Juan Cruz Mallia avant de défier Toulon à Mayol : « C’est un des stades les plus difficiles à jouer en France »
Juan Cruz Mallia avant de défier Toulon à Mayol : « C’est un des stades les plus difficiles à jouer en France »
Le samedi 12 avril 2025 à 20:53 par David Demri
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A l’approche du quart de finale de Champions Cup à venir contre le Rugby Club Toulonnais, le polyvalent trois-quarts du Stade-Toulousain, Juan Cruz Mallia s’est longuement confié via RMC Sport.
Dans un premier temps, il réagit quand le journaliste lui explique qu’en le regardant jouer, on a l’impression que le rugby est facile. Extrait:
Je ne sais pas si c’est facile. Je profite bien d’avoir le ballon en main, de faire jouer, d’attaquer, je préfère bien sûr l’attaque sur la défense au rugby. Mais oui, en plus, dans ce club, on profite bien de jouer au rugby, de jouer d’un peu partout sur le terrain. On considère le rugby comme un sport, mais comme un jeu aussi. Du coup, c’est plus facile de se développer. Je ne sais pas si avant j’étais comme ça. Je pense que j’ai évidemment beaucoup progressé depuis que je suis arrivé ici. Mais c’est vrai que j’ai toujours eu cette faim d’avoir le ballon, d’attaquer, de faire jouer. Mais je pense qu’ici, j’ai beaucoup progressé.
Il explique sa progression depuis son arrivée à Toulouse. Extrait:
Je pense qu’en Argentine, j’étais un peu plus « carré », on va dire, sur la façon de jouer. Dans nos vingt-deux mètres, il faut taper, si on n’arrive pas jusqu’à cinquante mètres avec le ballon en main, il faut taper, tout ça. Quand je suis arrivé ici, j’ai regardé et je me suis dit : « mais ils jouent de partout ». Du coup, j’ai essayé de regarder plus en face, de voir des opportunités quand on a le ballon. Et après, si on joue et si on « ouvre » un peu les ballons, ça va être plus facile après pour tous les autres. Donc si, quand on a le ballon, on attaque les espaces, si on regarde en face, ça va être plus facile pour tout le monde.
Et comme la culture de ce club, elle est présente depuis que les joueurs sont petits, dès que tu arrives dans cette équipe, tu le vois de suite. Et du coup, c’est plus facile à faire pendant les entraînements. Bien sûr que ça prend un peu de temps de mettre ça en place sur les terrains, de le mettre en place pendant les entraînements. Mais au bout d’un moment, tu comprends que le jeu est comme ça. Et en plus, ça se fait comme ça (sourire).
Sur le terrain, ce qu’il adore, c’est de regarder les espaces et attaquer. Extrait:
Je pense que c’est de regarder les espaces, de les attaquer et de faire ce qu’on essaie de faire durant les entraînements et de le refaire sur le terrain. Parce que je pense que si on travaille sur une chose, si on se dit « on va faire ça sur le terrain », parce que l’espace va être là, et qu’après, tu le fais sur le terrain et ça marche, je pense que ça me procure du plaisir. Mais aussi d’avoir le ballon, de regarder la défense en face, l’espace et d‘essayer de faire des choses de manière instantanée. Ça aussi, ça fait partie du jeu et surtout ici, à Toulouse. Je pense que c’était un peu des deux, d’essayer de faire des choses sur lesquelles on s’entraîne pendant la semaine, mais aussi de faire des choses instantanément sur le terrain.
C’est quasiment tout le temps des jeux à quinze contre quinze. C’est ça qui m’a surpris aussi, en comparaison avec les entraînements de l’équipe d’Argentine. Quand j’en parle avec les joueurs de cette équipe, je leur dis qu’ici on fait beaucoup d’opposition, comme en match, avec des différentes règles. On fait quasiment tout le temps du collectif. Et comme ça, je pense qu’on trouve les connexions qu’on a ensuite en match. Il faut s’habituer à le faire. Et après, c’est une culture que tu « manges » ici depuis petit. Ce n’est pas mon cas, mais quand tu regardes tous les autres qui sont ici depuis longtemps, c’est comme ça.
