La belle enfance du jeune Toulonnais Marius Domon

La belle enfance du jeune Toulonnais Marius Domon

Le mardi 7 mai 2024 à 19:39 par David Demri

6 Commentaires

Publicité

Le jeune arrière du Rugby Club Toulonnais, Marius Domon s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin pour évoquer son aventure avec le XV de la Rade.

Dans un premier temps, il explique ne pas comprendre pourquoi certains le trouvent nonchalant. Extrait:

« Je n’ai jamais compris pourquoi on me prêtait d’être nonchalant. Et j’ai fini par percuter récemment. Je regardais mon frère s’entraîner, j’avais l’impression qu’il était dans une bulle, et je me suis dit “OK, c’est donc ça que les gens doivent voir de moi? » Vous pensez que je suis nonchalant, mais c’est plutôt l’air des Antilles (rires). »

Et pour cause, ce-dernier a grandi aux Antilles après être né à Nice. Extrait:

« Ensuite, de mes 2 à mes 4 ans, nous avons vécu sur un bateau. J’étais trop jeune pour m’en souvenir, mais nous avons notamment voyagé en Afrique. »

En 2006, la famille Domon fait une escale en Martinique. Extrait:

« Avec ma mère, on a fait le voyage en avion. Mon père, lui, a emmené le bateau. »

Deux mois plus tard, la famille Domon reprend le bateau et se retrouve en mouillage sur le port de Gustavia, à Saint-Barthélemy. Extrait:

« J’ai connu une enfance peu commune, mais tellement heureuse. Je me rends compte aujourd’hui que grandir sur un bateau n’est pas banal. Mais à l’époque, je ne me posais aucune question. C’était juste ma vie (rires). »

Il raconte son enfance et sa passion pour le rugby et notamment le Rugby Club Toulonnais. Extrait:

« On avait des jouets, de la place, rien n’était différent… Il fallait seulement faire attention à l’électricité. Nous étions autonomes grâce à des panneaux solaires et une éolienne, mais la priorité c’était le frigo. La télé, par exemple, c’était avec parcimonie. Surtout quand il y avait des nuages, sinon on risquait de prendre une douche froide (rires).

Les seules fois où je me posais vraiment devant la télé, c’était pour le rugby. Pas le Top 14 car nous n’avions pas Canal+, mais plutôt la Coupe d’Europe que France 2 diffusait. Autant vous dire que je ne pouvais que m’attacher au RCT. »

En 2016, sa maman déménage en Guadeloupe et la famille Domon décide de vendre le bateau. Extrait:

« On a vendu le bateau et on s’est installé dans un appart’. Mais ça n’a pas été un choc. C’est juste que ma maison n’était plus sur l’eau (rires). J’ai grandi dans les Caraïbes, entre la pêche, le rugby sur la plage, la baignade, et maintenant je vis de mon sport. Ce n’est pas ce dont rêvent tous les enfants? » 

En souvenir ? Des bracelets à son poignet gauche fait de cordage. Extrait:

« Ce sont des bracelets qu’on a faits avec mon frère, avec des “bouts » [cordages] de notre bateau. Bon, je dois être honnête, ce ne sont pas les originaux, car je les ai cassés après 5-6 ans sans ne jamais les enlever. Alors je les ai refaits, car c’est important pour moi de les porter. Ça m’aide quand j’ai un coup de mou sur quelques actions. Quand ça arrive, je les resserre, ça me rassure immédiatement et me permet de me reconcentrer. »

Il précise dans la foulée que c’est son papa qui l’a forcé à faire du rugby. Extrait:

« Je rêvais de devenir footballeur pro, mais mon père ne m’a pas laissé le choix. C’était un ancien rugbyman, qui a notamment joué à Massy, et il nous a un peu forcés à faire du rugby (rires). »

Et c’est à Saint-Barthélemy qu’il débute. Extrait:

« Nous avions un grand stade, tout en sable. Sauf qu’un jour, Abramovitch [l’ancien président de Chelsea] a décidé de s’offrir une plage privée à Gouverneur soit sur notre terrain. En échange, il a fait construire un stade synthétique. On était les premiers dans les îles à avoir un stade tout neuf. » 

C’est en 2017 qu’il est détecté par le Rugby Club Toulonnais.

Publicité

6 Commentaires