Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, le président du Stade-Toulousain, Jean-René Bouscatel est revenu sur l’annulation de la délocalisation au Stadium de Toulouse de la réception du Rugby Club Toulonnais.

Ce-dernier revient sur les raisons de cette annulation. Extrait:

« J’ai entendu, de manière officieuse samedi dernier, qu’il pourrait y avoir des difficultés quant à la tenue du match en raison de l’état de la pelouse. J’ai insisté auprès du président de la Communauté d’agglomération, M. Moudenc, pour trouver une solution, lui disant qu’il était inenvisageable pour nous de ne pas jouer au Stadium. Je suis consterné par la tardiveté de cette annonce. Je crois que l’état de la pelouse devait être connu avant et que les mesures devaient être prises cet été pour ne pas se trouver dans cette impasse… Il semblerait qu’un champignon soit apparu mais nous avons eu le même problème à Ernest Wallon. Nous sommes intervenus dès que nous l’avons su. Notre pelouse n’est pas parfaite mais elle est jouable. Attention, je ne m’en prends pas aux jardiniers du Stadium. Si le problème avait été pris à bras-le-corps, il aurait peut-être pu être éradiqué plus vite mais ce dont je suis certain, c’est qu’on aurait été informé plus tôt et qu’on aurait trouvé une solution dans le calendrier alors qu’on a demandé à jouer à cette date. »

Il estime que la réception du RCT était l’événement phare du lancement de la saison du Stade-Toulousain. Selon lui, la perte estimée est de l’ordre de 500 000 euros. Extrait:

« La réception de Toulon était l’événement phare du lancement de notre saison et la commercialisation avait débuté avec vente de places, partenariats, contrats signés avec les fournisseurs. Cela nous place dans une difficulté énorme. J’espère qu’il y aura le moins de perturbations possibles pour les abonnés, les partenaires et les spectateurs. Plus de 10 000 places étaient déjà vendues. Nous escomptions recevoir 33 000 spectateurs, on se doit de relocaliser à Ernest-Wallon et de se limiter entre 18 000 et 19 000. La différence pour nous entre un match au Stadium et un à Ernest-Wallon est de l’ordre de 500 000 euros. Pendant deux ans et les travaux du Stadium, nous avons potentiellement perdu 1,5 millions d’euros. L’an passé, nous avons connu la même situation avant les Saracens et on nous a demandé de ne pas délocaliser contre Clermont pour préserver la pelouse en vue de l’Euro. Cela fait un manque à gagner d’un million d’euros. Depuis trois ans, nous avons toutes les difficultés du monde à jouer au Stadium. Un accident peut arriver mais là, c’est de manière récurrente. Nous avions prévu de délocaliser quatre matchs cette saison, plus un éventuel quart européen et un barrage. Je vais voir si on ne va pas prendre contact avec les stades de substitution à Bordeaux ou Paris. »