Jonathan Wisniewski sans langue de bois sur le Racing 92 !

Jonathan Wisniewski sans langue de bois sur le Racing 92 !

Le dimanche 12 novembre 2023 à 18:31 par David Demri

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Vous le savez : le Racing 92 a perdu son ouvreur international Ecossais Finn Russell en fin de saison dernière.

Ce-dernier a refusé de prolonger son contrat avec le club Francilien et a privilégié l’Angleterre.

Il s’est engagé en faveur du club de Bath pour un contrat très lucratif.

Un temps intéressé par Matthieu Jalibert, le Racing 92 a finalement décidé de faire confiance à Antoine Gibert et Tristan Tedder.

Aucun ouvreur étranger n’est venu renforcer le groupe Francilien comme on aurait pu le croire à un moment.

Et pourtant, le Racing 92 est spécialiste des renforts étrangers au poste d’ouvreur. On le rappelle : Juan Martin Hernandez (2010-2014), Johnny Sexton (2013-2015), Dan Carter (2015-2018), Pat Lambie (2017-2019), Finn Russell (2018-2023) ou encore François Steun et Johan Goosen ont tous porté le maillot Francilien.

Et n’oublions pas que Lorenzetti avait loupé Jonny Wilkinson, juste avant qu’il n’atterrisse à Toulon.

Interrogé via L’équipe, l’ancien ouvreur Jonathan Wisniewski explique n’avoir jamais compris la politique du Racing 92 au poste d’ouvreur.

Il ne comprenais pas pourquoi le club Francilien cherchait toujours à recruter une star étrangère à ce poste. Extrait:

« D’un côté, je comprends l’intérêt d’avoir quelqu’un qui maîtrise ce poste pour les matches importants, convient ce dernier aujourd’hui. D’un autre, le dogme « Il faut un Sudaf, il faut un Néo-Zélandais en 10 », n’a pas toujours été pertinent, au Racing ou ailleurs. Moi, je me suis demandé si on me faisait confiance. Il a fallu que le sélectionneur Marc Lièvremont m’appelle pour une tournée avec les Bleus pour que Jacky me convoque dans son bureau et me prolonge trois saisons.

C’était quand même difficile parce que tous les quatre matins, j’ouvrais le journal et je lisais que Machin était en contact que Truc pourrait arriver. Le fait que le Racing n’ait pas trouvé d’accord financier pour prolonger Russell peut être une bascule. Stuart Lancaster (manager du Racing) est comme Ugo Mola (manager de Toulouse) : le système de jeu est plus important que l’individualité. Il arrive au Racing, Fred Michalak aussi (entraîneur de l’attaque). Ils sont ouverts, ils veulent voir. Et puis Lancaster vient de perdre deux finales de Coupe d’Europe en ayant le meilleur 10 du monde (Sexton). »

Il trouve très intéressant que le Racing 92 ait décidé de construire autour de Tristan Tedder et Antoine Gibert. Extrait:

« La priorité du recrutement au Racing ne se situait pas en 10. Ils ont pris Tuisova (centre), Kolisi (troisième-ligne), Laclayat (pilier droit), Rowlands (deuxième-ligne) ; pour l’an prochain, ils ont pris Bamba (pilier droit) et Taofifenua (deuxième-ligne). Je trouve intéressant de construire avec Gibert et Tedder. Bien sûr, il faudra voir ce que ça donnera sur les gros matches. Et voir aussi si la réalité du marché des 10 donne envie de péter la tirelire. »

Ces derniers temps, plusieurs noms de stars étrangères ont circulé au Racing 92 dont notamment George Ford, Marcus Smith ou encore Manie Libbok.

Finalement, aucun de ces trois joueurs n’a atterri au Racing.

Antoine Gibert préfère en rire. Extrait:

« C’est toujours comme ça au Racing ; au final, ils ne sont pas là. Je savais que j’étais dans un club particulier par rapport au 10. Il y a toujours eu des pointures au poste ici mais, du coup, j’ai eu la chance d’apprendre avec eux. De m’inspirer du calme de Dan Carter. Rémi Talès m’a pris sous son aile, François Trinh-Duc idem. Ils m’ont aidé sur l’approche mentale. Avec Finn, on avait une super relation, comme un grand frère.

Le prochain cap, pour moi, c’est assumer les responsabilités dans les gros matches. Je me sens enfin prêt à avoir les clés du camion, avec Tristan et Martin Méliande, qui est jeune (21 ans) et très bon. Entre Tristan et moi, il n’y a pas de numéro 1 et numéro 2. Lui peut jouer arrière, moi je peux dépanner en 9. À nous de montrer aux patrons qu’il n’y a pas besoin de recruter un autre 10. J’ai jamais eu autant de bonnes cartes en main. »

Jonathan Wisniewski conclut en affirmant être très fan d’Antoine Gibert. Extrait:

« Gibert, j’aime beaucoup. Il fait bien jouer autour de lui, possède un très bon pied, prend des initiatives Il me fait penser à Thomas Ramos. À chaque fois, t’as l’impression qu’il va toucher un plafond et il le traverse. »

Antoine Gibert sera d’ailleurs titulaire contre le Rugby Club Toulonnais, ce dimanche soir au Stade Mayol.

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