Jonathan Danty explique comment Fabien Galthié a relancé sa carrière internationale… et ce n’était vraiment pas gagné !

Jonathan Danty explique comment Fabien Galthié a relancé sa carrière internationale… et ce n’était vraiment pas gagné !

Le lundi 30 décembre 2024 à 12:57 par David Demri

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Lors d’un long entretien accordé à Midi Olympique, le trois-quarts centre international Français Jonathan Danty s’est confié sur le sélectionneur Français Fabien Galthié.

Il se rappelle qu’initialement, il ne faisait pas du tout parti des plans de Fabien Galthié.

Mais petit à petit, il a réussi à prouver au sélectionneur qu’il méritait sa place en équipe de France.

Jonathan Danty explique comment Fabien Galthié a relancé sa carrière international. Extrait:

« Initialement, je ne rentrais pas du tout dans ses plans. Il était venu en 2020 au Stade français pour superviser quelques joueurs, dont des centres comme Julien Delbouis qui venait de commencer avec nous. Moi, je m’étais dit : « Put***, c’est cool, je fais plutôt une bonne saison, le sélectionneur est présent, il y a peut-être moyen d’intégrer l’équipe de France ». En fait, pas du tout. Il n’était pas convaincu que je puisse passer le cap jusqu’au jour de la finale de l’Autumn Nations Cup face à l’Angleterre.

D’abord, j’avais joué le premier match de la compétition contre l’Italie lors duquel j’avais inscrit mon premier essai en Bleu. J’y étais allé sur la pointe des pieds car je ne devais pas jouer mais Julien (Delbouis) s’était blessé. À l’époque, Fabien ne me parlait pas trop. Je ne sais pas s’il avait l’intime conviction que j’allais faire un bon match mais je portais le numéro 12 sur les épaules. Je fais un bon match et j’ai l’occasion d’enchaîner la semaine suivante contre l’Angleterre à Twickenham…

Je serre les dents de la première action jusqu’à ma sortie. J’avais une déchirure à l’ischio ! Mais l’opportunité était trop belle, trop grande et je partais de tellement loin en équipe de France, que plus longtemps je restais sur le terrain, mieux c’était pour moi. Par la suite, je fais la tournée en Australie. Même chose : initialement, si Fabien avait choisi d’envoyer les cadres, je ne serais pas parti.

Déjà, souvenez-vous, on reste confiné pendant quinze jours à Sydney, enfermés dans nos chambres. Je me rappelle qu’on nous apportait nos plateaux-repas devant notre porte. Pendant tout ce temps, je me disais : « Mais qu’est-ce que je fous là ? ». Un jour, un de mes meilleurs amis à Paris m’appelle. Il se mariait, et avec le décalage horaire, il était en pleine bringue (rires) !

Même si j’avais une infime chance de potentiellement montrer que j’avais ma place, l’équipe de France, c’était terminé à mes yeux. Arrive le premier match : trop bien ! Je récupère plusieurs ballons, je donne une passe décisive à Gabin Villière : je me suis régalé. Je me sentais revivre. Je n’avais pas peur de me tromper car j’avais zéro pression. Dans ma tête, si ça ne passait pas, ça ne pouvait pas être pire qu’avant. Cette tournée m’a permis de prendre mes marques. Rapidement, tout le monde s’est posé la question de la suite pour moi : j’avais redistribué les cartes. Il y a aussi eu le souci médical de Virimi (Vakatawa, déclaré inéligible pour jouer en France à la suite d’un problème cardiaque, N.D.L.R.) qui m’a propulsé dans le groupe. Je parle de cette époque mais j’ai l’impression que c’était il y a dix ans. »

Il l’affirme : depuis quelques mois, c’est plus compliqué pour lui. Extrait:

« C’est incroyable. Fabien Galthié a relancé ma carrière en équipe de France mais sans forcément compter sur moi au moment où il m’a sélectionné. Je lui ai prouvé qu’il s’était trompé et qu’en me mettant dans les bonnes conditions pour être performant, je pouvais bien lui rendre.

Depuis quelques mois, c’était un peu compliqué en club. On attendait toujours autant de moi mais c’était plus délicat. On va dire que je suis passé par une mauvaise passe. Mais ce n’est pas fini. »

Pour conclure, Jonathan Danty indique avoir une bonne relation de confiance avec son sélectionneur. Extrait:

« Il y a toujours une barrière entre un joueur et un manager, mais nous avons une belle relation de confiance. C’est la raison pour laquelle même quand j’ai pu passer à côté d’un match, il m’a toujours remis car il avait confiance en moi. À ses yeux, j’avais de l’importance dans l’équipe et je faisais partie des cadres. D’habitude, je n’échange pas trop avec les managers, mis à part sur la partie rugbystique, mais avec Fabien, si nous avions été de la même génération et que nous avions joué ensemble, nous aurions bien rigolé. »

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