L’ancien international Français Pascal Ondarts dégoûté par l’argent qui gangrène le rugby

L’ancien international Français Pascal Ondarts dégoûté par l’argent qui gangrène le rugby

Le dimanche 18 juillet 2021 à 21:27 par David Demri

16 Commentaires

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L’ancien pilier international Français, Pascal Ondarts s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique de vendredi pour évoquer l’évolution du rugby.

Celui qui a fait le bonheur du Biarritz Olympique jusqu’en 1993 avoue suivre très peu le championnat.

Il se pose des questions sur les valeurs réelles des joueurs actuels. Extrait:

« Ça m’intéresse très, très peu. Bien entendu, je reste attentif, mais au niveau du fonctionnement ce n’est pas ma génération. Aujourd’hui, j’espère me tromper, mais est-ce que les mecs vont connaître ce qu’on a connu ? Cette amitié ? Mes meilleurs amis sont les gars contre qui j’ai fait les plus gros combats. Jean-Pierre Garuet, Manu Diaz, Armand Vaquerin, ce sont des mecs avec qui on a fait une guerre propre, avec la fierté de notre maillot. Chacun avait le sien, dans le respect et on buvait quelques bières à la fin en discutant de tout sauf de rugby. »

Il peste d’ailleurs contre l’argent qui gangrène désormais le rugby. Extrait:

« Aujourd’hui, l’argent fait la différence. On achète comme au marché, des animaux. La formation va-t-elle toujours durer ? Je n’en sais rien. Il y a des clubs qui ont même monté des centres de formation à l’étranger. C’est devenu autre chose. C’est pour ça que je ne suis plus trop. Je vais voir mon club et j’irai voir les derbys l’année prochaine, en Fédérale. J’aime beaucoup ce niveau, car les gars se vident pour leur maillot. Pour la douche, à la fin, ils ne sont pas pressés. Ils passent directement à la buvette, c’est convivial et sympa. C’est le rugby que j’ai connu. J’ai peut-être joué très longtemps parce qu’il y avait cette ambiance-là. »

Selon lui, les valeurs humaines sont beaucoup plus importantes que l’argent. Extrait:

« Vous savez ce qui dérange ? L’argent. Moi, je m’en fous, je n’ai besoin de rien à part de mes chers clients. Des fois, j’entends parler des gens qui touchent 40 000 ou 50 000 euros. Tant mieux. Mais entre celui qui gagne 5 000 € et celui qui gagne 60 000 €, ça ne dérange pas au milieu ? Ici, mes salariés ont à peu près tous le même salaire. La différence, c’est le travail qu’ils font, le petit pourboire. Un pourboire, c’est la reconnaissance du travail bien fait. Moi, les valeurs humaines m’intéressent davantage et valent plus que n’importe quel billet. »

Pour conclure, Pascal Ondarts indique qu’à son époque, les joueurs ne passaient pas leurs journées en salle de musculation comme c’est le cas aujourd’hui. Extrait:

« Je ne suis pas très grand, je fais 1,78m. Par contre, il n’y a pas grand-monde qui me faisait peur. Je m’inquiétais davantage pour moi quand j’avais, en face, un plus petit. Je savais que s’il était là, ça voulait dire quelque chose. Aujourd’hui, on fabrique les joueurs à la musculation. Je n’ai jamais été dans une salle de musculation. »

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16 Commentaires

  1. Don 18 juillet 2021 at 21h- Répondre

    Ce que ne dis pas Ondardts déja le SUA et Béziers les joueurs était déjà des Pros…Et heureusement d’ailleurs car si tu vas a l’usine et tu te prend des types de 100 Kg extrêmement rapide tu as intérêt à être affûtés et protéger grâce à la musculation…Il fait de la poésie et je trouve cela jolie et j’ai profond respect pour ce Brave mais les joueurs a son époque était déjà Pros…

    • Olivier 18 juillet 2021 at 21h- Répondre

      Pourquoi citer Agen et beziers… Toulon idem, je pourrais vous citer quelques noms

  2. Thierry 18 juillet 2021 at 21h- Répondre

    Bon encore un HAS BEEN…..

