L’Afrique du Sud révolutionne le coaching !

L’Afrique du Sud révolutionne le coaching !

Le mercredi 20 septembre 2023 à 15:50 par David Demri

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En plaçant sept avants et un seul arrière sur son banc pour le choc face à l’Irlande samedi (21h), l’Afrique du Sud reproduit une stratégie qui a déjà payé face aux Blacks mais jamais vue en Couupe du monde.

L’Afrique du Sud donne le ton avant le choc du groupe B face à l’Irlande samedi à 21h au Stade de France. Jacques Nienaber, le sélectionneur des champions du monde, a choisi d’aligner sept avants pour un seul arrière (Cobus Reinach) sur le banc des remplaçants.

Les Springboks avaient déjà fait sensation il y a quatre ans avec un 6-2 sur le banc qu’ils avaient surnommé la « bomb squad » vont encore plus loin. Une première en coupe du monde qu’ils ont déjà testée avec succès lors de leur victoire historique face à la Nouvelle Zélande à Twickenham (35-7 à Twickenham le 25 août) dans leur dernier match de préparation avant le mondial. Après avoir déjà inové face à la Rouamnie (avec quatre demis de mêlée sur la feuille de match), l’Afrique du Sud promet du lourd aux Irlandais.

Le sélectionneur sud-africain avait d’ailleurs le sourire au moment d’expliquer ce choix « tactique » décidé après « avoir analysé le jeu irlandais » avant ce choc entre les champions du monde en titre et l’équipe numéro un au classement mondial qui sera déterminant pour désigner leur futur probable adversaire en quart de finale de la France ou la Nouvelle-Zélande. « Je ne veux même pas en parler ou spéculer » assure Jacques Nienaber qui veut d’abord « sortir de la poule » et « laisser faire le destin ».

Jacques Nienaber, le fait que ce 7-1 ait fonctionné contre la Nouvelle Zélande a-t-il compté dans ce choix?

« Oui ça a très bien fonctionné sur ce match-là. Le banc a eu un gros impact, pas seulement sur ce match (face aux Blacks) mais aussi avec le « bomb squad » (surnom donné pour le 6-2) face à l’Ecosse. C’est ce que l’on veut et ce que nous appelons habituellement les finisseurs ou un truc comme ça… Les gars qui débutent ou ceux qui entrent en cours de match ont chacun un rôle à remplir. Les gens disent que ceux qui débutent sont notre premier choix et ceux sur le banc les second choix, mais ça ne fonctionne pas comme ça chez nous. Peut-être que dans certaines équipes c’est comme ça mais pas chez nous. Les gars qui débutent ont un rôle spécifique et quand on voit que ce rôle a été rempli on sort les gars du banc. Mais je ne pense pas que ce soit le match de la Nouvelle-Zélande à Twickenham qui nous ait décidé à prendre cette option. On a analysé l’Irlande, voir ce que l’on avait besoin de mettre en place d’un point de vue tactique pour le ce match. C’est la raison de notre 7-1. Je ne pense pas que l’Irlande et la Nouvelle-Zélande soient similaires dans leur façon de faire les choses donc c’est vraiment pour ce match spécifique. »

N’est-ce pas un risque d’avoir un déséquilibre?

« De l’extérieur, les gens peuvent se dire que c’est risqué et on le comprend. Mais pour nous, c’est calculé. Les gars qui composent ce 7-1 peuvent couvrir plusieurs postes. Mais c’est quelque chose que je ne vais peut-être pas développer trop devant vous car c’est tactique et nous ne voulons pas trop en parler. Pour vous répondre, il y a beaucoup de polyvalence dans ce groupe. On est assez confortable avec le risque que l’on prend et que c’est le bon choix. »

Quels avants peuvent couvrir les postes arrières?

« C’est de la tactique (rire)… »

Les joueurs ont-ils compris ce choix?

« Nos arrières comprennent que ce sera un effort d’équipe. Et à la fin, les gars qui sont sélectionnés pour ce match ne seront pas forcément ceux qui joueront le quart de finale, si nous nous qualifions en quart de finale. Donc je pense que tout le monde comprend ça. On l’a expliqué ouvertement aux joueurs et ils comprennent notre pensée derrière ce choix et ses raisons. C’est la beauté de notre équipe en ce moment. »

Que pensez-vous des performances de l’Irlande dans cette Coupe du monde?

« Ils sont l’équipe numéro 1 au monde. Leurs qualités sont partout, je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de points faibles dans leur jeu. Comme ils l’ont eux même dit, c’est probablement l’un des matchs que l’on veut jouer: le numéro un mondial qui affronte le champion du monde en titre. Ce sera un match test »

A quel type de match vous attendez vous?

« A un match dur… Comme j’ai dit, quand vous regardez l’équipe d’Irlande, leur constance dans les performances où il n’y a pas eu beaucoup de points faibles sur les derniers mois. Nous attendons un vrai match test entre le numéro un et le numéro deux qui jouent l’un contre l’autre. C’est ce que l’on attend de ce match. »

Ce match déterminera aussi votre potentiel adversaire en quart de finale, avez-vous une préférence entre jouer la France ou la Nouvelle-Zélande?

« Non (rire). Ce sera un bon sujet de conversation quand on sera qualifié pour les quarts de finale. On verra alors les rankings mondiaux etc (il s’arrête). Mais il faut d’abord que nous sortions de notre poule. Donc je ne veux même pas en parler, même pas spéculer sur un probable adversaire. On n’a pas de préférence. On doit d’abord être sûr que nous réalisions une performance contre l’Irlande, puis les Tonga et sortir de notre poule. Et le destin déterminera qui sera notre adversaire. »

Dans quel état d’esprit êtes-vous avant ce match, est-ce qu’il y a de la nervosité?

« Je ne dirais pas que je suis nerveux, mais je suis excité. Ce sera un vrai test match entre deux équipes qui jouent plutôt bien. Quand vous regardez les moyennes d’âge des deux équipes elles sont quasi similaires autour de 29-30 ans, des équipes expérimentées. Si vous regardez le nombre de sélections on doit être autour de 40-45 sélections par joueur et je ne sais pas qui ils vont aligner mais ils seront dans les mêmes eaux. Donc je pense que ce sera un choc entre deux équipes qui ont une bonne expérience, un peu similaires. Deux équipes qui se correspondent assez bien et ce sera excitant de voir comment les plans que l’on a mis en place pour eux fonctionnent, voir si on réussit à gérer la pression qu’ils vont mettre sur nous. Voir aussi comment eux gèrent la pression de ce match. Car à la fin, c’est un match important pour les deux équipes. C’est seulement le troisième match de poule mais si l’Irlande perd, leur match contre l’Ecosse revêtira une énorme importance. Et si nous perdons ce sera notre match contre les Tonga qui deviendra énorme. Il y aura de la pression dans ce match et c’est certainement ce qui est excitant. Je ne dirais donc pas que je suis nerveux, mais je suis excité à l’idée de voir comment ce match va se dérouler. »

Source : RMC Sport

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