Jonny Wilkinson: « Je ne pense qu’à ça depuis mon arrivée à Toulon »
Jonny Wilkinson: « Je ne pense qu’à ça depuis mon arrivée à Toulon »
Le vendredi 30 mai 2014 à 16:35 par David Demri
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Jonny Wilkinson, rêve de terminer sa carrière en levant le Bouclier de Brennus, samedi soir (21h). A quelques heures de la finale contre Castres, l’ouvreur du RCT revient sur la semaine de préparation, l’annonce de sa retraite et ses relations avec Bernard Laporte.
«Jonny Wilkinson, que ressentez-vous à l’idée de terminer votre carrière en remportant le Bouclier de Brennus ?
Ce serait fabuleux. Je ne pense qu’à ça depuis mon arrivée à Toulon. C’est partie intégrante de cette aventure. C’est quelque chose qui compterait, pour moi, mais surtout pour mes coéquipiers, pour le club, pour Toulon. C’est pour ce titre qu’on est à fond, cette saison. Mais Castres est aussi dans ce cas.
Comment êtes-vous passé de la finale de H-Cup à celle du Top 14 en si peu de temps ?
Je pense toujours au match suivant. Même quand il y a de l’émotion. Le passé, c’est le passé. Je vois les choses simplement. Je suis là pour disputer un match de rugby, rien de plus. Même si cette finale de Top 14 est un sommet, le dernier en ce qui me concerne. Je me tournerai vers le passé, pour l’apprécier, une fois ma carrière terminée. Toute ma vie, je me suis toujours préparé comme si le match à venir allait être le dernier, et bien j’y suis (sourire).
Vous n’avez laissé trop d’énergie à Cardiff ?
On a bien vécu ce titre européen avec du plaisir mais sans euphorie. On savait qu’il restait une finale. L’expérience de la saison dernière nous a servi : nous avons été mesurés dans la façon avec laquelle nous avons savouré la victoire contre les Saracens. Nous avons mis à profit au maximum la semaine entre les deux finales.
Que vous a apporté Bernard Laporte, comme entraîneur ?
Lui, c’était un mystère pour moi. Quand je jouais pour l’Angleterre, de 2000 à 2007, ça m’intriguais de savoir ce qu’il faisait avec les joueurs, comment il entraînait. Je ne savais pas à quoi m’attendre quand nous avons commencé ensemble. J’ai beaucoup appris.
Par exemple ?
Comme maîtriser et gérer le rugby du Top 14. Avant 2009, je n’avais pas beaucoup joué. J’avais passé une saison blanche. Je m’étais blessé. Quand j’ai signé à Toulon, je pensais jouer pendant deux saisons et grâce à Bernard, j’ai continué jusqu’en 2014. Il m’a redonné confiance et ça a changé ma vie. D’autant que je sais que ça va bien finir.
Que ressentez-vous à la veille de votre dernier match ?
Comme d’habitude, la nécessité, le désir et le besoin de bien me préparer, de faire ce qu’il faut pour que j’arrive samedi à l’heure du match en pleine possession de mes moyens. Je vais donc donner tout ce que je peux pour mes coéquipiers. Il me tarde d’être au coup d’envoi.
C’est compliqué d’entendre tout le monde vous parler de votre retraite ?
C’est bizarre… J’ai été trop protégé pendant ma carrière. J’ai reçu beaucoup de respect. Beaucoup trop. Je me sens comme un imposteur. J’ai la chance de vivre d’un boulot que j’adore. Et parler de moi, c’est trop. Je préfère parler des autres. Cette finale, elle va me permettre, en cas de succès, d’apporter du bonheur à tous ceux qui sont autour de moi, mes coéquipiers en particulier, qui m’encouragent tellement.»
Source: lequipe.fr
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Que rajouter ???? Respect Mr Jonny… Tant autour de vous devraient s’inspirer de vos qualités morales !! Je ne parle pas du RCT, mais de la planète rugby en général. Beaucoup qui ont le »globe » alors qu’ils jouent ou bien se comportent comme des gueilles sur et en dehors des terrains. C’est bien que vous soyez l’icône des jeunes, ce sont des exemples comme vous qu’il faut pour notre sport. Des hommes intègres qui privilégient le travail et leur famille pour la réussite de leur Club et du rugby en général. Vous êtes non seulement la figure emblématique de notre RCT actuel, mais vous êtes et de loin la figure de proue du rugby mondial eu égard à vos qualités humaines et sportives !! Profitez bien de cette finale qui arrive, ramenez nous ce Brennus à Mayol et soyez fêté aussi dignement que possible !!! ce n’est pas tous les jours que nous pourrons admirer une telle gloire du rugby au sommet de son art… Good Luck Sir in your next life !!!
Pitain!! J’ai la pression qui monte!