Du coup, c’est une connexion qui se construit avec le temps, bien sûr, mais avec tous les entraînements qu’on fait… En plus, je pense que cette équipe, bien sûr qui a des changements du joueur, mais c’est quasiment la même équipe depuis cinq, six ans. Et du coup, je pense que ça aide aussi. On se connaît, on sait qui est capable de faire certaines choses. Il y a des joueurs qui sont capables de traverser et du coup, tu te mets en soutien. Il y en a d’autres qui sont capables de faire jouer alors du coup, tu te proposes comme « alternative » du jeu. Et je pense que c’est un peu comme ça que tu crées les connexions sur le terrain. Et en dehors du terrain aussi, c’est un groupe formidable. Du coup, c’est plus facile aussi. Quand tu vas bien hors du terrain, d’essayer de faire des choses sur le terrain, je pense que c’est plus facile.
Il explique donner le meilleur de lui-même pour être titulaire. Extrait:
Ça dépend comment tu le sens. Je bataille et je travaille tout le temps pour être titulaire. Après, si je n’y arrive pas, je veux être dans les vingt-trois. Sinon, il faut continuer à travailler pour être dans l’équipe. Maintenant, je pense que le rugby a un peu changé un peu. Tous les matchs se jouent à vingt-trois, pas à quinze, un peu comme c’était avant. Bien sûr qu’il n’y a personne ici qui ne veut pas être dans le quinze de départ. On a tous faim de jouer, de gagner. On a tous faim de gagner des titres, mais aussi d’être ceux qui commencent les matchs, qui jouent les phases finales, pour gagner aussi.
Du coup, c’est une bataille de toute l’équipe, de tout le club, mais aussi une bataille personnelle pour se « gagner » la place ici. J’ai dit souvent que les entraînements sont aussi durs que les matchs ici, parce qu’on a un effectif très, très large. Chaque semaine, des entraînements de haut niveau où tu travailles, et les autres aussi, pour se gagner une place, pour montrer qu’on est capable de jouer le week-end. Du coup, si on s’entraîne comme ça, forcément, on fait grandir un peu tout l’effectif, toute l’équipe et c’est pour ça aussi que je pense que les résultats sont de notre côté.
Il évoque sa polyvalence. Extrait:
C’est vrai que j’étais un peu polyvalent avant d’arriver ici et je pense que c’était une des choses pour laquelle le Stade Toulousain est venu me chercher. J’avais plus joué centre et arrière, surtout en équipe d’Argentine et aux Jaguares avant, mais pas beaucoup à l’ouverture ni à l’aile. Ici, c’est le contraire (sourire) ! J’ai joué plus à l’aile et en dix, mais je pense que c’est une force que je vais continuer à développer. Parfois, ça te donne la possibilité de jouer un peu partout. Mais je pense que j’ai beaucoup changé depuis que je suis arrivé ici, quand j’avais décidé que mon poste préféré, c’était arrière.
J’ai voulu jouer quinze en équipe d’Argentine et j’ai tout fait pour jouer à ce poste en sélection. Je pense que cette décision m’a aidé pour continuer à me développer et être sûr de ce que je voulais pour mon futur. Après, je suis convaincu que je peux jouer partout. Et du coup, cette décision, ça m’a permis de me relâcher un peu. De ne plus me dire « oui, mais si je viens à Toulouse, je ne pourrai pas jouer, si je joue dix, après, ça va être compliqué ». Du coup, je me suis dit : « fais tout pour être l’arrière de l’équipe d’Argentine. Et après, ici, tu travailles tout le temps pour jouer, peu importe les postes ». En plus, je le dis souvent, mais quand tu rentres au Stade Toulousain, tu joues sans le numéro dans les dos.
