Jean-Marc Lhermet exprime sa colère après la blessure d’Antoine Dupont
Jean-Marc Lhermet exprime sa colère après la blessure d’Antoine Dupont
Le lundi 10 mars 2025 à 15:04 par David Demri
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Des actions du match Irlande-France continuent de faire parler. Le déblayage non sanctionné du 2e ligne, Tadhg Beirne, qui entraîne la blessure d’Antoine Dupont, le plaquage haut de Calvin Nash qui provoque la commotion de Pierre-Louis Barassi sanctionné d’un simple carton jaune sont au centre des critiques du camp français. D’autant que ces deux joueurs ne seront pas sanctionnés par le commissaire à la citation. Ce qui entraîne l’incompréhension du vice-président de la Fédération Française de Rugby, Jean-Marc Lhermet, responsable du haut niveau.
Jean-Marc Lhermet, comment s’est passé techniquement la citation des joueurs irlandais à laquelle vous avez procédé? Comment cela se passe avec votre staff et quels joueurs avez-vous cité et pourquoi?
C’est un process qui est très clair au niveau de l’institution autour de la citation. C’est-à-dire qu’on a 12 heures, si jamais on a relevé une faute particulière qui n’a pas été détectée par les arbitres, on a 12 heures pour solliciter un commissaire à la citation qui est affecté à ce match-là pour lui faire part de nos réclamations. Donc, suite à ce match-là, et suite aux incidents liés à l’accident d’Antoine Dupont et à la très grosse commotion de Pierre-Louis Barassi, on a décidé d’activer ce process et donc il y a une double citation. En tout cas une demande de citation qui a été formulée auprès du commissaire qui concernait le numéro 11 Nash par rapport à son contact tête-tête de Pierre-Louis Barassi, et puis le deuxième Beirne par rapport à son action dans le ruck sur le genou d’Antoine
Quelles sont vos certitudes sur les cas précis?
On n’a aucune certitude. Mais c’est quand même des choses qui ne sont pas forcément très claires et relativement subjectives. Nous, ce qui est sûr, c’est qu’il y a deux choses qui nous gênent dans ces situations-là. Si on prend le cas d’Antoine, c’est déjà que l’arbitre n’ait pas fait un appel formel à la vidéo, même s’il dit, et il le dit lors d’une discussion avec Greg Alldritt pendant le match, que la situation a été « checkée » par l’arbitre vidéo qui n’a pas jugé bon de faire un appel formel. Donc ça, c’est la première chose. On regrette qu’il n’y ait pas eu d’appel formel à la vidéo.
Et la deuxième chose, c’est qu’au regard des images, il nous semble, en tout cas après analyse par Jérôme Garcès, qui est la personne qui, sur ce sujet-là de l’arbitrage, est l’expert du staff, que l’impact du deuxième ligne sur Antoine est un impact à l’épaule directement. Il n’y a pas d’action de plaqué, mais c’est un acte direct de l’épaule sur le genou et sans contrôle, ce qui aurait mérité une sanction beaucoup plus sévère. Et sur l’action de la commotion, le plaquage est un plaquage illégal tête-tête, et sans forcément de circonstances atténuantes. Nous, on n’en voit pas, ce qui aurait mérité aussi le carton rouge. Et donc, on a fait une demande de citation pour ces deux actions, avec la volonté que ces actions soient revues très clairement et rejugées.
« On est en colère »
Quelles réponses avez-vous eu et quelles justifications?
Sur l’action d’Antoine Dupont, le commissaire à la citation semble dire que c’est un accident de jeu, que le numéro 5 est déséquilibré par son partenaire qui est derrière lui, ce qui explique que ce soit l’épaule qui vienne directement en contact avec le genou. Et il considère ça comme un accident. Il estime que le joueur est rentré par la porte, comme on dit par rapport à la réglementation d’actions dans les rucks et donc il a une entrée légale dans et après une forme de déséquilibre, qui lui estime être un incident de jeu ou un accident de jeu, et qui ne mérite pas un carton rouge. Et sur le plaquage de Pierre-Louis Barassi, il considère que ça ne justifie pas un carton rouge, car il appelle ça un plaquage passif. C’est-à-dire qu’il estime que le plaqueur subit le plaquage, et que c’est Pierre-Louis qui vient le percuter, et qu’il y a faute effectivement, mais que ça ne mérite pas un carton rouge. C’est une interprétation que nous, on ne partage pas forcément, et donc on a fait un retour au commissaire avec les vidéos, et une version différente par rapport à ce qu’il a pu nous donner.
Il y a-t-il une incompréhension de votre part?
Oui, pour nous aujourd’hui, déjà tout ce qu’on veut c’est protéger nos joueurs. Ça c’est l’ordre un. Et tout ce qu’on fait, toutes les consignes qui sont données par Fabien, par son staff, pour nos joueurs aussi, dans leurs actions de jeu, c’est jouer dans la légalité, de façon à ce que l’intégrité physique des joueurs soit protégée. Pour nous, c’est vraiment quelque chose de prioritaire dans tout ce qu’on veut mettre en œuvre. Et quand on voit des accidents de ce type-là, et les circonstances de ces accidents, on estime que la sécurité de nos joueurs n’a pas été préservée.
