Le président des Fils de Besagne, Julien Perpere s’est confié via Sud Radio à l’issue de la défaite concédée par le RCT contre le Munster, ce samedi au Stade Mayol.

Ce-dernier a exprimé sa grande déception mais également sa colère. Extrait:

« Je suis déçu avant d’être en colère. Je suis déçu car nous avons une histoire particulière avec cette compétition. Ca faisait quelques années qu’on ne la dispute plus et c’était un plaisir de la retrouver cette année. Puis Toulon – Munster ça rappelle un bon souvenir. Cette semaine, le RCT nous a ressorti les images d’archive et quand on compare ce que nous avons vécu en 2011 par rapport à aujourd’hui, la différence fait mal.

Il y a de la colère car c’était un match à élimination directe, ça devait être un jour de fête à Toulon, Mayol était plein et la fête est gâchée. Il y a de la déception car on ne pensait pas que ça allait se passer aussi mal pour nos joueurs. »

Selon lui, certains joueurs n’ont pas tout donné et manquent d’envie.

Il ne comprend vraiment pas pourquoi. Extrait:

« J’ai l’impression que nous avons eu un manque de rigueur général et collectif sur ce match. En Coupe d’Europe, il faut être à 100%. On a eu l’impression que l’équipe a perdu pied. Vu des tribunes, on a l’impression que l’équipe n’a pas tout donné lors de ce match à élimination directe. Dans un stade plein face au Munster, si on n’a plus envie, je ne sais pas quand on va avoir envie ! On a ce ressenti. On l’a eu aussi la semaine dernière à Montpellier. Il y a des joueurs qui passent au travers et qui n’ont pas envie. Pourquoi ? Je n’en sais rien ! C’est le sentiment que l’on a depuis les tribunes. On a aussi un manque de confiance. Dès que le Munster est passé devant au tableau d’affichage, on a paniqué et perdu pied. On ressort du stade avec beaucoup d’interrogations. »

Il a aussi évoqué le manque de ferveur au Stade Mayol.

Selon lui, l’enceinte Toulonnaise est devenue quelconque et les adversaires ne craignent vraiment plus le Stade Mayol comme cela pouvait être le cas auparavant. Extrait:

« Le Stade Mayol est devenu un stade quelconque, un stade comme un autre. C’est à nous, les dirigeants et les supporters de refaire de cet endroit un endroit hostile. Avant, les gens disaient que venir gagner à Mayol c’était compliqué. Maintenant ce n’est plus compliqué car il y a moins de ferveur dans les tribunes. Cela s’explique par des années difficiles, des années de tensions en interne, de tensions avec les supporters. Pierre Mignoni essaye de gommer ces tensions, mais la fracture est profonde. Il va falloir du temps pour reconstruire.

Mais oui, Mayol ne fait plus peur à personne et n’est plus ce stade hostile et chaud craint par les adversaires. C’est un constat et je pense que le club partage ce constat. Est-ce que le club fait tout pour que ça le redevienne ? Je ne sais pas. Il faut que le RCT se retrouve sur ses valeurs, son identité, son ADN, on a perdu tout cela ces dernières années. Il faut reconstruire sur cela et c’est important pour tout le monde. »