Dans un entretien accordé au Midi Olympique, le manager Toulonnais Bernard Laporte affirme s’être servi de la sortie médiatique du Clermontois Aurélien Rougerie pour motiver ses joueurs. Extrait:

« Les Clermontois nous étaient supérieurs, mais je disais aussi qu’en finale c’est toujours du 50 – 50. Les Clermontois l’ont quelque peu oublié. Aurélien Rougerie a notamment déclaré: « On attendra pour faire la fête »… Je le connais et je sais que cette déclaration a pu être sortie du contexte mais, je vous l’avoue, je m’en suis servi. J’en ai même fait des tonnes avec mes joueurs, je leur ai dit: « Ils ont déjà gagné ! Personne ne compte sur nous ? J’espère que vous allez leur montrer… » Sincèrement, Clermont possède un groupe de trente-cinq joueurs de très haut niveau que nous n’avons pas encore. Mais aujourd’hui, je suis dans le camp vainqueur, alors j’ai raison et mon coaching a été bon. La vérité, c’est que mes remplaçants ont fait une excellente rentrée. »

Il explique par ailleurs les raisons de son coaching tôt dans la partie. Extrait:

« On allait dans le mur, il fallait marquer… Quand tu fais rentrer Fred sur le terrain, tu sais qu’il va se passer quelque chose. C’est ce qu’il s’est passé. Si tu veux marquer il te faut des ballons et Joe Van Niekerk c’est un sauteur de plus en touche. C’est aussi un soutien supplémentaire pour les trois-quarts. »

Concernant Danie Rossouw, Bernard Laporte admet que ça n’a pas été le Danie Rossouw le plus étincelant que l’on ait vu. Extrait:

« Ok ce n’est pas le Danie Rossouw le plus étincelant que l’on ai connu mais il est là… S’il n’avait pas joué, cela n’aurait pas été le même match. Psychologiquement, il rassure ses partenaires, même Botha. Avec lui, mon équipe fait peur. »

Le manager Toulonnais fait ensuite son mea culpa sur le fait d’avoir mis Nick Kennedy de côté durant une longue partie de la saison. Extrait:

« Franchement, là je plaide coupable. Si je ne le faisais pas jouer, ce n’était en aucun cas de sa faute. En début de saison, Botha et Suta cassaient la baraque et les victoires s’enchaînaient. Dans le même temps, à l’entraînement Nick n’était pas transcendant. En touche il ne contrait personne lors des séances spécifiques, à tel point que j’ai cru qu’on s’était loupé sur son recrutement. Et puis je lui ai laissé une demi-chance, qu’il a su saisir. C’est la marque des très grands. Il aime la compétition et la concurrence. »