  3. Airct 18 juillet 2021 at 22h- Répondre

    Bonsoir, si l’argent ne gangrené que le rugby cela serait top. Et puis connaissez vous beaucoup de gens qui n’aime pas l’argent, moi non,.

  4. Don 18 juillet 2021 at 23h- Répondre

    Olivier d’accord avec toi…De toute façon pour moi les Rugbymans n’ont jamais été assez bien payés..Et ça même aujourd’hui…

  5. Name 19 juillet 2021 at 08h- Répondre

    Je comprends tout à fait Pascal Ondarts. Le rugby de l’époque permettait à des jeunes de villages, à des fils de paysan destinés à être paysans, de voyager, de rencontrer d’autres Hommes, d’autres cultures, de s’affronter, de prendre des coups et d’en donner avant de se respecter.

    Le rugby transformait des jeunes pas toujours très éduqués ni disciplinés et les faisait grandir, s’affirmer, s’épanouir, et se développer moralement, socialement, psychologiquement, ce qui leur permettait par la suite de grimper quelques marches sociales à la fin de leur carrière, de trouver le chemin de leur vie, et par conséquent leur permettait d’accéder à une meilleur situation financière.

    Aujourd’hui, les jeunes ne viennent plus beaucoup de la France profonde, ni des mêmes origines sociales. Ils sont formattés très jeunes pour être exclusivement des sportifs professionnels. Ils gagnent parfois beaucoup d’argent très tôt, n’apprennent pas grand chose des rencontres édulcorées et ne partagent plus grand rien avec leurs adversaires du bout du monde. On ne leur demande pas de grandir, ni d’évoluer, mais de ne pas se blesser. Ils finissent leur carrière en ayant peu apprit, beaucoup donné, et souvent assez célèbres et riches pour ne plus avoir besoin d’autre chose.

    Ce n’est plus le même sport, c’est évident. Ce n’était pas mieux, c’était différent. Le monde a changé, pas forcément en bien, et le rugby avec.

  6. Gebi831 19 juillet 2021 at 08h- Répondre

    Excellente analyse, les périodes précédentes (1951-1970) (1971-1997) n’étaient déjà pas comparables…alors en 1997 la création du championnat professionnel n’a fait s’accélérer le phénomène de déliquescence des valeurs morales de la société (individualisme à outrance, stigmatisation des uns ou des autres….et j’en passe ) et donc les « valeurs du rugby  » actuelles ne sont que le reflet de notre société…

  7. Mazoil 19 juillet 2021 at 09h- Répondre

    Même les juniors étaient payés à l époque

  8. Dranix 19 juillet 2021 at 09h- Répondre

    Grand sujet philosophique que le « Était-ce mieux avant ? »
    Était-ce mieux à l’époque de charrues ? Moins de pollution et moins de stress
    Était-ce mieux à l’époque d’avant-vaccins et des guerres permanentes? Moins de population donc moins de cons
    Etc.
    Quelle que soit notre génération, s’il y a un sujet qui nous réuni tous et qui nous met presque tous d’accord, c’est bien le « c’était mieux avant »…

  9. Ovalie 19 juillet 2021 at 11h- Répondre

    J’en ai assez de ces « c’était mieux avant » j’ai plus de 50 ans et le « avant » dont il parle je l’ai connu.
    Il compare l’incomparable. Ce que fait et ce qu’on demande à un pilier aujourd’hui, et bien plus difficile et exigeant que ce qu’il ne faisait sur un terrain à l’époque qu’il bénie.
    Encore heureux qu’ils s’entrainent qu’ils font de la muscu plus qu’ils ne le faisaient à son époque. Et l’argent n’est pas sale, le rugby est maintenant un travail à plein temps donc il est bien normal qu’ils soient payés.
    Bref il est nostalgique de sa jeunesse mais ses argument sont pauvres