C’est vrai qu’aujourd’hui, il y a tout un tas de démarches au niveau du world rugby, autour de ce qu’on appelle le « Player Welfare », pour essayer de protéger les joueurs, la santé des joueurs, en réfléchissant sur des temps de repos, des nombres de matchs maximum, ou autres indicateurs de ce type-là. Mais avant tout, protégeons les joueurs comme il faut sur le terrain, et nous, on estime qu’aujourd’hui, ces joueurs-là, en tout cas, ne sont pas protégés. Pour qu’il y ait vraiment une protection, il faut qu’il y ait des sanctions à la hauteur des fautes qui peuvent être faites, et du jeu déloyal qui peut être fait, et aujourd’hui, nous, comme le Fabien l’a très bien dit en conférence de presse après le match, on est en colère. On est en colère de perdre Antoine Dupont pendant plusieurs mois, pour l’équipe de France, pour son club du Stade Toulousain, mais aussi Pierre-Louis Barassi, qui ne pourra pas participer à la finale du tournoi ce week-end. Pour nous, ce sont des situations anormales.
Quelles suites à donner?
Il n’y a pas forcément de recours possible derrière au niveau juridique, mais bon, en tout cas, on tient à affirmer fort notre position, à défendre notre point de vue, qui est un point de vue qui est non émotionnel, qui est factuel. Les images, elles ont été revues, on a des clips vidéo qui justifient notre citation. Ce n’est pas une action qu’on a faite comme ça, sur le coup de la déception de ces blessures-là, non, c’est quelque chose qu’on a vraiment étudié. Après, les procédures liées à ces faits de jeu, il n’y a pas de moyen juridique d’aller beaucoup plus loin.
« Faire valoir notre avis »
Cela reste sur le terrain du jeu ou sommes-nous maintenant dans du domaine plus politique? Comment peser plus sur ce genre de sujets?
Après, il y a deux réflexions. Il y a la réflexion liée au match, ce qui s’est passé, sur lequel on continue à travailler. Et puis, effectivement, il y a une approche un peu plus politique, sur laquelle Florian Grill a émis des orientations fortes, l’idée de plus participer au travail du World Rugby, sur le développement du jeu, sur les règles, que ce soit au niveau du 15, du 7, du masculin, du féminin, de la formation du joueur. C’est quelque chose sur lequel on a eu des réponses favorables, puisqu’on a eu énormément d’acteurs français qui ont intégré des commissions de réflexion sur ces sujets-là au World Rugby, alors qu’on n’en avait pas auparavant. Et maintenant, c’est vrai qu’il faut qu’on arrive à peut-être plus travailler au niveau des commissions dites régaliennes, et notamment au niveau de la discipline. Voilà, peut-être qu’il y ait plus de commissaires de citation français dans les organes régaliens, avec l’idée… L’idée, ce n’est pas d’essayer d’influencer ou quoi que ce soit. L’idée, c’est de faire valoir notre avis et de pouvoir être beaucoup plus acteur dans la façon dont World Rugby définit ses règles et les applique en termes de sanctions.
Est-ce que le message de Fabien Galthié, comme celui de l’avant match en Irlande, doit être renouvelé?
Après, le message de Fabien était lié au jeu. Essentiellement. On voit que les Irlandais, un peu comme les Sud-Africains, savent jouer beaucoup avec les règles. Nous, on estime simplement qu’il faut être, vis-à-vis de l’application de la règle, ferme et équitable entre les équipes. Quand on voit encore, là on revient sur la discussion de la protection des joueurs, on a vu des plaquages ce week-end qui ne sont pas dans la règle. Un joueur qui se jette dans les jambes d’un joueur français pour l’arrêter, c’est quelque chose qui est illégal. Ça s’est vu à plusieurs reprises pendant le match. Ça, ça ne doit pas être accepté. Ce message était juste constructif avec la volonté d’essayer de faire plus attention à la façon dont le jeu se déroule et protéger nos joueurs aussi.
Via RMC Sport
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8 Commentaires
Netflix…
Saison 2
Episode 5….
……….
Vu le nombre de fois que tu en parles tu dois le kiffer grave!
Quand y en a plus y en a encore !!!!
Ha oui ….
Ça commence à peine
Juste pour les abonnements , faut pas oublier de les payer pour rien manquer .. sinon…..il y a BFMtv
100% d’accord avec ses commentaires.
Ca parait des détails, mais ce n’en sont pas.
Et sur la fin, concernant les plongeons dans les jambes au lieu de placage, là aussi on voit encore ca, sans sanction.
En Top14 aussi, d’ailleurs…
Après il faut lui reconnaitre de belles phrases , bien construites , bref un beau discours de politicard des idées qui resteront plus que probablement à l’état d’idée….
Bref , il aurait plutôt intérêt à trouver une solution pour la FFR bientot en depot de bilan…
Au lieu de venir faire le mouton de Panurge….
Sinon pour le Blessure de Gros et d’Ollivon, un mot messieurs ? Non, bien évidemment…
La troupe des clowns de Dupont vont se prendre un sacré retour de bâton… tôt ou tard…
Dupont dupont et encore dupont attention il va bientôt être président tellement on en parle vraiment arrêtez ça devient insupportable. Fort ok mais pas le centre du monde de rugby n’oubliez pas nous n’avons pas gagné la coupe du monde malgré sa présence par contre les anglais avec un certain mr wilco!!!