Jamais deux sans trois ? ( Source BDM )

Jamais deux sans trois ? ( Source BDM )

Le vendredi 24 septembre 2010 à 9:04 par David Demri

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Ce déplacement en Isère a des objectifs diamétralement opposé : pour Bourgoin, il faudra gagner pour continuer à entretenir la flamme de l’espoir du maintien et pour Toulon, la victoire permettrait de capitaliser après le succès face à Montferrand et en attendant la venue de Castres à Mayol avant le début de la campagne européenne.

Pour Bourgoin, les saisons se suivent et, malheureusement pour les Ciel et Grenat, se ressemblent.

11e à l’issue de l’exercice 2009-2010 (comme en 2008-2009), le CSBJ était cependant rétrogradé  par la DNACG avant d’être maintenu par la commission d’appel fédérale. Comme la saison précédente où un douzaine de licences avaient été bloquées en début de saison, les pensionnaires de Pierre-Rajon ne débutaient pas la saison dans les meilleures conditions. Le terme « sérénité » a été banni dans la patrie de Frédéric Dard…

Dommage lorsque l’on jette un rapide coup d’œil aux Joueurs formés ou passés au Club : outre le plus célèbre des Joueurs de poler du côté de Colombes et les Toulonnais Franck Alazet et Gérald Orsoni, citons Julien Bonnaire, Morgan Parra, Pascal Papé, Lionel Nallet, Yann David ou encore Florian Fritz. Bref, une équipe méritant autant d’étoiles que le grand cuisinier Guy Savoy.

Sans doute lassés par les incertitudes planant sur l’avenir du Club, plusieurs Joueurs quittèrent l’Isère. Après le départ de Morgan Parra en 2009, c’est Benjamin Boyet qui prit la destination de Bayonne, Pablo Cardinali de Brive, Albert Vulivuli du Racing sans oublier Jean-Philippe Genevois celle de Toulon.

Vainqueurs d’un seul match (à domicile face à Agen, 22 à 15) cette saison, les Joueurs d’Eric Catinot et Xavier Péméja sont bien décidés à ne rien lâcher. Et à commencer donc vendredi face à Toulon puis le week-end suivant avec la réception de Brive.

A 16 pour mettre la pression sur Toulon

Pour cela, le futur Président Arnaud Tourtoulou – qui succédera à Gaston Maulin début octobre – a lancé un appel à l’union sacrée derrière l’Equipe en réunissant notamment les Association de Supporters : « Aujourd’hui, nous avons deux matchs à domicile très importants pour la suite de notre saison. Les joueurs auront besoin d’un 16ème homme sur le terrain. »

D’ailleurs Eric Catinot emboitait le pas : « A nous de donner le ton de ce match en mettant une grosse pression sur ces Toulonnais. Ainsi, on sera sûr que nos supporters nous suivront. »

Pour mettre la « pression », le Staff Isérois pourra compter sur le retour de plusieurs Joueurs ménagés pour le déplacement au Racing (défaite 51 – 20) comme le talonneur Tone Kopelani, le joueur protée des lignes arrières David Janin ou l’ailier Jean-François Coux. En revanche, Julien Frier ne sera pas rétabli de sa déchirure au mollet tout comme les piliers Sud Af’ Buckle et du Preez qui souffrent des cervicales.

Il faudrait faire attention en particulier à l’ailier Fidjien Nemani Nadolo (1,95 m – 123 kilos), l’un des meilleurs « casseurs de placage » du Championnat si l’on en croit les stats de RugbyConnection (http://www.rugbyconnection.com/les-tops-du-top-14-meilleurs-casseurs-de-plaquage-apres-7-journees).

Déjà défaits par Montferrand (25 – 12) et Bayonne (28 – 23) sur leur pelouse après une belle résistance, les Berjalliens sont souvent le plus performants dos au mur. L’ancien Aixois (et toujours Sud Africain) Wessel Jooste déclarait au lendemain de leur défaite au Racing : « Ce n’est plus le temps de faire des grands discours et d’expliquer les choses. Même si on progresse, c’est la victoire qui compte. Il faut qu’on gagne le plus vite possible, contre Toulon ce serait parfait ».

Les Rouge et Noir sont donc prévenus que ce derby du « Grand Sud Est » ne sera pas une aimable promenade de santé. Mais pouvait-on en douter ?

Les Vainqueurs de Montferrand reconduits ou presque

Afin de tenter de ramener quelques points de Berjallie, Philippe Saint-André – qui fut manager du Club entre 2002 et 2004 – a communiqué une liste de 28 Joueurs : les Vainqueurs du Vélodrome ont été reconduits, à l’exception de Kris Chesney et Laurent Emmanuelli laissés au repos. Quant à Paul Sackey, PSA justifiait son absence par le « turn over classique au poste d’ailier ».

Se joignent aux « Marseillais », un Avant – Olivier Missoup – et deux Arrières – Benjamin Lapeyre et Tom May.

Carl Hayman, victime de sa « trop grande taille » pour jouer face à Domingo et Ledesma (dixit Aubin Hueber), devrait retrouver une place de titulaire à Bourgoin. Enfin, à gauche, Saimone Taumoepeau devrait débuter avant de céder sa place à Benji Bastères.

En 2nde ligne, on tournera avec Joce Suta associé soit à Dewald Senekal tandis que Juan-Martin Fernandez-Lobbe commandera l’Equipe en prenant le couloir avec Joe El Abd et George Smith sur ses flancs.

Si la charnière Pierre Mignoni – Jonny Wilkinson qui nous a sorti un match de classe internationale samedi au Vélodrome sera reconduite au coup d’envoi, Matt Henjak, victime d’une déchirure au mollet, pourrait faire son retour sur le banc, tout comme Thierry Brana – très en vue lors de ses apparitions à La Rochelle et à Brive –couvrira l’aile droite, Rudi Wulf ayant trouvé ses marques sur l’autre aile. 

Au centre, Fotu Auelua viendra dynamiter la défense adverse et laisser la créativité à Gabby Lovobalavu. Enfin, Rory Lamont sera le dernier défenseur.

« Cap’tain » Joe sera soit sur le banc, soit en tribune. Dans ce cas, ce sera Olivier Missoup qui prendra le banc. Autre incertitude entre Clément Marienval et Geoffroy Messina.

Aubin Hueber indiquait que le RCT « a envie de rester dans la même dynamique ». D’où cette stabilité dans l’effectif. Mais les choix définitifs seront pris en fonction, notamment, des conditions climatiques puisque des orages sont annoncés sur Bourgoin.

Le match contre Clermont doit être remisé au rayon des souvenirs pour se focaliser sur ce déplacement : on l’a vu depuis le début de la saison, ce Championnat est indécis. Bourgoin, fort légitimement, peut prétendre à troubler les débats.

Aubin Hueber s’attend à un « beau combat » face à une équipe qu’il respecte avec la féroce envie de relever le défi de la mêlée et de la touche.

Pour évoquer l’adversaire de vendredi soir, Thierry Brana parle d’une « équipe de guerriers qui ne va rien lâcher dans un match difficile et dur jusqu’au bout ».

Personne n’en doute…

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