Très rare dans les médias, Jessica Casanova, la Directrice Générale du Rugby Club Toulonnais a accordé un long entretien exclusif au podcast « Les Causeries de la Rade ».

Investissements à long terme, politique tarifaire, animation du stade, Campus, formation, baisse des coûts, engouement autour du club, les erreurs passées dans le Digital, le passage de témoin de Bernard Lemaître : tous les sujets sont évoqués dans cette émission exceptionnelle avec Jessica Casanova.

Elle explique tout d’abord quel est son rôle et sa différence par rapport à son prédécesseur. Extrait :

« Ils étaient dans l’innovation. Bon, force est de constater que ça n’a pas donné les résultats attendus, c’est dommage, mais au moins on peut saluer la démarche d’innovation.. Après mon rôle, ce n’est pas du tout le même aujourd’hui.
Je suis quelque part le conseil sur la partie juridique, sur la partie ingénierie, sur la partie salary cap, sur la partie contentieux, et ça c’était un pan effectivement que ne faisait pas François (NDLR : François Pesenti, son prédécesseur). Donc ça c’est un peu nouveau pour le RCT, c’est un peu ce que j’apporte. »

Elle révèle ensuite qu’elle s’implique dans le recrutement pour ce qui concerne la partie financière. Extrait :

« Oui, j’apporte effectivement des reportings, la mise en place de reportings pour savoir où on en est sur la consommation du salary cap. J’apporte des éléments sur des éventuels clauses pour
finir un deal en disant attention, il y a cette demande qui est faite, quelles clauses on pourrait mettre en place pour finaliser le deal. Oui, évidemment. Je suis consultée. Je n’ai pas la décision finale. Je veux rappeler que la stratégie, ça reste Pierre Mignoni. »

Jessica Casanova revient ensuite sur son temps de travail qu’elle estime perdre dans tous les sujets administratifs et contentieux. Extrait :

« Ça prend beaucoup de temps. Et c’est dommageable que ça prenne autant de temps, alors que dans un club, on devrait se concentrer sur d’autres sujets comme le modèle économique. C’est vrai que depuis que je suis arrivée au RCT, je passe plus de 50% de mon temps, sur le salary cap, sur le contentieux qui était en cours quand je suis arrivée et pour lequel il y a eu l’appel. Mais également sur le contentieux qu’on est en train de mener au Conseil d’État, et également sur les autres contentieux qu’il peut y avoir, et le dernier en date, celui de Pierre Mignoni sur les sanctions disciplinaires.

Je préférerais passer 50% de mon temps sur le modèle économique, sur construire des nouveaux centres de profit, faire de la politique RSE, tout ce qu’un club devrait pouvoir faire. »

Interrogée sur l’impact que peuvent avoir tous ces contentieux sur le club et notamment sur le contrôle des instances, la directrice générale du RCT répond avec franchise. Extrait :

« J’ai un principe qui est simple. Si vous êtes clean et qu’on n’a rien à vous reprocher, et c’est le cas du RCT, que toutes les procédures et tous les process au sein de l’entreprise soient juste millimétrés, cadencés, vous voulez qu’on vienne vous reprocher quoi ? Mais oui, le RCT est très surveillé. »

Vous pouvez écouter l’émission directement ici :

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