Interrogé par La Provence, Maxime Mermoz ne cache pas sa déception de ne pas avoir été retenu au sein du groupe France pour le test-match face à la Nouvelle-Zélande. Plus globalement, le centre Toulonnais a du mal à accepter sa situation chez les Bleus : « C’est une déception mais je ne suis pas surpris. De toute façon, c’est toujours le même scénario pour moi en équipe de France depuis que le nouveau staff a pris ses fonctions. On m’a d’abord fait comprendre que les résultats ne plaidaient pas en faveur de ma sélection. Puis, après les tournées d’été et d’automne, au cours desquelles je n’ai pas démérité, on m’a sorti du groupe durant le Tournoi des VI Nations alors que je n’avais pas eu le sentiment d’être passé plus à côté qu’un autre. Certes, après avoir enchaîné pendant huit mois avec le RCT, j’étais peut-être un peu fatigué mais d’autres l’étaient sans doute tout autant que moi. Attention, je ne suis pas en train de dire que ceux qui sont à ma place ne sont pas légitimes, surtout pas, ce sont tous des mecs très talentueux. De même, le staff fait des choix et il faut l’accepter. Mais j’ai souvent l’impression d’être le mec de trop à chaque fois. Celui qu’on appelle dans le groupe des 30 qui fait travailler les autres durant les stages et qui, à la fin, reste en tribune ou rentre chez lui. »

L’international Français a l’impression que ses efforts ne payent pas. De quoi frustrer le trois-quart Rouge et Noir : « C’est frustrant, car j’ai l’impression que quoi que je puisse faire, ce ne sera jamais suffisant aux yeux du staff. On m’a demandé de marquer plus d’essais, eh bien je m’y applique avec Toulon cette saison. Or, ce n’est visiblement pas assez pour eux. Je fais tout pour répondre aux attentes, je suis très régulier avec mon club, je continue de m’y employer pendant les stages mais ce n’est pas suffisant. C’est une situation compliquée pour moi. Pourtant, je ne me sens pas en dessous des autres. Après le Mondial, je pensais qu’on me donnerait davantage de responsabilités. J’étais prêt à les assumer. Or, ça n’a pas été le cas. C’est chiant. J’ai l’impression qu’il faut une épidémie pour que je fasse partie de cette équipe de France. Au mieux, je vais vraisemblablement me battre pour faire partie des 30 lors de la prochaine coupe du monde. Néanmoins, je ne vais pas lâcher. J’ai l’habitude de nager à contre-courant. En tout cas, je suis sur de mes forces. Je vais prouver que l’on peut compter sur moi dans les rangs du XV de France. Je ne compte pas cracher sur la sélection car c’est un honneur pour moi d’y aller. »