Dans sa chronique diffusée sur Rugbyrama, Jean-Baptiste Lafond a évoqué les tensions qui règnent au sein du Top 14.

Il a notamment parlé des fortes pressions exercées sur Gonzalo Quesada et Patrice Collazo, deux managers qui n’ont plus le droit à l’erreur. Extrait:

« Tout le monde est très tendu dans ce championnat. Il y a deux entraineurs qui ont encore eu chaud ce week-end : Quesada et Collazo. Le Stade-Français a un énorme potentiel. Ils ne sont pas à leur place. Ce n’est pas leur classement. Il y a des équipes qui chouinent pour rien mais il n’y a pas de quoi s’affoler. Pour Toulon c’est un peu inquiétant mais il leur manque plein de joueurs : Etzebeth, Serin, Isa… Leur équipe n’est pas au complet. »

 Selon lui, le président Bernard Lemaître a réussi à mettre une énorme pression sur les épaules de Patrice Collazo. Extrait:

« Il faut savoir quel est l’objectif de chaque club. L’objectif de Brive, Perpignan et de Biarritz c’est de se maintenir. Mais à Toulon, ça ne suffit pas. Les Fadas commencent à s’exciter. Et le président Lemaître a dit une phrase intéressante : « les joueurs sont lassés de la situation mais pas de leurs salaires ». Il a aussi dit que Patrice Collazo était le patron du club de Toulon pendant trois matches. Un président ne peut pas mettre plus de pression que cela. Pour le moment, aucun entraineur n’a encore dégagé. Mais qui sera le premier ? Je ne suis pas à Toulon pour savoir ce qu’il se passe, mais vu l’équipe qu’il y avait sur le terrain, je comprends qu’ils aient eu du mal à battre Brive qui a aligné sa meilleure équipe. »

Dans la foulée, il ne manque pas de complimenter l’équipe de Brive, le meilleur rapport budget / classement de ce début de saison. Extrait:

« Je vois une équipe entre les deux, à savoir entre le fond du classement et des galactiques : je parle des deux promus à savoir Perpignan et Biarritz. Je parle aussi de Brive qui sait gérer son argent. C’est une équipe qui sait compter grâce à notamment à son président Simon Gillham. On sait vivre, on prend le temps et personne n’est indispensable. Enzo Hervé qui coûte quatre fois moins cher que Finn Russell est meilleur que Finn Russell. Il est actuellement le talon d’Achille du Racing. On sait ce que vaut un sous à Brive. Et j’ai envie de parler de ce club car je vois Saïd Hirèche à la mi-temps et on voit qu’il y a un capitaine, il y a une âme, une envie. J’avais envie de souligner le meilleur rapport budget / classement de ce début de saison. On ne parle jamais de Brive, il fallait le faire. »

Pour conclure, Jean-Baptiste Lafond revient sur le départ de Cheslin Kolbe de Toulouse pour rejoindre Toulon. Et il l’affirme : c’est bien Toulouse qui a effectué la bonne opération dans ce transfert. Extrait:

Rappelez-vous il y a quelques mois, il y avait l’affaire Kolbe. Le joueur part, c’était le meilleur joueur de Toulouse depuis deux ans, la pépite, il marque des essais incroyables. Toulouse gagne ses six premiers matches. Et la meilleure affaire, c’est Toulouse qui l’a faite. Ils ont vendu Kolbe, ils ont pris un million d’euros et cela leur a permis d’acheter Jaminet. Toulouse est précurseur d’ailleurs dans le « marquee player ». Je n’ai rien contre le marquee player car la digue du Salary Cap va exploser un jour. Le premier bâton de dynamique qui va faire exploser le Salary Cap, c’est le marquee player. Demandez à Biarritz, à Perpignan et à Brive s’ils vont avoir besoin d’un marquee player. Je ne pense pas ! Je ne crois pas qu’un joueur puisse faire la différence et Kolbe en est la meilleure preuve pour moi. Je ne suis pas pro Toulouse, pro Racing, je ne suis pas anti Toulon ni pro Stade-Français spécialement, je parle librement et j’en n’ai rien à cirer ! »