Le capitaine toulonnais Joe Van Niekerk ne s’y est pas trompé samedi, quand à la fin du match face à Clermont (28-16) il est venu chaudement féliciter Jonny Wilkinson. Avec 23 points au compteur, l’ouvreur de sa Gracieuse Majesté a encore épaté la galerie face au champion de France en titre. Il a ainsi remis le RCT (5e du Top 14) dans le droit chemin après un début de saison chaotique.

Retenu pour les test-matchs
Cinq pénalités, deux drops, une transformation et surtout une énorme influence dans le jeu offensif et défensif, Wilko a encore été omniprésent samedi. «Il marque à chaque fois sur nos temps forts, ce qui était important pour nous, note le manager Philippe Saint-André. Défensivement, il ne lâche rien, il a une défense sur l’homme qui est vraiment exceptionnelle.» A l’image de ce monstrueux placage de l’épaule à la 75e minute sur Cudmore. En un peu plus d’une saison sous le soleil de la rade, le demi d’ouverture a retrouvé une seconde jeunesse. A 31 ans, il est même plus très loin de son meilleur niveau. Celui qui l’avait vu sacré meilleur joueur de la planète ovale en 2003. «Jonny est heureux, il joue avec le sourire sur le visage», explique Saint-André. De là à le voir disputer sa quatrième Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande en 2 011, il n’y a qu’un pas que PSA ne voudrait pas franchir. «Si les Anglais ne le prennent pas, il sera en tout cas avec nous pour disputer les matchs de championnat. » Mais au regard de la forme de son joueur, le manager s’est presque fait une raison, pour cet automne du moins. «J’ai eu Martin Johnson [le sélectionneur du XV de la Rose], ils vont le prendre en novembre pour les test-matchs, car il joue trop bien avec Toulon…»