La mêlée Castraise est tombé sur un mur Rouge et Noir
La mêlée Castraise est tombé sur un mur Rouge et Noir
Le dimanche 1 juin 2014 à 13:00 par David Demri
2 Commentaires
Publicité
Peu dangereux dans le jeu, Castres a offert de précieuses munitions à Jonny Wilkinson à cause de sa mêlée en souffrance. Toujours orphelins du pilier neo-zélandais Karena Wihongi, les avants tarnais n’ont jamais trouvé la solution face au surpuissant pack toulonnais.
Jonny Wilkinson n’a pas tremblé au moment d’inscrire au pied quinze des dix-huit points de son équipe samedi. Une performance remarquable compte-tenu de l’enjeu et du contexte, qui a été rendue possible par la domination de ses avants en conquête, surtout en mêlée fermée. Un secteur qui a parfaitement fonctionné au RCT, et qui a, par ricochets, déraillé côté castrais. Sans grande surprise, les champions de France déchus le désignaient comme facteur déclencheur de leur destitution.
« J’ai beaucoup de regrets, et en premier lieu sur la mêlée, confirmait l’entraîneur des avants tarnais Serge Milhas. Quand on prend neuf points sur ce secteur, c’est compliqué après de pouvoir les rattraper« . Pénalisé par deux fois après l’essai de Max Evans (11e), le pack tarnais permettait à Wilkinson de relancer au plus vite la machine varoise sur des pénalités (22e, 31e), avant que ce dernier ne mette le RCT sur la voie royale grâce à un drop du droit…consécutif à une troisième mêlée chaotique en l’espace d’un quart d’heure. « On a été beaucoup pénalisé, notamment en mêlée, et on a laissé les occasions à Sir Jonny de scorer, acquiesçait le troisième ligne Yannick Caballero. On en a discuté. L’arbitre voulait qu’on soit très près, et quand il disait ‘entrer’, nous étions déjà encastrés. Après, il y avait une très grosse mêlée en face aussi et on a pêché dans ce secteur« .Trop pour un CO qui n’a eu de cesse de se casser les dents sur le mur varois après la demi-heure de jeu.
Hererra défendu bec et ongles
Comme souvent en cas de défaillance de la mêlée, la première ligne se retrouve dans l’oeil du cyclone. Samedi peut-être plus que jamais, l’expérience du vétéran neo-zélandais Karena Wihongi, blessé depuis la fin mars, a manqué au CO: « Il est évident que cela a pesé, déclarait à chaud le manager Matthias Rolland. Quand on a perdu Karena, on savait qu’on serait en difficulté dans ce secteur, déjà pour les phases finales, même si on a fait une bonne pioche avec Hererra, qui a fait plus que tenir la baraque depuis son arrivée. Les Toulonnais ont intelligemment ciblé ce secteur et c’est ce qui nous met en difficulté sur ce match« . Pas question en revanche pour les Castrais de stigmatiser son remplaçant, Ramiro Hererra. À l’unisson, ils ont même volé à son secours quelques heures après la finale, à l’image de Yannick Caballero: « Karena nous fait beaucoup de bien quand il est là mais Ramiro a très bien rempli son rôle. Il est arrivé début avril, il s’est vite et bien adapté et c’est un très bon pilier. Dans une mêlée, on est huit, et c’est à huit qu’il faut trouver les solutions ».
Malgré la déception, Serge Milhas se refusait également de descendre le joker médical de Wihongi: « On oublie peut-être, moi le premier, que Ramiro était en Argentine il y a encore quelques semaines. Il n’a fait que cinq matchs avec nous, et pour qu’il trouve des solutions, il faut aussi qu’il fasse des matchs. On ne va pas le blâmer. On lui a demandé beaucoup, il a donné beaucoup et peut-être qu’on ne l’a pas suffisamment aidé et préparé« . Au moment où le « God Save The Queen » a retenti après le coup de sifflet final samedi, l’adage anglais « No scrum, no win » (pas de mêlée, pas de victoire), résonnait en tout cas d’une cruelle vérité pour Castres.
Source: rugbyrama.fr
Publicité
2 Commentaires
je le redis : chapeau mr chocci
Chiocci avait été un peu en difficulté contre les saracens ,il a remis les pendules à l heure ,félicitation à lui,déjà un excellent pilier qui a remplacé le grand Sheridan.