L’ancien joueur Toulonnais Léon Loppy se remémore les phases finales qu’il a disputé avec Toulon

L’ancien joueur Toulonnais Léon Loppy se remémore les phases finales qu’il a disputé avec Toulon

Le jeudi 18 mai 2017 à 14:18 par David Demri

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Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique et à l’aube du quart de finale entre Toulon et Castres, l’ancien troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Léon Loppy s’est rappelé les matches de phases finales qu’il a disputé.

C’est lors des années 1 990 que le Varois a joué des matches très rugueux aux côtés notamment de Marc de Rougement. Extrait:

« Ces genres de matches me rappellent forcément, les années 1990.. Trois demi-finales et deux de perdues quand mêmes (le RCT s’était incliné à Gerland en 1993 17-16 après avoir gagné à Béziers 18-12 l’année précédente) Mais de toutes façon, ça a toujours été de très rudes affrontements et Marc de Rougemont (talonneur du RCT) ne dira pas le contraire puisqu’en 1995 en demi à Toulouse (défaite du RCT 18-13 au Stadium) Loppy était capitaine), il se fait fracturer la mâchoire et n’avait pas pu participer à une tournée d’été avec l’équipe de France. À mon époque Castres c’était le petit Mayol, avec des tribunes à ras le terrain, une belle ambiance. Mais ces deux équipes ont toujours été très solides devant et maintenant en plus ça joue beaucoup derrière donc ça risque d’être un bel affrontement, une belle confrontation. »

Léon Loppy se remémore également de la belle remontada du Rugby Club Toulonnais lors du titre décroché en 1 992. Extrait:

« Au-delà d’être des confrontations avec un engagement maximal, ce furent de belles confrontations. Si l’on joue au rugby c’est pour jouer des matchs comme ceux-là, c’était vraiment intéressant. En 1992, le RCT est une surprise, on a fait ce que le Stade français a réalisé cette saison en Challenge européen ( Toulon terminera champion de France face à Biarritz, N.D.L.R). On avait connu l’enfer toute la saison et à la fin on se retrouve au paradis. Le groupe était très jeune, c’était la fin d’un cycle et nous étions repartis avec des minots de 18 ans, les Périé, Delaigue, Teisseire, Orsoni… Il y avait une très bonne gestion de Jean-Claude Ballatore, l’entraîneur qui arrivait à faire le mélange entre jeunesse et expérience. Le match à Béziers face au CO, on le gagne en étant à 14 en fin de match après un coup de poing de notre deuxième ligne Yvan Roux sur Jean-Philippe Swiadek, le troisième ligne de Castres. On n’était pas forcément plus forts mais tout nous réussissait. »

Le joueur Varois se souvient d’un match perdu contre le Castres Olympique en 1 993. C’était une demi-finale. Extrait:

« En 1993, cette demi-finale à Lyon, je l’ai toujours en travers. Yann Delaigue, notre demi d’ouverture marque sous les poteaux mais l’arbitre siffle un en-avant. C’est la plus dure que j’ai joué, Castres était bien armé. En 1995, c’est l’une des plus belle équipes de Castres que nous avons affronté, ils étaient au-dessus de nous. Guy Jeannard, leur deuxième ligne avait fait un match terrible, Frank Comba doit s’en souvenir (sourires). Moi, j’avais passé mon après-midi à me battre avec celui qui est devenu mon ami José Diaz (troisième ligne de Castres, N.D.L.R). J’en garde de bons souvenirs. Dans les années 90 c’était un peu l’émergence de Castres alors que Toulon avait déjà eu de très belles heures dans les années 80. Lorsque nous les rencontrons en 1993, le CO enchaînait une deuxième demi consécutive, c’était un peu nouveau pour eux. Après effectivement  une rivalité s’instaure, au bout de la deuxième demi-finale il commence à y avoir un esprit de revanche, les matchs se tendent un peu. À Gerland par exemple, j’ai le souvenir d’un match à couteaux tirés, très dur physiquement, mais ce match était quand même fantastique. Ce sont des gros matchs. C’était aussi le Sud -ouest contre le Sud-est. Chacun avait ses arguments mais on les craignait. Castres bénéficiait d’un demi d’ouverture d’exception avec Francis Rui. En 1993, il avait cassé ses crampons à bouts carrés juste avant la demi-finale et c’est Aldo Gruarin (ancien pilier du RCT dans les années 1960-1970 et vendeur d’équipements de sports à l’époque) qui l’avait dépanné. Quand nous avions appris ça, nous étions fous. Et au final, ils nous avaient battus parce que Rui avait tout enquillé. »

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