La fin du chemin de croix
La fin du chemin de croix
Le samedi 4 mai 2013 à 9:54 par David Demri
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C’est l’histoire d’une saison pourrie de bout en bout. Une saison que ni les joueurs, ni les dirigeants, ni les supporters, ni même les ‘‘suiveurs’’ du SUA n’oublieront de sitôt. Car si les Agenais ont déjà connu une fois les affres de la relégation en 2007 (pour une remontée en 2010), les épisodes qui ont jalonné cet exercice 2012-2013 sont d’ores et déjà rentrés dans les annales d’un club pourtant plus que centenaire (le SUA est né en 1908).
Sous le soleil du mois d’août, fort de ses nouvelles recrues et de son staff renouvelé et chapeauté par la légende locale Philippe Sella, le Sporting avait pourtant le sourire au moment de retrouver sa pelouse d’Armandie face au Racing Métro 92. À l’arrivée, une première défaite à domicile, 20-24 (sept autres revers suivront à Armandie) et un drôle de sentiment au moment de voir évoluer le demi de mêlée Maxime Machenaud sous le maillot parisien. L’ancien n°9 lot-et-garonnais allait effectivement, avec Brice Dulin, cristalliser les regrets des supporters bleu et blanc au fil de la saison.
Ces deux premières rencontres à Agen allaient en effet donner le tempo d’un championnat à contretemps pour le SUA. Deux revers à la maison pour commencer, puis deux autres à Montpellier et Toulouse avant, enfin, de goûter à la victoire contre Grenoble. Un faux départ forcément handicapant pour un groupe qui devait apprendre de nouvelles méthodes et digérer un nouveau discours. Près de huit mois plus tard, le constat est sans appel et ce n’est pas cette ultime sortie à Toulon – qui plus est sur la pelouse du deuxième de la phase régulière – qui pourra y changer quelque chose.
L’attachement au maillot
Le SU Agen est condamné, il le sait depuis le 2 mars et sa cuisante défaite à Chaban-Delmas face à Bordeaux-Bègles (48-17). Cet après-midi, dans le chaudron de Mayol, les hommes de Philippe Sella, Mathieu Blin et David Darricarrère tenteront de ne pas être cuits à l’étouffée et peut-être, aussi, de montrer un beau visage au moment de quitter l’élite afin d’éviter que la dernière image laissée soit celle de joueurs en grève refusant de monter dans un bus.
Sportivement, les Agenais le savent, ils ne pourront pas lutter face à l’armada déployée par Bernard Laporte. Les Toulonnais, qualifiés pour la finale de la H-Cup et pour les demi-finales du Top 14, jouent leur dernier match à domicile. Nul doute qu’ils voudront régaler leurs supporters et leur permettre de faire voler les journaux tels des ‘‘papelitos’’ pour fêter le point du bonus offensif. Mais, à l’heure où leur rébellion est assez mal interprétée par le grand public, les Lot-et-Garonnais ont une dernière opportunité de montrer leur attachement au maillot et aux valeurs du rugby.
L’an prochain, ils évolueront en Pro D2, sur des pelouses moins prestigieuses que celle foulée cet après-midi par Michalak, Botha, Wilkinson et autre Bastareaud. Il leur reste donc à en profiter, une dernière fois, tous ensemble, et à tourner la page d’une saison à effacer au plus vite.
Sud Ouest
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