Dimanche, le Stade-Toulousain affrontera Sale à l’occasion d’un huitième de finale de la Champions Cup.

Interrogé via La Dépêche, le talonneur Toulousain Julien Marchand s’est confié.

Il rappelle que cette compétition est totalement différente du Top 14. Extrait:

C’est une nouvelle compétition qui reprend. On switche. À partir de ce moment-là, il faut prendre en compte tout ce qu’il peut y avoir à prendre en compte, c’est-à-dire le jeu qui est un petit peu différent. On sait très bien que les moindres fautes et erreurs peuvent se payer cash lorsque ces équipes-là viennent dans notre camp. L’arbitrage, c’est aussi différent. Je ne dis pas qu’il n’est pas bon du tout en Top 14, mais c’est un peu différent sur certains aspects. Mais on est quand même habitués donc on ne peut pas se cacher derrière quoi que ce soit.

Désigné capitaine en l’absence de Peato Mauvaka (suspendu) et Antoine Dupont (blessé), il réagit. Extrait:

Non, le capitanat, c’est un peu anecdotique. Il y a plein de capitaines dans l’équipe au moment du match et sur le terrain. D’autres joueurs peuvent se permettre de parler à l’arbitre, notamment en anglais. Pour ce qui est des termes rugbystiques en anglais, ça va, je pense m’en sortir à peu près. Ce n’est pas la première fois donc non, je n’ai pas du tout d’appréhension par rapport à ça.

Je crois que c’est ce qui se fait depuis des années à Toulouse avec plusieurs joueurs qui peuvent largement prendre ce rôle. Après, on a derrière des Romain (Ntamack) ou des Thomas (Ramos) qui arrivent à bien nous guider devant parce que ce sont eux qui sont un peu les maîtres du jeu. Paul (Graou) à la mêlée nous guide énormément aussi sur ce jeu d’attaque et ce jeu avec les avants. Donc évidemment qu’il y en a partout, dans tous les secteurs, et c’est bien plus facile, oui.

Il analyse ensuite les points forts de l’équipe de Sale. Extrait:

Ça revient toujours aux mêmes choses. On sait très bien qu’ils ont un gros paquet d’avants avec des joueurs qui sont assez agressifs dans leur jeu en attaque. Ils ont une défense qui est aussi très solide. Donc à partir de ce moment-là, il faut qu’on soit prêts dans ces secteurs-là. On sait aussi que leurs mauls portés sont très efficaces. Il y a plein de choses qui nous concernent devant qui sont importantes et à ne pas prendre à la légère pour ce match-là. On a vu le week-end dernier contre Pau que certains aspects n’ont pas été très concluants comme les mauls où il faudra être encore plus conquérants. Et puis derrière, leur qualité de rapidité, de vitesse qui est extrêmement solide. C’est une très grosse équipe qui arrive dimanche.

Dans la foulée, il laisse entendre que Toulouse a toujours faim de titres. Extrait:

Les titres qu’on a gagnés, ils sont derrière nous. Les saisons s’enchaînent donc il faut tout simplement rester les pieds sur terre, assez humbles, continuer de bosser tous ensemble dans la même direction. Il y a des jeunes qui arrivent chaque année dans l’équipe qui ont envie de découvrir aussi les phases finales et tout le monde a envie de continuer à y aller. Donc il faut tout simplement continuer à bosser, rester ensemble et avoir cet objectif en tête. Après on sait très bien que les saisons s’enchaînent mais ne sont pas forcément les mêmes. C’est très dur chaque année, les matchs sont de plus en plus costauds donc il faut tout simplement continuer de travailler ensemble et rester unis jusqu’à la fin. Et puis essayer de faire ce qu’on a fait les saisons passées, même si c’est très dur et très compliqué.

Il confirme que la concurrence est forte avec Toulon et l’UBB qui sont en grande forme. Extrait:

Bien sûr. On sait très bien qu’on ne peut pas se relâcher. Que ce soit déjà en interne entre nous, avec toute la concurrence qu’on peut avoir. Et quand on regarde à l’extérieur, on sait très bien que ces équipes-là en face sont très costaudes et solides. On voit très bien leurs matchs et on sait très bien les choses qu’elles font. À partir de là, si tu t’endors un peu, que tu te relâches et que tu te prends pour un autre, tu peux vite ramasser le week-end après. Donc c’est à nous de travailler. Le travail, la rigueur, etc., ce sont encore des choses bateau mais c’est la vérité donc c’est à nous de prendre ça en compte et surtout de l’avoir en tête.

Aussi, Julien Marchand a parlé de l’indisponibilité de son ami : Antoine Dupont. Extrait:

On connaît très bien les qualités de ce joueur. On sait très bien qu’il est incroyable et qu’il nous a portés sur tellement de matchs et presque de saisons. Donc évidemment, ça serait mentir de ne pas le prendre en compte. En revanche, il nous reste quand même de très, très bons joueurs dans l’équipe. On est un groupe et il ne faut pas se chercher d’excuses par rapport à une blessure, ça peut arriver. On va travailler et aller de l’avant, faire notre saison à bloc et à fond comme on fait toujours. On a énormément confiance en tous nos numéros 9 qui sont là. Ils ont déjà prouvé pendant les doublons qu’ils étaient largement au niveau donc on va avancer sans Antoine même si on est évidemment très tristes et déçus pour lui.

On est copains, on a quand même quelques nouvelles. On a un groupe WhatsApp où il nous fait quelques blagues de temps en temps. Et sinon, plus sérieusement, il a eu sa semaine après l’opération où il était un peu dans le dur au niveau du genou parce qu’il avait quand même quelques douleurs. Mais pas graves du tout, ce sont des douleurs d’après opération. Là, ça y est, il va commencer à rebouger. Je sais qu’il va en rééducation à Capbreton, qu’il ressort un petit peu donc je pense qu’on va le revoir très rapidement au sein du club.

Pour conclure, il parle de la délocalisation au Stadium de Toulouse. Extrait:

On voit très bien que les stades sont toujours remplis, que ce soit à Ernest (Wallon) ou au Stadium, et on remercie bien sûr tous nos supporters parce que ça nous porte énormément sur les matchs. On sait que le public compte beaucoup donc on est évidemment très heureux de repartir au Stadium et de jouer à domicile ce week-end. Le fait de recevoir un match, c’est toujours plus sympa dans le sens où tu as tes supporters, tu peux être porté, tu as tes repères à domicile. Après, on ne peut pas se trouver d’excuses lorsqu’il faudra se déplacer. Et à partir de ce moment-là, il faut aller de l’avant, faire les choses dans l’ordre correctement. On prend les matchs les uns après les autres donc on ne connaît pas encore nos déplacements mais on sait très bien qu’il va y en avoir. Donc à partir de là, on n’a pas d’autre choix que de rester unis.