Invité d’Alexandre Delpérier dans l’Access365 jeudi soir, Jonathan Wisniewski, le demi d’ouverture de Grenoble, a évoqué les ambitions du club isérois en cette fin de saison. A commencer par le match de samedi face à Toulon.

Jonathan Wisniewski, après la défaite à domicile face à Castres, la victoire contre Toulon est impérative samedi…
On n’a pas le choix. On est obligé de faire une belle performance. Mais, au-delà du résultat, il faudrait être plus consistants, faire quelque chose de plus intéressant que ce que l’on a montré contre Castres. Ce match nous a laissé un vrai goût d’amertume. On n’a pas vraiment montré notre vrai visage. Là, on arrive à 4-5 journées de la fin et on a envie de retrouver le visage qu’on a montré tout au long de la saison et qui nous a amenés à espérer de belles choses. On espère que c’est ce visage-là qu’on va présenter samedi.

Vous allez jouer à domicile contre Toulon, Toulouse et Clermont et à l’extérieur face à Bayonne et Lyon. Sur le papier, ça va être très tendu, non ?
On peut voir le verre à moitié vide. Moi, j’ai plutôt de le voir à moitié plein. Ce sont de supers matchs à jouer. Ce sont ces matchs qui nous font rêver, qui donnent l’envie de rentrer sur le terrain tous les week-ends. Et je crois qu’ils arrivent au meilleur moment. Sur la fin de saison, c’est ce qu’il y a de plus excitant. Si on en vient à être sérieux à domicile et si on arrive à faire de supers matchs dans notre stade qui va être plein, on peut s’offrir une fin de saison exceptionnelle. Plutôt que de tomber dans le pessimisme en se disant que le match de Castres nous a fait mal, j’ai plutôt envie de me dire au contraire, c’est génial, on joue ces équipes-là au bon moment.

Qu’avez-vous pensé de la prestation de Toulon face aux Wasps (32-18, quarts de finale de Champions Cup) ?
Quand les matchs importants de la fin de saison arrivent, c’est une équipe qui sait faire, qui a l’expérience, qui a la maîtrise. Ils sont capables d’avoir des blessés tout en restant performants. On voit que c’est une machine, un rouleau-compresseur. C’est solide partout, c’est dense. Et ce week-end, des joueurs importants réintègrent le groupe comme Matt Giteau ou Bryan Habana. Citer ces noms suffit à expliquer la difficulté du match qui nous attend. On aborde ce match avec beaucoup d’humilité, de respect pour cette équipe, mais aussi avec l’envie de faire un grand match.

Pensez-vous que Toulon soit à l’abri d’une démobilisation avec ses nombreux cadres au repos (Hayman, Botha, Mermoz, Williams, Masoe) et à huit jours d’une demi-finale européenne contre le Leinster ?
J’ai envie d’y croire. Mais ce n’est pas sur ça qu’on a préparé ce match parce qu’on sait très bien que quelle que soit l’équipe qu’ils mettent, ça ne change pas grand-chose. Il est clair qu’à une semaine d’une demi-finale de Coupe d’Europe et après un quart, il va y avoir une envie chez ceux qui jouent moins de se montrer. Alors ce sera soit positif pour nous parce qu’il peut y avoir un manque de repères pour certains joueurs ou alors l’effet inverse où les joueurs veulent prouver qu’ils méritent de jouer la demie et se transcender pour sortir une partie exceptionnelle. Mais ce n’est pas un argument sur lequel on se focalise. Parce que si ce n’est pas Mermoz, c’est Giteau. Halfpenny peut rentrer aussi. Ils ont des problèmes de riches.

Source: rugby365.fr