Je pense que quand tu joues à plusieurs postes, tu commences à connaître la façon dont les autres pensent. Quand tu joues en dix, tu sais ce que va faire l’ailier, le centre ou l’arrière. Quand tu passes à l’arrière, tu sais ce dont ton dix a besoin. Du coup, je pense que ça m’a beaucoup aidé à développer mon jeu.
Pour conclure, Juan Cruz Mallia évoque le quart de finale Européen à venir contre Toulon, à Mayol. Extrait:
Je me rappelle un des premiers matchs que j’ai joué avec Toulouse, c’était contre Toulon, à Mayol. On a joué ensemble avec « Santi » Chocobares. Et on s’est rappelé ça tous les deux. C’était un match très dur, l’ambiance en plus. Je pense que c’était l’un des premiers matchs à l’extérieur que j’ai joué ici en France. Je me souviens qu’on est sorti de l’hôtel qui était à côté de Mayol. On a traversé cent mètres avec des barrières et tous les supporters du Toulon qui criaient, qui disaient des choses, qui nous parlaient dans « la bouche ».
Du coup, ça va être un grand défi pour cette équipe, d’aller là-bas et de gagner. On en a parlé cette semaine. Ça fait vingt ans que Toulouse n’a pas gagné à Mayol. Je pense que c’est un des stades les plus difficiles à jouer ici, en France. On va se préparer pour aller à la bataille là-bas.
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23 Commentaires
Lui est à surveiller
Si c’était le seul.
Beaucoup le sont mais c’est vrai que c’est un super joueur.
Eric
Y a plus d’articles sur Toulouse que sur Toulon sur ce blog, c’est affligeant
Il n’en sait encore rien Il n’y a Jamais joué mais il va découvrir comme quelques uns de son équipe .
Si, il y a déja joué avec Chocobares, c’était un de leur premier match
Joueur surcoté qui va se manger la foudre
Par c..ontre JC on ne peut pas en dire autant de ton cerveau
Toi par contre, niveau konnerie il est absolument impossible que tu sois surcôté.
Un fumier ,btoujours le même pauvre type qui vole on pseudo pour me faire rire des trucs débiles
On sait qui sait
Et on s’en cague
Encore une fois mets un avatar devant ton pseudo tu n’aura plus de problème de vol
J’ai essayé JP2683 mais ça a buggé à chaque fois
Dù mal m’y prendre
Tu as vu Mallia le joueur surcôté ? Tu as vu qui a mangé la foudre?
C est sûr qu’ils ont activé ce levier là de motivation en plus de l importance du match, le fait de ne pas avoir gagné à mayol depuis 20 ans. Mais ils n y ont pas joué souvent non plus en 20 ans et très rarement avec leur meilleure équipe..
Ça serait un immense exploit de battre les toulousains. Il va falloir être mega disciplinés, hyper opportunistes et avoir plus envie qu eux. C est demain, on y est pour ce choc. Faut un public en feu et que les joueurs se fassent plaisir. On a tout à gagner sur ce match là
Il ne lui manque que le poste de 9.
J’espère qu’il ne s’y est pas entrainé. Capuozzo blessé et Saïto ne jouant pas beaucoup, je pense qu’il y serait tout aussi efficace qu’aux autres postes qu’il occupe. Je l’aurais mis sur le banc à la place de Saïto.
Lebel ?
Hors sujet mais quelqu’un en sait-il plus sur la possible venue de menoncello ou ce fut juste une simple rumeur ?
Alors j’ai entendu hier qu’il aurait signé a La Rochelle ……….. Info ou Intox ????
Très bon joueur ce Mallia..
Mefi !
Mais on a ce qu’il faut aux ailes aussi …( sourire…)
A priori il reste en italie
Ni Toulon ni la Rochelle
Par c..ontre JC on ne peut pas en dire autant de ton cerveau
Ah OK donc c’était une fausse info Merci .
J’ai eu une info similaire.
Bon je mets une pièce supplémentaire il aurait pu signer à Toulouse en équipe 6