En février 2011, le troisième ligne Sud-Africain Juanne Smith était au fond du trou. En effet, blessé au tendon d’Achille, il n’arrivait pas à se rétablir malgré plusieurs opérations chirurgicales. Cette situation l’a même contraint à annoncer sa fin de carrière de rugbyman.

Trois ans après avoir complètement arrêté le rugby, Juanne Smith décide de rejoindre le Rugby Club Toulonnais. En effet, grâce à une ultime opération, le joueur Sud-Africain se sent mieux. Le Springbok a accepté de revenir, dans les colonnes de Var-matin, sur ses galères et son beau retour à la compétition. Extrait:

« Après la quatrième opération, je me disais: « c’est fini, c’est sûr ». J’ai quand même tenté une cinquième opération et là, je me suis tout de suite senti mieux. Du coup, je ne doutais plus de moi et dès que je rentrais sur un terrain pour me tester, je me disais que ça irait de mieux en mieux. C’est le cas. Chaque match que je joue aujourd’hui, j’ai l’impression que je suis de mieux en mieux. Ce qui m’est arrivé est, quelque part, miraculeux. Mais cela ne relève pas que d’un miracle. Ce n’est pas venu en claquant des doigts. Ça a pris du temps. Moi, je me suis donné à 100% et Dieu m’a donné ses 100% à lui. »

Après avoir vécu une situation si délicate, Juanne Smith avoue qu’évoluer à Toulon est un réel bonheur. Son objectif est bien évidemment de remporter un titre avec le RCT. Extrait:

« Je dois avouer qu’après avoir été blessé pendant trois ans, retrouver le terrain et jouer dans un club comme Toulon me comble de bonheur. Pour l’instant, pour moi, la priorité est le Top 14 ou la coupe d’Europe. J’ai déjà gagné une Currie Cup et une coupe du monde. J’aimerais bien gagner quelque chose à Toulon. »

Interrogé sur son ressenti concernant le niveau du Top 14, Juanne Smith affirme qu’il s’attendait à une telle difficulté avant de rejoindre le RCT et de découvrir le championnat Français. Extrait:

« Oui, je savais que c’est une compétition très physique où il faut être très combatif. On a perdu nos derniers matches. Mais maintenant, si on peut tout gagner à la maison et essayer d’en accrocher un à l’extérieur, on sera sur la bonne voie. Et on a les joueurs pour, des joueurs faits pour ce genre de matches. »

Enfin, le compatriote de Bakkies Botha et de Joe Van Niekerk explique se sentir très bien dans la région, bien qu’il pleuve un peu trop à son gout. Extrait:

« Je vis à Solliès-Pont avec ma femme et mes trois enfants. Le fait qu’ils soient là me facilite la vie bien sûr. J’adore vivre ici. On est tous très heureux. Le seul soucis, c’est qu’il pleut un peu trop. »