L’ancien médecin du Rugby Club Toulonnais, Jean-Baptiste Grisoli s’est confié via RMC Sport et a poussé un gros coup de gueule au sujet de la gestion de la crise sanitaire par le rugby français.

Ce-dernier estime notamment que les protocoles adoptés par la Ligue Nationale de Rugby sont en train de tuer le rugby français.

Il l’affirme : les protocoles doivent êtres allégés. Extrait:

« Tout ce qui était fait au départ dans un bon sens de protection de santé des joueurs a besoin maintenant d’une adaptation beaucoup plus légère avec la réalité du terrain et une réalité économique car nous sommes en train de tuer le rugby et le sport en général. Il faut que le sport reprenne. Je suis précautionneux vis-à-vis de la santé des joueurs, mais tous les joueurs ont été tracés et suivis. Ils sont prélevés toutes les semaines et je ne connais aucun employeur en France qui prélève toutes les semaines ses employés. Cela n’existe pas ! Puis tous ces protocoles ne préservent de rien car à trois jours du début du championnat, on voit que deux matches risquent de ne pas avoir lieu. On est ridicules ! Et c’est le retour des joueurs et des médecins. Les joueurs en ont marre d’être testé autant. Les médecins de club disent qu’ils ne soignent plus car ils passent leur temps à faire de l’administratif et de la logistique. On leur demande de faire des certificats et des protocoles. Ces protocoles sont d’une énorme lourdeur. Je pense qu’on a déjà un pied du mauvais côté. Si je suis président de club et que l’on m’impose 5 000 supportes maximum après avoir été amputé d’un trimestre de jeu… Je n’ai aucune certitude quand je vais pouvoir reprendre le rugby. Est-ce que l’on peut vendre le championnat à des sponsors et des diffuseurs où une journée sur deux va sauter ? En plus vient s’imposer une période internationale où les clubs vont perdre leurs joueurs phares… Le rugby est clairement aujourd’hui déjà dans le vide. Allégeons les protocoles pour revenir à l’essence-même et jouer ! »

Par ailleurs, Jean-Baptiste Grisoli juge indécent que les sportifs monopolisent les tests PCR. Extrait:

« Avec des délais qui s’allongent aujourd’hui à plus de 72 heures, quelqu’un de malade en ville n’aura pas de rendez-vous avant trois ou quatre jours. Alors qu’un joueur de rugby, qui est sain, n’a pas de contacts et pas de symptômes, est prioritaire. (…) C’est de l’indécence vis-à-vis des gens malades dans la société. Des gens en pleine forme n’ont pas à prendre des créneaux alors qu’ils sont en pleine santé. »