Une crainte insidieuse depuis vendredi soir parcourt tout Toulon. Depuis plusieurs mois, le RCT marche sur le Top 14 et l’Europe. L’armada menée par Bernard Laporte fait peur à tout le monde et dans tous les secteurs. Enfin tous… Parfois, à de rares occasions, il arrive à la mêlée fermée toulonnaise de connaître quelques soubresauts. Si Laporte balaie d’un revers de la main les critiques, « nous aussi on a une grosse mêlée ! », cette semaine, il a, avec son adjoint Jacques Delmas, préparé les séances spécifiques avec beaucoup d’attention.

Plus calme, le manager varois reconnaît que celle du Stade français « est l’une des plus performantes du Top 14 ». Que le Stade français a en effet, « réalisé une très grosse partie dans ce secteur qui reste un rendez-vous important lors des matchs de phases finales. » Mais ne comptez pas sur lui, pour que sa foi en ses hommes soit ébranlée. Reste que la prestation en particulier en barrage, et cette saison en général, du Sud-Africain Heinke van der Merwe a marqué les esprits. « Je n’ai pas peur de dire que c’est le meilleur gaucher de notre championnat », admet le Toulonnais Alexandre Ménini beau joueur.

En phase régulière, lui et son compère Xavier Chiocci, mais aussi Carl Hayman ont été chahutés par la première ligne des Parisiens et notamment par l’ex-Springbok, vainqueur par deux fois de la Coupe d’Europe avec le Leinster. « Mais ce n’est pas là que nous perdons ces deux rencontres », répond Bernard Laporte très combatif à l’idée de démentir la pseudo- faiblesse de ses hommes dans ce secteur.

Reste que face à Toulouse, au Vélodrome, une semaine avant son quart de finale européen, bousculé durant 80 minutes quasiment à chaque mêlée fermée, le RCT a une nouvelle fois connu un revers. Comme si l’adage anglo-saxon, « No scrum, no win », collait à la peau des Toulonnais. « Nous serons présents vendredi soir », répondait encore, visiblement agacé, un Bernard Laporte qui devrait toutefois insister sur ce point de rendez-vous, dans son discours d’avant match.

D’ailleurs, il s’avouait ennuyé du pépin musculaire au mollet rencontré par son droitier Levan Chilachava qui pouvait contraindre le Géorgien à déclarer forfait, et offrir à Martin Castrogiovanni — très décevant cette saison — une place sur le banc. La réponse des Toulonnais doit intervenir sur le terrain pour la première mêlée. Il s’agira de chasser ce petit doute qui s’est insinué depuis une semaine.

Source: Midi Olympique