On l’avait quitté le 1er juin, au stade de France, bouclier de Brennus en mains, puis fêté par plus de 50 000 Toulonnais en feu le lendemain, sur la rade… ­Depuis ce titre de champion de France, conquis quinze jours après une nouvelle Coupe d’Europe, Jonny Wilkinson n’est plus joueur de rugby. Mais, à trente-cinq ans, il a décidé de rester au RCT, son club depuis 2009. Il figure dans le staff, spécialiste du jeu au pied et des skills (exercices techniques).

Vendredi, Matt Giteau a posté, sur Twitter, une photo où on le voit, ainsi que Drew Mitchell, en compagnie du « new coach Jonny Wilkinson », au bord d’une piscine, sur fond de Méditerranée. « Wilko » a invité les deux Australiens dans la maison qu’il possède à Majorque depuis quelques années. Et, franchement, Jonny apparaît affûté, comme toujours. On dit qu’il se serait entraîné physiquement à fond durant ses ­vacances… Pour rejouer ? Non, contrairement à la rumeur far­felue qui évoquait une pige en Australie. Ou ailleurs. Il n’a reçu aucune offre, assure-t-on dans son entourage – ayant refusé une proposition japonaise en 2013 –, décidé à se consacrer à son nouveau boulot et à son rôle d’ambassadeur officiel de la Coupe du monde 2015 en Angleterre, chez lui.

S’il a autant bossé, c’est que Wilkinson veut se présenter au top devant ceux qui étaient encore ses coéquipiers il y a un mois et demi.

Présent la semaine prochaine à Tignes pour le stade d’avant-saison, l’ex-capitaine du RCT se verrait bien le faire… à bloc, comme les copains. Après le titre de champion de France, dans la nuit de Saint-Denis, il s’inquiétait sur la manière d’apprivoiser « le monstre qui est en [lui] », une fois son numéro 10 rangé. Sa place d’assistant – sachant qu’il a toujours dit vouloir un vrai job, pas un gadget – devrait l’aider, aux côtés de Bernard Laporte, Pierre Mignoni et Jacques Delmas. Aujourd’hui, on devrait ­apprendre quelle sera la nature exacte de ses interventions, et leurs fréquences. Pour cette ­semaine, on sait déjà : il sera bien au stade Ange-Siccardi pour ­l’entraînement public de 18 heures. Puis… terminé. Dès demain, il doit rentrer en Angleterre pour ses ­affaires avant de retrouver le Var samedi, avant le départ pour ­Tignes dimanche, jusqu’au 25 juillet.

Source: lequipe.fr