Jocelino Suta, la possibilité d’un îlien

Jocelino Suta, la possibilité d’un îlien

Le mercredi 7 novembre 2012 à 16:39 par David Demri

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A bientôt 30 ans, le deuxième ligne du RC Toulon va découvrir le XV de France contre l’Australie samedi. Le Néo-Calédonien a pourtant connu des débuts difficiles en métropole à Mont-de-Marsan…

En trottant sur les pelouses du centre d’entraînement de Marcoussis cette semaine, Jocelino Suta a sans doute dû se remémorer son tout premier match en France métropolitaine il y a plus de dix ans. A des années lumières des fastes du Stade de France et de la confrontation contre l’ Australie qui l’attend samedi, le deuxième ligne néo-calédonien s’est fait repérer dans un tournoi des DOM-TOM organisé à Bordeaux en 2001. «On perd en finale contre la Réunion je crois, tente de se souvenir Mikaele Tuugahala, son cousin et désormais pilier du Racing-Métro. Le niveau, c’était de la Fédérale 2, au mieux.» Recrutés par Mont-de-Marsan, les deux joueurs débarquent dans les Landes quelques mois plus tard en compagnie d’un autre Néo-Calédonien, Ismaël Sione. «C’était folklo, s’en amuse encore Michel Couturas, l’entraîneur de l’époque. Suta est arrivé en tongs avec un petit sac. Il a fallu les aider à s’intégrer au début.»

«Ce n’était pas un aigle»

D’autant que les trois joueurs ont encore beaucoup à apprendre. Alignés chez les espoirs, ils découvrent la dureté du rugby amateur du Sud-Ouest. «Ça faisait à peine un an que Jocelino s’était mis à ce sport. Tactiquement et techniquement, il avait encore des difficultés», se souvient Ismaël Sione. A ses lacunes de débutant, Suta, 19 ans à l’époque, ajoute également un embonpoint un peu trop prononcé pour la pratique du ballon ovale avec 125 kilos sur la balance. «Ce n’était pas un aigle au rugby et il était encore enveloppé, raconte Couturas. Physiquement, il n’avait pas encore fini son adolescence.»

Loin de ses proches pour la première fois de sa vie, le néo-Bleu s’appuie sur Tuugahala. Les deux hommes vont habiter ensemble durant trois ans, même après l’arrivée de la femme du pilier. «J’étais comme un grand frère pour lui, souligne le Racingman. Au début, c’était compliqué. On était jeunes, on n’avait pas trop d’argent. On enchaînait les entraînements et les boulots en interim. On a tout fait: couper de la ferraille, rempli des sacs de copeaux de bois… On s’est ensuite engagés dans l’armée et on nous a affectés à la même base aérienne à Mont-de-Marsan.»

La suite est plus facile. Jocelino Suta s’affine -«il a perdu dix kilos à une vitesse impressionnante» décrit son cousin-, gagne sa place en équipe première à Mont-de-Marsan avant de se faire enrôler dans l’armada toulonnaise en 2008. Titulaire en deuxième ligne aux côtés du Sud-Africain Bakkies Botha cette saison, le Néo-Calédonien est resté dans les petits papiers de son ancien entraîneur dans le Var Philippe Saint-André qui lui offre sa première convocation chez les Bleus pour les tests de novembre.

Presque inattendu à 29 ans. «Il avait un tempérament de guerrier mais il avait encore beaucoup à apprendre, poursuit Michel Couturas. A l’époque, ce n’était déjà pas acquis qu’il arrive en équipe première alors chez les Bleus…» Suta a forcé la porte.

Source: 20minutes.fr

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  1. George 7 novembre 2012 at 17h

    … Et un grand bravo à lui, maintenant, il faut forcer la cage! C'est ce que Joce préfère, tant mieux pour lui et pour nous. Hâte de le voir en bleu samedi contre les Kangourous.

  2. lou maquér&ea 7 novembre 2012 at 19h

    A TOULON NOUS AUSSI ON A NOTRE KARENBEU IL NOUS MANQUE PLUS QU'ADRIANA 😆 😆 😆

  3. Mimo83 7 novembre 2012 at 22h

    Karenbeu ??!!

  4. DédéLe 7 novembre 2012 at 22h

    Karenbar ?

  5. lou maquér&ea 7 novembre 2012 at 22h

    KARENBOL ?!!?

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