Dans une interview accordée au site officiel de Bordeaux-Bègles, le pilier Jefferson Poirot évoque la venue du Rugby Club Toulonnais à Chaban-Delmas, dans le cadre de la 17ème journée de Top 14. Le Bordelais veut croire en l’exploit. Extrait:

Depuis quelques semaines, les piliers droits sont revenus (ou recrutés), tu reprends ta place de pilier gauche, c’est une « re-naissance », ou finalement être droite/gauche c’est pas mal ?

Je reprends ma place à gauche, et pour le moment c’est bien pour moi. Maintenant, je suis content d’avoir eu cette expérience à droite parce qu’en catégories jeunes j’ai toujours joué à gauche et à droite, mais là c’est vraiment une première expérience au niveau professionnel et du coup ça va me permettre de continuer à travailler la dessus et de rester gauche/droite. Mais pour l’instant je suis content de revenir à gauche parce que je peux plus m’y exprimer. Mais je vais continuer à travailler ce poste de pilier droit

Notre performance cette saison est mauvaise en terme de résultats, on n’arrive pas à gagner, quelle est le moral des troupes ?

Il est toujours bon. Nous ne sommes pas décrochés, et tant que nous ne le serons pas, le moral restera bon. Chaque weekend on est sûr de notre jeu, on a confiance, et on pense toujours qu’on va gagner. Mais on a quelques difficultés sur des détails, et c’est ça qui nous coûte la victoire, mais souvent on rivalise avec les équipes adverses, et donc le moral est encore bon, on y croit.

Alors comment se fait-il que souvent nous perdons le match dans les dix dernières minutes ?

Il y a de la fatigue ; on se donne beaucoup, vraiment beaucoup. On laisse beaucoup de jus en mêlée, étant donné que nous sommes peut-être un peu moins lourds que les équipes adverses. Souvent on laisse beaucoup d’énergie dans ce domaine, comme sur les ballons portés en attaque comme en défense. Du coup les dix dernières minutes deviennent assez compliquées ; Souvent les autres équipes ont plus de densité physique et nous ont épuisés pendant soixante-dix minutes où on a rivalisé, au score on est devant ou très proche et puis pendant ces dix dernières minutes, de par leurs individualités de gars à forte densité physique, ils arrivent à créer quelque chose où nous avons mal car nous sommes moins puissants mais avec un jeu de mouvements.

Comment vois-tu ce match contre Toulon samedi prochain ?

Je n’étais pas ici l’an passé, mais pour moi ce match me fait un peu penser à la venue de Toulouse l’an passé à Bordeaux. Toulouse était un peu comme Toulon aujourd’hui, dans une phase où ils peuvent un peu douter, ça semble flotter un peu, et je me dis pourquoi pas l’exploit comme l’an dernier, ça serait super pour nous.