Jonathan Danty : « Quand tu arrives, tu as la boule au ventre parce que tu n’as qu’une crainte, c’est d’en prendre 40 »
Jonathan Danty : « Quand tu arrives, tu as la boule au ventre parce que tu n’as qu’une crainte, c’est d’en prendre 40 »
Le mercredi 1 janvier 2025 à 13:56 par David Demri
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Lors d’un entretien accordé à Midi Olympique, Jonathan Danty est revenu sur la victoire remportée par le Stade Rochelais contre le Leinster, en finale de la Champions Cup de 2022.
Il avoue avoir eu peur en arrivant le jour du match.
Il explique pourquoi. Extrait:
Je n’avais jamais joué le Leinster. Je les voyais seulement beaucoup gagner avec quasiment l’équipe complète de l’Irlande. Quand tu arrives, tu as la boule au ventre parce que tu n’as qu’une crainte, c’est d’en prendre 40. Il faut le préparer avec beaucoup de coeur.
Nous avons été moins bons qu’eux sur le match, mais en tapant fort, en essayant de gérer la vitesse de leurs rucks et du match, nous avons réussi à faire quelque chose d’énorme pour le club, la ville, et le rugby français. La Rochelle, c’est un nouveau club qui a réussi à mettre sa patte sur la Champions Cup. Notre exemple prouve aux clubs qui se contruisent petit à petit de croire que c’est possible.
Il revient ensuite sur la finale de Champions Cup remportée en 2023. Extrait:
Ils ont débuté la finale à une allure folle. Tout était clinique, tout ce qu’ils faisaient fonctionnait. Dans les yeux de mes coéquipiers, je me suis demandé s’ils y croyaient encore. Avant la finale, j’avais fait plusieurs réunions pour parler de mon rôle dans l’équipe. Sur cette mêlée à cinq mètres où nous sommes en infériorité numérique, je sais que c’est à moi de relancer le match. La ligne n’est pas loin. J’ai eu l’impression d’avoir une force surhumaine. Des essais comme celui-là, je n’en marquerai plus beaucoup à l’avenir.
Il y a 17-0, il reste 60 minutes de jeu. Je savais que si nous relancions la partie, ça pouvait se conclure sur un score serré. Au fur et à mesure de la finale, on reprend le dessus sur le Leinster. Et nous avons un seul petit point d’avance à cinq minutes de la fin alors qu’ils sont à l’attaque…
Les dernières minutes ? Je suis assis sur la glacière, je regarde mes baskets et je pense déjà à mon discours d’excuse dans les vestiaires car j’ai pris un carton jaune (à la 74e minute, N.D.L.R.). Je pensais déjà à m’autoblâmer, ce qui n’a aucun intérêt. J’en ai quand même parlé aux mecs après la finale en disant : « Écoutez les gars, j’avais prévu de vous faire un discours, mais merci parce que vous m’avez sauvé la vie ! »
Jonathan Danty a également parlé d’un autre moment très fort dans sa carrière : le Grand Chelem réalisé avec les Bleus lors du Tournoi de 2022. Extrait:
Cela faisait dix ans que l’équipe de France n’avait pas gagné de Tournoi des 6 Nations. Remporter un grand chelem signifie qu’il n’y a pas eu photo, que tu as roulée sur tout le monde. Nous relançions la machine. Personnellement, ce titre venait valider mes deux bonnes saisons. Quelques mois plus tôt, nous avions battu les All Blacks. C’était un peu l’apogée de ce qu’on pouvait faire de mieux pour le rugby français. Cette photo me rappelle que de bons souvenirs, car au-delà du rugby, nous vivons des moments exceptionnels au quotidien. Nous venons tous d’endroits différents, mais il y a beaucoup de choses qui nous réunissent. Avant France – Italie en 2020, je ne me serais jamais imaginé porter ce maillot avec ces mecs, qui, visiblement, m’attendaient pour gagner.
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