Jean-Charles Orioli : « Toulon ? Cette ferveur se mérite, c’est un public de connaisseurs »

Jean-Charles Orioli : « Toulon ? Cette ferveur se mérite, c’est un public de connaisseurs »

Le samedi 27 janvier 2024 à 15:32 par David Demri

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Le journal régional Var-matin a interviewé l’ancien talonneur du Rugby Club Toulonnais et du Stade Rochelais, Jean-Charles Orioli, à l’approche du match entre les deux équipes programmé ce samedi soir au Stade Mayol, dans le cadre de la 13ème journée du Top 14.

Ce-dernier s’est forcément remémoré de ses années passées à Toulon, son club de coeur. Extrait:

Ce qui me revient directement, c’est ce stade plein, cette ville en ébullition permanente pour le club. Je pèse d’autant plus ces moments-là quand tu vois comme aujourd’hui, ça devient plus difficile de remplir le stade. Cette ferveur se mérite, et c’est dur. Ici, c’est un public de connaisseurs. Mais je ne suis pas inquiet pour Toulon. J’en suis le premier supporter et je sais que si ça gagne de nouveau, Mayol sera plein.

Il se rappelle de son premier match avec le RCT. Extrait:

Bien sûr! C’était à Clermont, début janvier [le 3 janvier 2010, Ndlr]. On avait pris 40 points [39-3, précisément]. En face de moi, j’avais Mario Ledesma. Autant te dire que ça ne me rajeunit pas (rires).

Il parle ensuite de la folle époque du club Varois avec notamment toutes les légendes qui ont composé une équipe XX. Extrait:

Pour s’intégrer, on s’accroche. Dans mon cas, j’étais supporter du RCT avant d’y jouer. Je vivais un rêve. Chaque année, il y avait énormément de concurrence mais j’ai toujours voulu rester et profiter un maximum.

Botha, Wilkinson, Giteau… Cela devient ton quotidien mais c’est vrai que quand tu y penses, ça reste extraordinaire. À un moment donné, on avait la meilleure équipe du monde, les meilleurs remplaçants du monde et les meilleurs troisièmes choix du monde. De se retrouver là, au milieu, c’était dingue.

Dans la foulée, il a parlé des supporters Toulonnais et leur excès. Extrait:

Les supporters toulonnais sont dans l’excès, on le sait. Je suis aussi comme ça. Il ne faut pas s’en offusquer. Quand ça va, tout va. Quand c’est plus dur, ils sont plus exigeants. Mais je l’ai toujours très bien vécu.

Il dévoile ensuite les joueurs qui l’ont le plus impressionné à Toulon. Extrait:

Forcément, quand tu parles technique, tu penses à Jonny [Wilkinson] qui, au pied, était très fort. Après, Juan Martín Hernández, niveau skills, c’était quelque chose. George Smith était tellement complet à son poste… Tout comme Matt Giteau au sien. Il y en a eu tellement! À l’époque, quand tu avais Danie Rossouw, Bakkies Botha, Juanne Smith, Mamuka Gorgodze… Je peux te dire que je préférais être avec eux.

Aussi, Jean-Charles Orioli indique garder un plus fort souvenir de la première victoire Européenne en 2013 plutôt que du Bouclier de Brennus en 2014. Extrait:

Bien sûr que le Brennus, c’est fort. L’arrivée sur le port, le monde, tout ça. Mais remporter pour la première fois la Coupe d’Europe, c’était incroyable. Peut-être que je préfère encore ce moment. On avait perdu quelques finales, on commençait à douter un peu et on a réussi à le faire. C’était vraiment bon!

Après la première Coupe d’Europe, justement, on est resté trois quatre jours en Irlande. Sans livrer plus de détails, je peux te dire qu’il y a eu de longues nuits et de longues journées (rires).

Jean-Charles Orioli affirme également garder de très bons souvenirs de son passage à La Rochelle. Extrait:

J’ai adoré mon passage à La Rochelle. Là-bas, j’ai un peu retrouvé la ferveur toulonnaise. Même s’ils sont moins extravagants, moins démonstratifs, c’est un vrai public de connaisseurs et de passionnés. C’est une ville qui, comme Toulon, ne vit que pour le rugby. Il n’y a pas un bar sans le fanion ou le maillot du Stade rochelais. J’ai adoré ça.

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