  10. GLOP83 19 juillet 2021 at 12h- Répondre

    Je dois sûrement être « has been » car il y a une forme de sagesse dans ses propos. J’ai bien conscience qu’on ne reviendra pas en arrière mais nier le fait que les valeurs de notre sport finiront par souffrir avec l’arrivée de sommes d’argent de plus en plus déconnecté de la normalité c’est manquer d’objectivité.
    Le rugby ne deviendra peut-être pas le foot mais croire qu’il n’y a aucun risque c’est être naïf.
    On a déjà des symptômes de la maladie, joueurs qui simulent et discutent de plus en plus les décisions des arbitres. Dirigeant de club qui se chauffent dans la presse, à quand une affaire Zaia à Toulon, Toulouse ou au Racing.
    Bref, je comprends le bonhomme.

  11. pompilhat 19 juillet 2021 at 14h- Répondre

    Des conneries Mr Ondarts, avec tout le respect que je te dois. Je n’ai pas joué à ce niveau, mais j’ai joué à cette époque et je peux confirmer qu’en 3ème division et après en fédéral 3, les joueurs étaient payés du simple au beaucoup plus .. et à ce niveau des 10000€/an était monnaie courante, alors tu t’es fait enfilé certainement par ton président.

    • Grenier 26 juillet 2021 at 22h- Répondre

      Des € à son époque ???
      Vraiment à la fin mais j’ai un gros doute

  12. Isidore 19 juillet 2021 at 18h- Répondre

    Ondarts et moi on a le même âge et il m’arrive d’avoir des pertes de mémoire, c’est pour cela que je le comprends quand il a oublié le système financier quand il jouait, y compris les emplois fictifs dans les mairies etc etc.. ce qui pour moi était logique car je n’oublie jamais que les joueurs sont là base d’un système beaucoup plus important, « du pain et des jeux » .
    Quand aux valeurs, peut être qu’en 2021 le jeune Ondarts n’hésiterait pas à quitter son pays basque pour venir à Toulon comme l’a fait Ollivon, et je ne pense pas qu’il refuserait son chèque.
    Donc Ollivon n’a pas les valeurs du rugby comme l’on eu avant lui pour le Rct, les Wilkinson , Lobbe, Gorgodze???
    C’est un peu court, avec tout le respect que j’ai pour le joueur!
    Après, pour le reste , et éviter les simulations, les contestations, c’est de prendre les bonnes mesures et les bonnes sanctions.

  13. Jezn Paul Rugby 20 juillet 2021 at 21h- Répondre

    Je ne suis pas le Top14 ou la D2, sauf à partir des phases finales…parce que difficile de se reconnaître dans une équipe. Donc j’attends de voir les derniers matchs. Je partage le point de vu de Ondarts, le temps passés avec les adversaires après un match, avec la certitude de ne jamais jouer ensemble, sauf en EDF,mais contre, l’esprit « village » tenait les mecs.
    Pas d’emplois fictifs mais « arrangés »…des primes de match, oui, de quoi te payer tes bières..des salaires mirobolants, euh…moi, j’ai joué dans la Marine (Toulon)à un niveau modeste, supporter du RCT des années 70, avec des mecs de tous les horizons et du Sud Ouest , et de toutes les professions (marin pecheur, vigneron, artisan, agriculteurs, éleveur, etc)
    Parfois on s’entraînait au club ! Les « Grands Joueurs » partageaient leur temps avec nous. Un bonheur !
    Des emplois fictifs ? Sûrement pas!
    Nostalgique ? Non, ce n’est juste pas comparable.
    Bises à vous tous.

  14. Pignon 21 juillet 2021 at 10h- Répondre

    Déjà a son époque il touchait des primes avec des matchs gagné s ou perdu . Mais il dit vrai des valeurs rugby amitiés et moment forts gravés a vie . Le combat mais le jeu n est plus le même mtn .