Le demi-de-mêlée international Français Nolann Le Garrec s’est confié via Midi Olympique.

Ce-dernier a évoqué une saison 2023 / 2024 très riche. Extrait:

C’est sûrement la plus riche, oui. J’ai eu la chance de pouvoir disputer trois compétitions, le championnat, la Champions Cup et le Tournoi des 6 Nations. En tout et pour tout, j’ai joué une trentaine de matchs et découvert le marathon dont on m’avait si souvent parlé…

Il a cependant un regret : ne pas avoir pu disputer les phases finales du Top 14 et de la Champions Cup. Extrait:

Celui de n’avoir pu disputer les phases finales de Champions Cup et de Top 14 avec le Racing… On bosse dix mois sur douze pour jouer ce genre de matchs… […] Maintenant, j’ai récemment été opéré de l’épaule, j’aimerais reprendre pour le coup d’envoi de la saison 2024-2025.

Questionné sur sa marge de progression, il répond. Extrait:

Je dois encore progresser physiquement : à mon poste, je suis de plus en plus exposé défensivement et on me demande, aussi, de couvrir beaucoup de terrain. Je vais donc tenter de mettre à profit la rééducation pour progresser dans ce domaine, pour me faire une caisse. Ma palette, je peux encore la développer.

Dans la foulée, il évoque ses débuts avec l’équipe de France. Extrait:

L’équipe de France, c’est la plus belle vitrine de notre rugby et le regard des gens a changé, depuis ces premières sélections. J’ai eu beaucoup de bons retours après ce Tournoi. Des potes de Bretagne (il est originaire du Morbihan, N.D.L.R.), qui suivaient jusque-là le rugby de très loin, se sont mis à s’y intéresser. Tout ça est merveilleux mais je sais aussi que cette nouvelle exposition a un double tranchant ; le jour où je serai moins bon, les gens sauront me le dire.

Il indique être dans sa bulle lors des matches et reste donc imperturbable. Extrait:

Je ne suis pas quelqu’un prêtant beaucoup attention à ce qu’il se raconte : sur le terrain, je suis dans ma bulle. Quand des copains s’approchent pour rigoler avec moi en plein match, j’ai du mal à échanger. […] C’est mon boulot et j’essaie de livrer la meilleure version de moi-même pendant quatre-vingt minutes.

Certains de mes copains sont très détachés : ils rigolent avec un supporter, avec les arbitres de touche… Finn Russell (ancien demi d’ouverture du Racing 92, N.D.L.R.), lui, jouait même à Candy Crush avant d’entrer sur la pelouse. Le côtoyer m’a d’ailleurs fait relativiser sur beaucoup de choses. […] De plus en plus de mecs ont, comme Finn, cette aisance sur le terrain. Maintenant qu’on place des micros sur les joueurs, les téléspectateurs s’en rendront compte.

Pour conclure, il explique que la complexité du rugby est clairement la beauté de ce sport. Extrait:

Les règles sont complexes aux yeux de beaucoup de gens mais c’est ce qui fait aussi la beauté de notre sport. Il y a tellement de zones de jeu à maîtriser que ça fait du rugby le sport le plus diversifié du monde. Le rugby, quand on parvient à entrer dedans, on se passionne : parce qu’on est tout le temps en alerte.