Victorieux dimanche avec le bonus offensif d’un Stade Toulousain méconnaissable (32-15), le RCT se rassure après un début de saison très compliqué. L’entraîneur des avants toulonnais, Jacques Delmas fait le point sur le début de saison des Rouge et Noir.

Jacques Delmas, que retenez-vous de cette rencontre ?

Le plaisir des joueurs, le bonheur, des choses simples comme de l’enthousiasme, on savait qu’on se devait de monter un autre visage par rapport à ce qu’on a fait contre Brive. On était sortis sous les sifflets et c’était justifié, on avait à cœur de prouver que les joueurs et le staff étaient derrière Diego Dominguez. Ça a été difficile mais ça forge le moral d’une équipe. Des tempêtes, on en a vécues, l’important c’est ce qu’il reste entre les hommes, ce sont des réponses à toutes les questions que les gens ont pu se poser.

Pourtant au début, tout n’était pas parfait une nouvelle fois…

Il y a eu des moments-clés dans ce match. Au début, on a passé dix minutes où on les a regardé jouer. Puis il y a ce ruck récupéré par Manoa qui nous a fait rentrer dans le match, on a relevé le défi, tout n’est pas parfait, mais à des moments clés, on a su être opportuniste, comme le drop de François (Trinh-Duc) à la fin. Il a été téméraire, il a tenté une deuxième fois et c’est passé. Même si je vous concède que notre rugby est loin d’être parfait, mais petit à petit on va essayer de le construire.

Delmas : « Clermont est sur une autre planète »

La saison de Toulon est lancée avec cette victoire ?

On n’est pas lancé, on va avoir un match difficile au Racing, qui va vouloir rattraper le coup, on va recevoir Clermont qui est sur une autre planète, puis on reçoit Montpellier au vélodrome… Il n’y a plus de match à l’extérieur ou à la maison, ils sont tous compliqués. Chaque fois que tu ne réponds pas présent, tu te fais concasser à la maison. On est avertis. On a des garçons comme Smith ou Vermeulen qui sont nos leaders de combat et qui sont absents, ils sont remplacés par Gill ou Davis. Aujourd’hui, c’est de bon augure pour la suite, on va monter en pression, je l’espère. Même si on sait qu’à Toulon les gens sont impatients.

Peut-on dire que Toulon était en crise avant cette victoire ?

On l’a pas vécu comme une crise, une équipe qui ne gagne pas a forcément la pression. Entre nous, il n’y rien de travers, on essaye d’avancer. Après il y en a, c’est leur métier d’annoncer des crises. Demain, on sera au boulot, on va essayer de construire notre semaine pour faire bonne figure à Paris dimanche. Cette victoire fait du bien aux joueurs. Nous, on n’est que de passage, eux c’est important, c’est eux qui bossent et qui ont un rendu. Qu’ils soient heureux, ils l’ont mérité. Le reste ce n’est que de la littérature. On est là aujourd’hui, mais peut-être pas demain. Il y a des choses plus graves dans la vie.

Source: rugby365.fr