L’ancien ailier du Racing 92, Juan Imhoff s’est confié via L’équipe.

Ce-dernier s’est dit être impressionné par deux joueurs de l’Union Bordeaux-Bègles, à savoir les ailiers Damian Penaud et Louis Bielle-Biarrey.

Il s’exprime. Extrait:

« Ça me fait plaisir de voir le rugby français avec des joueurs comme ça ! Ça ne me surprend pas de la part de Damian, il est dans ce registre depuis longtemps. Quand il est heureux, parce qu’il est dans l’affect, il s’amuse, il est lui-même. Pour Louis, c’est impressionnant la vitesse à laquelle il apprend. On parle beaucoup de ses jambes, mais il y a sa connaissance, sa manière de voir le rugby.

Damian fait des choses que lui seul peut faire, c’est spectaculaire. Louis, ce qu’il fait, c’est travaillé, propre, réfléchi.

Il y a des moments où un ailier aligne toutes les planètes, Ie style de jeu, l’état physique, le mental, ce qui arrive à Damian et Louis. Quand tu arrives dans un match et que ta réflexion c’est : « combien d’essais je vais marquer ? « plutôt que « est-ce que je vais marquer ? « , ça amène des opportunités. Et là, tes coéquipiers n’attendent qu’une chose : te filer la balle !

Cet objectif de marquer, ça fait avancer un ailier. Quand je jouais, s’il n’y avait pas eu les Brian O’Driscoll, les Chris Ashton ou Vincent Clerc, où est-ce que je serais allé chercher ma motivation, si je n’avais pas voulu dépasser ces mecs-là ? C’est une façon d’aller chercher le dépassement de soi. »

Le technicien Français Laurent Labit enchaine sur ces deux joueurs. Extrait:

« Louis va tout droit, alors que Damian a tendance à d’abord aller de travers avant d’aller droit. Mais ils ne sont pas obsédés par l’essai. Ils sont au-dessus du lot, ils travaillent beaucoup. Damian a progressé ces dernières années en dézonant plus. Louis a une capacité à couvrir beaucoup de terrain et à enchaîner les accélérations. Ils se retrouvent chaque fois au bon endroit grâce à ça.

Noel McNamara (l’entraîneur de l’attaque de Bordeaux) est un technicien brillant, qui donne à manger à ces joueurs-là. Mais eux se remettent en question et en veulent plus. Avec eux, tu ne peux pas rester sur un même lancement pendant six mois ! C’est intéressant dans les deux sens, pour l’entraîneur comme pour les joueurs. »