La ferveur à Jean-Dauger est en chute libre : Les supporters tirent la sonnette d’alarme !

La ferveur à Jean-Dauger est en chute libre : Les supporters tirent la sonnette d’alarme !

Le mercredi 19 février 2025 à 11:39 par David Demri

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Depuis quelques semaines, certains supporters Bayonnais se plaignent d’une baisse de la ferveur au Stade Jean-Dauger, lors des matches de Top 14 de l’Aviron Bayonnais.

Le sujet inquiète tellement qu’il y a une dizaine de jours, les cinq associations de supporters de l’Aviron bayonnais ont publié un communiqué dans lequel elles déploraient une baisse générale de l’engouement dans le stade.

Dans ce communiqué, ces associations de supporters font un point sur la situation. Extrait:

“Nous reconnaissons que nous avons également notre part de responsabilité dans cette situation. C’est pourquoi nous nous engageons à lancer plus de chants, à motiver tout le monde et à faire tout notre possible pour recréer une ambiance à la hauteur de la réputation de Jean Dauger.”

Interrogé via Midi Olympique, Richard Dourthe se veut rassurant. Extrait:

“Aujourd’hui, je ne dirais pas qu’il y a moins d’ambiance. Il y a une ambiance générale qu’il ne faut pas occulter, les gens aiment venir au stade pour ça. Je dirais, cependant, que c’était plus fou ou impressionnant, avant. »

De son côté, Grégory Arganèse, ancien joueur Bayonnais, se veut nostalgique. Extrait:

« Je me souviens qu’à l’époque où je jouais au Racing, nous étions venus faire un match à Bayonne (septembre 2011, NDLR) et l’ambiance avait été énorme, ça gueulait tout le temps. À la moindre action, au moindre truc, on se faisait huer, chambrer. C’était un brouhaha constant.

Des fois, alors que l’équipe est en difficulté, il y a presque de la sidération, souligne Arganèse. Le public subit les émotions, avec la peur au ventre, attend de voir ce qu’il se passe. Il y a eu plusieurs dénouements à la fin ces derniers temps, mais quand tu joues et que tu es mené de dix ou quinze points, que des sifflets commencent à tomber, c’est là où tu as besoin que ça pousse ! Je le dis, d’ailleurs, quand je commente à la radio : “allez, il faut donner de la voix, les aider !

Des amis, qui voulaient découvrir cette ambiance, m’ont dit que les chants étaient super, mais qu’au milieu, c’était un peu mou”

De son côté, le troisième ligne Esteban Capilla évoque l’importance du public Bayonnais. Extrait:

“Je vous assure que quand on entend le public crier tout autour, c’est comme si tu étais dans une arène. Tu es occis, tu n’en peux plus, mais il te reste quelque chose d’autre. Honnêtement, je pense que le public ne se rend pas compte de l’impact qu’il peut avoir sur nous, quand nous sommes dans le dur. C’est une sensation que je souhaite à tout le monde de vivre.”

Midi Olympique explique l’une des raisons qui font que Jean-Dauger est devenu plus calme : la disparition des pesages.

En effet, l’Aviron Bayonnais a décidé de supprimer les pesages. Or, dans ces pesages, on y retrouvait les supporters les plus inconditionnels, ceux capables de faire la queue pendant plus d’une heure avant le match pour obtenir la meilleure place possible.

Avec la disparition de ces pesages, le stade se remplit dans les dernières minutes et Jean Dauger se retrouve encore vide 40 minutes avant le coup d’envoi.

De son côté, Richard Dourthe parle tout particulièrement de la tribune derrière les poteaux qui s’appelle désarmais Kéolis. Extrait:

“Il y avait, à l’époque, 800 places. Quand on était un vrai “Avironard”, il fallait être dans cette tribune. Il n’y avait aucune place à la vente. Quand un abonné ne pouvait pas venir, il donnait sa carte de la main à la main à un autre supporter.

On sortait par le couloir et on avait ça face à nous. Toutes les associations étaient là. J’ai des souvenirs où on rentrait sur la Peña Baiona, et ensuite tout le stade se mettait à chanter : “allez bayonnais allez, allez”. C’était impressionnant pour les adversaires et enivrant pour nous !

Ce qui était énorme, avec cette tribune, c’est que plus c’était dur et plus les supporters étaient là. Cette tribune se mettait au diapason de la difficulté du match. Je trouve qu’il y avait, à la limite, moins d’ambiance quand on gagnait une rencontre facilement. Les supporters aimaient quand c’était dur et comme c’était tout le temps dur, il y avait, sans cesse, du gaz.”

Mais cette tribune a évolué depuis le Covid. Extrait:

“Il y a plus de business, au détriment d’une ambiance qui était énorme. Il y a beaucoup plus de partenaires, l’Aviron a chassé la zone de chalandises de toutes les PME, les partenaires sont contents de venir au stade, d’échanger business au réceptif. Après, au niveau de la ferveur, il y en a un peu moins, à cause de cette tribune scindée en deux.”

Contactés par Midi Olympique, le président Philippe Tayeb a refusé de réagir, se contentant de publier le communiqué suivant : 

“Par ce communiqué, nos supporters ont lancé un appel collectif à redoubler d’efforts pour encourager l’équipe à la veille d’échéances importantes. Le club salue cette initiative et ne peut qu’y souscrire. L’Aviron Bayonnais a besoin du soutien de tous et notamment lors de la prochaine rencontre prévue contre l’Union-Bordeaux-Bègles.”

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3 Commentaires

  1. Kean 19 février 2025 at 12h- Répondre

    Ça me rappelle ce qu’il s’est passé chez nous. Plus business et moins populaire

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    J'aime pas 1
  2. Les2tours 19 février 2025 at 13h- Répondre

    Malheureusement le prix de l’abonnement sélectionne le public …et certains viennent juste voir un spectacle et ne sont pas des passionnés. C’est une sélection par l’argent .

    J'aime 15
  3. Muxu 20 février 2025 at 08h- Répondre

    N’importe quoi cet article