Joël Jutge défend Ben O’Keeffe et Eben Etzebeth !
Joël Jutge défend Ben O’Keeffe et Eben Etzebeth !
Le vendredi 12 janvier 2024 à 10:17 par David Demri
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Le patron des arbitres de World Rugby, Joël Jutge s’est longuement confié via Midi Olympique pour évoquer les nombreuses polémiques arbitrales durant la Coupe du monde.
Questionné sur l’arbitrage du Néo-Zélandais Ben O’Keeffe durant le quart de finale de Coupe du monde entre la France et l’Afrique du Sud, Joël Jutge a bien évidemment refusé d’accabler l’arbitrage.
Selon lui, la défaite du XV de France n’est en aucun cas liée à l’arbitrage. Extrait:
Cela a été dit et commenté. Nous avons analysé sa performance, et après ce match, les sélectionneurs et moi-même étions persuadés que la défaite de l’équipe de France n’était pas liée à son arbitrage. Bien évidemment, nous sommes à même de reconnaître nos erreurs, et nous en avons observées des deux côtés – comme il y en a souvent dans chaque match. On est totalement transparent, principalement avec les entraîneurs dans le cadre du processus de communication fondé sur la confiance.
Je conçois que cela puisse être discuté, surtout du côté des supporters français. Nous sommes cependant heureux de constater, au travers des interviews données par les joueurs du XV de France et d’anciens membres du staff, que ceux-ci sont en ligne avec notre perception et se montrent d’une grande lucidité.
Il l’affirme haut et fort : Eben Etzebeth n’a effectué aucune faute en essayant d’intercepter la passe sur Damian Penaud. Extrait:
Pendant les compétitions, nous avons pour principe de ne pas commenter les décisions. Nous avons été surpris par cette soit-disant communication de World Rugby, mais deux mois après, je peux confier notre immense surprise qu’il y ait un débat en France sur l’action d’Etzebeth en début de match. Il connaît parfaitement la règle, et ce qu’il fait est tout à fait légal puisqu’il n’envoie jamais le ballon vers l’avant. J’ai entendu dire, de la part de gens pourtant très compétents « il a tué l’action ». Mais on a le droit de frapper un ballon, à condition qu’il ne parte pas vers l’avant !
Ceci étant, ce genre de situation, si elle pose problème a l’ensemble des composantes du rugby, peut pousser le législateur a légiférer pour faciliter l’analyse de l’arbitre et la compréhension du public. Même si sur cette action, l’arbitre est parfaitement placé et communique immédiatement « en arrière, en arrière », donnant une information cruciale aux joueurs, à ses arbitres assistants et TMO.
Dans la foulée, Joël Jutge affirme connaitre très bien Fabien Galthié. Extrait:
Nous nous connaissons bien avec Fabien, on a joué dans le même club de Colomiers. Notre relation est, je pense, très respectueuse. Au sujet de ce rapport avant l’Italie, il y a eu une maladresse de ma part, absolument pas intentionnelle, car même si nous avions compris leur volonté de nous sensibiliser sur un point précis, on ne se voyait pas sanctionner le comportement italien, même si cette « tendance » était effectivement discutable. Globalement, pendant trois ans, on a eu avec le staff des Bleus des relations très fluides, dont les feed-back envoyés par Jérôme Garcès et le staff furent souvent pertinents. Nos réponses ont toujours été retournées rapidement. Contrairement a ce qui a été dit, la France n’a jamais envoyé de feedbacks directement aux arbitres – Ben O’Keeffe inclus – et a toujours respecté le protocole.
Questionné sur le lobbying autour de l’arbitrage durant la Coupe du monde, il explique en quoi cela consistait. Extrait
On a mis en place un protocole d’échanges basé sur la confiance avant et après les rencontres, où l’on discute sans langue de bois avec les entraîneurs, où ils peuvent souligner leurs points d’interrogation sur nos décisions, ou sur les tendances négatives de leurs adversaires. Nous y avons toujours répondu, souvent dans un délai très court. Ce protocole permet d’avoir des relations continues, d’être sensibilisés à leurs points de vue, et bien sûr de nous améliorer. Je pense que c’est une bonne chose, il faut que cela perdure car nous avons besoin de ces échanges pour démystifier les choses et avoir des observables communs. Il ne faut pas remettre en question ces protocoles, au contraire, cela fait partie des valeurs de notre sport. En de rares occasions, malheureusement, des entraîneurs ont décidé d’agir différemment, cela fut douloureux, mais nous avons l’intention de continuer à leur tendre la main, et travailler avec eux pour améliorer notre arbitrage, notre rugby.
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