Le consultant rugby Jean-Baptiste Lafond s’est confié au sujet du système JIFF.

Ce-dernier explique de nouveau le règlement du quota JIFF.

Selon lui, le Top 14 attire de nombreux jeunes étrangers qui deviennent JIFF avec le temps et qui peuvent ensuite postuler pour le XV de France.

Il apprécie. Extrait:

« Je me suis intéressé ce week-end au système des JIFF. Après la course aux œufs et des chocolats de Paques, je m’intéresse aux JIFF. J’ai appris qu’il fallait minimum 33 JIFF professionnel dans un groupe de 40 joueurs. C’est une énorme proportion. Donc il faut se préparer à avoir énormément de JIFF. Il y a deux sortes de JIFF : les JIFF naturels et l’ex-étranger qui devient JIFF. J’estime que le Top 14 qui est le meilleur championnat du monde attire les étrangers et notamment de jeunes étrangers qui deviennent des JIFF.

Sur la saison, il faut 16 JIFF en moyenne. Il y a des clubs en avance comme Toulouse et des clubs en retard comme Clermont. Le seul problème quand on dit qu’il faut 16 JIFF minimum sur une feuille de match, c’est qu’il reste 7 places. Et généralement, les 7 places qui restent ce sont pour 7 étrangers qui sont dans le XV de départ. Le seul truc qui me gêne c’est cela. Le reste : Meafou est JIFF, Atonio est JIFF, Tatafu est JIFF, tous ces joueurs attirés par le Top 14 sont sélectionnables pour le XV de France et c’est une bonne chose.  

Donc n’opposons pas le Top 14 et le XV de France car ils sont liés. Le Top 14 attire beaucoup d’étrangers, de jeunes étrangers sur lesquels on investi et qui deviennent JIFF ! Il y a des JIFF qui se perdent ! »

Dans la foulée, Jean-Baptiste Lafond est revenu sur la 20ème journée du Top 14. Extrait:

« Le championnat commence à se préciser sur le top 6. Montpellier – Stade-Français ? Je commence à être épaté par cette équipe du Stade-Français qui est pragmatique, efficace et disciplinée. Il y a tellement de concurrence et peu de blessés que les joueurs se la donnent grave et le staff contrôle ses joueurs. Mon cher Thomas Lombard, ton équipe est bien en place. Elle m’a impressionné contre Montpellier.

Perpignan contre Castres : l’USAP c’est la furia, c’est la folie, c’est le public qui gueule. Il fallait canaliser cette furia et Franck Azéma a su le faire avec un effectif qui n’est pas inintéressant. Ils peuvent regarder en haut car ils ne sont pas loin du top 6.

Racing contre Clermont ? Je n’ai pas tellement aimé ce match. Ce n’était pas un match spectaculaire, il y a eu beaucoup de fautes et de ballons tombés. C’est une victoire bien payée pour le Racing mais elle va coûter très cher pour le huitième de finale de la Champions Cup contre Toulouse. Gibert est pété, Le Garrec est pété et Chat est pété. 

Concernant Toulouse contre Pau, Toulouse ne fait pas un grand match et Pau fait un énorme match à l’image de Gailleton et Attissogbe avec des jambes exceptionnels. Mais Toulouse, même quand ils font un mauvais match, ils gagnent. Ce n’est pas de bon augure pour le Racing.

La Rochelle contre Oyonnax : je me mets à la place d’Oyonnax. Ils n’ont pas le morale, ils sont pratiquement en Pro D2, ils sont arrivés à La Rochelle avec les mains en haut du guidon et ils ont pris 40 points. C’est triste mais c’est logique.

Concernant Lyon contre Bordeaux, j’ai trouvé que Bordeaux a eu du mal sur ce match à digérer leur énorme victoire contre Toulouse la semaine dernière.

Bayonne ? Le stade était plein à craquer à Anoeta. On délocalise car de temps en temps la recette et le caramel que l’on rentre est plus important qu’une victoire. Mais à Jean-Dauger on ne perd pas alors qu’à Anoeta on perd. Il est vrai que Toulon est dans une bonne phase. Mais l’arrière Bayonnais Tiberghien : il ne faut pas arriver avec des tongs quand il a plu toute la nuit sur la pelouse ! On met des crampons de 18 mm pour accrocher le terrain. C’est un match à oublier mais l’Aviron va se maintenir. »