Le consultant rugby de Rugbyrama, Jean-Baptiste Lafond s’est confié dans sa chronique diffusée sur le site spécialisé.

Ce-dernier est d’abord revenu sur la victoire remportée par le Biarritz Olympique, à domicile contre le Racing 92. Extrait:

« Le fait marquant de cette troisième journée de championnat, c’est Biarritz qui gagne contre le Racing 92 et qui confirme car le Racing était hyper-favori. On s’aperçoit que Biarritz est peut-être plus fort que ce que l’on pouvait croire. Le Racing savait que devant ce serait dur. Quand on domine lourdement devant, on ne peut pas perdre. Par contre, si on est dominé devant, même si on a des avions derrière, impossible de gagner au rugby ! C’est la nature humaine de se relâcher après plusieurs victoires. Donc je n’en veux pas du tout à cette équipe du Racing. Mais je considère de plus en plus cette équipe de Biarritz. Malgré un groupe limité, s’ils n’ont pas trop de blessés, ils peuvent causer une surprise dans ce championnat. »

Il évoque ensuite l’arrivée de David Couzinet à la présidence de l’association du Biarritz Olympique. Il demande à Serge Blanco de lâcher le pouvoir, lui qui souhaitait devenir le président de l’Association, en vain. Extrait:

« Dans le Midi Olympique, j’ai lu que les enfants de Serge Blanco ont pris la Bastille Biarrote, les anciens galactiques du BO des années 2 000. Serge, ce n’est pas grave ! C’est la loi de la vie ! C’est la loi de la jungle. Les jeunes prennent le pouvoir. On ne peut pas être et avoir été et continuer à être. On s’est tous fait virer de l’équipe de France, sauf toi qui a décidé de partir un certain jour du mois d’octobre. Tu espérais avoir un poste au sein de la section amateur. Et pour garder le pouvoir et éviter de se faire chier le week-end après avoir connu le grand soleil, il faut avoir de l’oseille. Il faut avoir entre 5 et 10 millions d’euros par an à investir. Et avec cet argent, on peut espérer et vivre quelques émotions, et toucher pourquoi pas le Bouclier de Brennus, une fois tous les cinq ans. Mais il faut accepter de laisser le pouvoir. »

Dans la foulée, Jean-Baptiste Lafond parle de la situation extrêmement délicate du Stade-Français Paris, actuelle lanterne rouge du Top 14. Extrait:

« Je ne suis pas dur avec le Stade-Français mais je constate. Le problème n’est pas de perdre, mais comment perdre. Prendre plus de 100 points en trois matches… Voilà. A ce niveau là, la semaine va être difficile pour les joueurs. Je les soutiens et je le souhaite bonne chance pour leur match contre Castres. Ca peut être un départ si ça se passe bien. Ca peut-être la guillotine si ça se passe mal. La guillotine pour l’entraineur car au bout d’un certain nombre de matches, s’il n’y a pas une démonstration d’envie, le Stade-Français qui a 37 millions d’euros de budget… Bon, les autres ont tous 25, 27 ou 29 millions d’euros de budget et ils trichent tous alors que le docteur Wild est honnête. J’ai envie de dire que contre Castres, c’est la dernière chance. »

Pour conclure, le consultant rugby réclame une sanction exemplaire pour le deuxième ligne Castrais Ryno Pieterse, auteur d’un plaquage horrible sur le demi-de-mêlée Bordelais Maxime Lucu. Extrait:

« Pour le plaquage de Pieterse sur Lucu, pour moi c’est très simple : c’est 6 mois minimum, rouge écarlate vif. Le problème, c’est que les circonstances risquent d’être atténuées par le fait que Lucu ne soit pas trop blessé. Donc on juge plus les conséquences de l’acte que sur l’intention. L’intention c’est simple : c’est de démolir Lucu, de le découper au chalumeau, le tuer presque. Cela devient dramatique. Les excuses c’est sympa, mais le jour où il y aura un tétraplégique sur le terrain, tout le monde se plaindra. Je suis pour juger sur les intentions et à ce niveau-là, considérant que la violence est l’ennemie du rugby, je suis pour six mois au frigo. »