Le trois-quarts centre international Français Jonathan Danty s’est confié via le journal L’équipe à l’approche du premier match de Champions Cup des Rochelais, programmé ce samedi contre Northampton à Deflandre.

Ce-dernier est dans un premier temps revenu sur sa Tournée d’automne avec le XV de France.

Il évoque notamment l’accouchement de sa compagne. Extrait:

« Cette période, ç’a été les montagnes russes. La première semaine de préparation avec l’équipe de France, j’avais été libéré par le staff une première fois pour assister à un potentiel déclenchement de l’accouchement de ma compagne, qui finalement n’a pas eu lieu. Je suis reparti à Marcoussis, j’étais un peu dans l’attente, je savais que mon portable pouvait sonner à tout moment, j’attendais de savoir si le travail avait commencé. J’ai su faire la part des choses et j’ai eu constamment ma compagne au téléphone durant cette période.

J’ai joué contre l’Australie (30-29, le 5 novembre) et j’ai rejoint ma compagne au début de la semaine de préparation de l’Afrique du Sud (30-26, le 12 novembre). J’ai quand même pu préparer le match. Avec toute la technologie qu’on a aujourd’hui, c’est plus simple, j’avais tous les contenus des entraînements, je pouvais avoir accès aux plans de jeu et aux combinaisons. Quand j’ai vu que tout s’était très bien passé, que mon enfant et ma compagne étaient en bonne santé, nous avons discuté pour savoir si je rejoignais ou non l’équipe de France. On a pris une décision ensemble. Elle aussi a vécu toutes mes péripéties avec les Bleus, quand je n’étais pas pris ou que je jouais peu. Ce sont des choix personnels, d’autres auraient peut-être refusé une sélection, mais moi je viens de tellement loin avec l’équipe de France qu’il me semblait pertinent d’au moins postuler. »

Questionné sur le terrible déblayage de Pieter-Steph Du Toit sur son visage, Jonathan Danty explique qu’il aurait pu être gravement blessé sur cette action. Extrait:

« J’ai revu ce geste dans l’ambulance quand je suis allé passer un scanner, puis sur les réseaux sociaux. Au final, c’était une simple fissure du plancher orbital, donc quelque chose qui cicatrise assez rapidement. Mais ça aurait pu être bien plus grave, vu la vitesse et la zone d’impact. Sur le moment, j’ai ressenti une vive douleur. J’ai ensuite passé des tests, il y avait le Samu, le médecin de l’équipe de France et un médecin du match, parce que j’étais sorti sur protocole (commotion).

Ils m’ont ausculté et ils étaient tous d’accord pour dire qu’il y avait une suspicion de fracture du plancher orbital. Le mieux était de jouer la sécurité et de ne pas me faire rentrer. On a ensuite eu notre lundi off, j’ai pu repartir à La Rochelle, revoir ma famille. Je suis resté moins de 24 heures à la maison mais ça m’a permis de relativiser un peu. Puis je suis revenu le mardi matin à Paris pour passer une IRM, vérifier qu’il n’y avait pas de fracture. Tout était OK, j’ai pu postuler pour le Japon (35-17, le 20 novembre) en ayant une semaine aménagée. »