Dans les colonnes du Midi Olympique, le troisième ligne Sud-Africain du RCT, Juanne Smith est revenu sur la victoire non bonifiée de l’équipe contre les Scarlets, à l’occasion de la première journée Européenne.

Il évoque son erreur réalisé en fin de match avec son coup de pied, le bonus égaré, le déplacement en Ulster ou encore les problèmes en touche que rencontre le RCT. Extrait:

Ressentez-vous des remords plusieurs jours après votre erreur qui a en partie coûté le bonus offensif au RCT face aux Scarlets ?

J’ai l’habitude de dire que ce qui s’est passé sur le terrain doit rester sur le terrain. Le jeu appelle à commettre des erreurs. La mienne était grossière (Sur l’une des dernières attaques de la rencontre, il avait décidé de taper un petit coup de pied pardessus, ce qui engendra une perte immédiate de balle, N.D.L.R.). Je m’en suis excusé auprès de mes coéquipiers dans les vestiaires. Maintenant, je ne vais pas incessamment m’autoflageller (agacé).

Ce point de bonus égaré à Mayol face aux Scarlets pourrait au final peser lourd…

Nous sommes des êtres humains comme tout le monde. Nous avons simplement connu un jour sans. La passion était présente chez les joueurs mais pas la finition. Par ailleurs, les Gallois ont très bien joué. Bien évidemment, l’équipe aurait voulu prendre 5 points. Mais ce n’est pas non plus la fin du monde de ne pas y être parvenu. J’en ai trop bavé durant mes deux années blanches pour devoir m’alarmer à cause d’un simple point de bonus. Le RCT avait en outre perdu quatre matchs de rangs la saison passée. Cela ne nous a pourtant pas empêchés de réaliser le doublé au printemps. De toute manière, l’équipe sait pertinemment que pour passer en quart de finale, elle devra faire un coup à l’extérieur. 

Ce déplacement en Ulster est l’occasion toute trouvée… 

L’Ulster est une équipe habituée à jouer les premiers rôles sur la scèneeuropéenne. Samedi, ce sera tout sauf une partie de plaisir. Même si elle est privée de son joyau Ruan Pienaar, cette équipe n’est surtout pas à sous-estimer. Elle possède toujours de très bons joueurs comme Tommy Bowe, Chris Henry, Craig Gilroy et Nick Williams capables de faire très mal à leurs adversaires. 

L’Ulster a perdu de nombreux joueurs à l’intersaison comme John Afoa, Stephen Ferris ou encore son emblématique capitaine Johann Muller. Connaissez-vous à ce titre son remplaçant sudafricain en deuxième ligne ?

Il s’agit de Franco van Der Merwe qui a joué l’an dernier pour les Springboks. Je l’ai affronté à plusieurs reprises quand il était aux
Lions et aux Sharks. Il se situe dans la plus pure tradition sud-africaine en deuxième ligne. C’est un dur au mal extrêmement fort pour nettoyer les zones de plaquage. C’est aussi un bon contreur en touche.

Comment expliquez-vous vos énormes difficultés rencontrées en touche ces derniers temps ?

Ce n’est pas un problème de communication entre le lanceur et les sauteurs. Simplement, nous nous sommes rendu compte que nous étions
souvent trop lents pour remettre le ballon en jeu. Du coup, cela laissait la latitude au contre adverse pour s’organiser. Cette semaine, à l’entraînement, nous avions essayé d’accélérer le mouvement.

Le Mondial 2015 est-il devenu un objectif après avoir renoué cet été avec les Springboks ?

Ce match à Salta a été un moment que j’ai savouré à sa juste valeur. Après toutes les épreuves que j’ai traversées, c’était une belle victoire. Cela m’a profondément ému de reporter le maillot des Boks. Après, l’appétit vient en mangeant. Avant de parler de Coupe du monde, j’espère déjà figurer dans la liste des 36 joueurs pour la tournée de mois de novembre qu’annoncera Heyneke Meyer la semaine prochaine.

Source: Midi Olympique