Julien Ory : « Aujourd’hui, je suis au point mort, j’ai zéro contact avec zéro club »
Julien Ory : « Aujourd’hui, je suis au point mort, j’ai zéro contact avec zéro club »
Le mercredi 18 septembre 2024 à 15:26 par David Demri
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Le troisième ligne formé à La Seyne-sur-Mer et au Rugby Club Toulonnais, Julien Ory a vu son contrat arriver à terme avec le Stade-Français Paris au mois de juin dernier.
Depuis, le joueur n’a pas retrouvé de club.
Il s’agit forcément d’une situation délicate pour le troisième ligne de 28 ans qui compte bien poursuivre sa carrière professionnelle en Top 14 si possible.
Interrogé via Var-matin, Julien Ory a fait un point sur la situation. Extrait:
Je fais partie de la liste de « jokers médicaux » de Provale. Elle permet, si un club m’appelle, de ne pas compter comme « joueur supplémentaire ».
Il explique continuer à s’entrainer au Campus RCT grâce notamment à Pierre Mignoni. Extrait:
Quand il a su que je rentrais dans la région, Pierre [Mignoni, directeur du rugby du RCT] m’a appelé, m’a demandé quels étaient mes projets et m’a proposé de m’entraîner au Campus. Il m’a dit que j’étais ici chez moi, ça m’a touché. J’ai saisi l’opportunité, et je vais tous les jours au Campus.
Je bosse avec J.-B. Bouesse, l’un des prépas du RCT. Je fais du cardio, de la muscu, des circuits trainings… Et en dehors, je fais également de la boxe et je cours. Je ne veux pas lâcher. Tout peut aller très vite, alors j’attends qu’une porte s’ouvre. Je patiente et j’attends le bon coup de fil. Si un club m’appelle, je suis prêt dans les dix minutes qui suivent.
En revanche, pas de jeu de contact au programme. Extrait:
Le seul contact que j’ai pu faire depuis juin, c’était lors du Supersevens. Le RCT m’a proposé de participer à l’étape de La Rochelle. Ça m’a permis de m’entraîner avec un groupe, de regoûter au contact. Toucher du ballon, mettre des plaquages m’a fait du bien au moral.
Pour l’heure, Julien Ory affirme n’avoir aucun contact avec aucun club. Extrait:
En décembre, Béziers m’a appelé pour terminer la saison, mais j’avais refusé. Je ne me voyais pas partir en cours de mon aventure avec le Stade français. Car j’aime aller au bout des choses. Sauf que depuis que Paris m’a annoncé que je n’étais pas conservé, à un mois et demi de la fin de mon contrat, plus rien. Aujourd’hui, je suis au point mort. J’ai zéro contact avec zéro club.
Pour le moment, il n’envisage pas de quitter le monde professionnel. C’est pour cette raison qu’il ne songe pas à intégrer le club de ses débuts : La Seyne-sur-Mer. Extrait:
Dès lors que les dirigeants ont su que j’étais libre, on en a discuté. Mais c’est compliqué. Si je me pète et qu’un club de Top 14m’appelle deux jours après… En revanche, c’est la réalité de septembre. Si en décembre/janvier je suis toujours sans club, je pourrai y réfléchir à nouveau. L’USS est mon club de cœur, et j’aimerais un jour avoir l’occasion de lui rendre tout ce qu’il m’a apporté. Mais aujourd’hui, je préfère patienter encore un peu. Je sais que j’ai le niveau pour jouer en pro, et je vais tout faire pour retrouver le haut niveau. Arrêter n’est pas une option.
Il espère réellement que la roue va tourner dans le bons sens très prochainement. Extrait:
C’est particulier de s’entraîner sans la carotte du match, sans la vie de groupe. Le plus dur, ça a été à la fin du mois d’août, quand tous les mecs ont retrouvé les terrains… Tu te demandes quand est-ce que tu vas reprendre, tu ne vois pas le bout du tunnel, il y a beaucoup de frustration.
Je fais du rugby depuis mes 6 ans, des présaisons chaque été depuis mes 14 ans et ça fait 13-14 ans que je n’avais pas connu un été comme celui que je viens de vivre… C’est bizarre. Tu attends que le téléphone sonne, mais tu es impuissant. Mais je sais que ça va tourner. Et il me tarde le premier contact, le vestiaire, l’avant-match, les copains…
Affaire à suivre…
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Le lourd…