Lors d’un entretien accordé à La Provence, le troisième ligne Toulonnais, Juan Martin Fernandez Lobbe explique combien il avait envie de revenir sur les terrains de rugby après sa blessure en octobre dernier.

Même s’il ne ressent pas de douleur, il avoue qu’il est compliqué de jouer avec sa protection au coude. Extrait:

« J’ai le feu vert médical pour jouer, mais ce n’est pas la blessure la plus simple au rugby. Dès lors, l’enchaînement des entraînements et des matches sera fondamental pour ne plus penser à mon coude et ainsi retrouver tous mes réflexes. A Bayonne, je n’ai pas réussi à garder le tout premier ballon dont je m’étais emparé, car il est aussitôt retombé de mon bras droit. Pourtant, je ne ressens pas de douleur, il faut que je reprenne l’habitude. Je n’en pouvais plus d’attendre, surtout vers la fin de ma convalescence. J’avais tellement envie de revenir… »

Questionné sur les performances en demi-teinte du RCT cette saison, l’international Argentin pense que Toulon a le syndrome de la deuxième année. Extrait:

« La saison dernière on parvenait à accomplir des matches de haut niveau chaque semaine. Là, ce qui nous est arrivé est normal. En fait, on est confronté au syndrome de la deuxième année, celle du post-titre. Une saison extraordinaire peut laisser la place à un exercice compliqué. La raison est simple: toutes les autres équipes vous considèrent davantage encore et elles entourent toutes de rouge la date du match face au RCT sur le calendrier. A chaque fois, les stades sont pleins. »

Pour autant, il n’est pas inquiet pour la suite de la compétition. Selon lui, Toulon ne manque pas de ressources et relève la bonne prestation de Steffon Armitage à Bayonne ou encore la montée en puissance de Virgile Bruni. Extrait:

« Malgré ça, on est troisième en championnat et qualifié pour la H-Cup. On sait aussi que l’on peut encore s’améliorer dans divers compartiments du jeu, comme ceux de la conquête, de la défense, de l’attaque ou de la discipline notamment. C’est sûr, on va progresser. Mais quand on voit, par exemple, le match de fou accompli par Steffon à Bayonne et l’ascension de Virgile, on dispose à l’évidence de joueurs capables de pallier ces indisponibilités actuellement. Lorsqu’on a l’habitude de jouer ensemble, des automatismes se créent. Là, avec les changements liés aux blessés, il a fallut que les suppléants trouvent les bons réglages entre eux. Ceux-ci commencent à être au point, justement. La mêlée, par exemple, est de plus en plus fiable. Le RCT ne manque pas de ressources. »