Dans son édition de vendredi, le Midi Olympique a évoqué la prochaine élection à la présidence de la Ligue Nationale de Rugby qui aura lieu au mois de mars prochain.

Ainsi, le bi-hebdomadaire affirme que le président du Racing 92, Jacky Lorenzetti a organisé mardi dernier une réunion au centre d’entraînement du club Francilien.

Tous les présidents des clubs du Top 14 étaient présents sauf deux qui n’ont pas été conviés, à savoir les présidents du SU Agen et de Montpellier : Jean-François Fonteneau et Mohed Altrad, jugés trop proches du président de la Fédération Française de Rugby Bernard Laporte.

Au cours de cette réunion, le président Jacky Lorenzetti a souhaité évoquer la prochaine élection à la présidence de la Ligue Nationale de Rugby et la candidature de son ami Vincent Merling, le président du Stade Rochelais.

L’un des présidents a annoncé que Vincent Merling souhaitait réellement se présenter mais craignait de se faire « torpiller ».

Et justement, selon les informations du Midi Olympique, Vincent Merling n’aurait pas obtenu le soutien espéré par les présidents des clubs Français.

L’un de ces présidents a confié au Midi Olympique : « Je ne veux pas voter pour un homme mais pour un projet, or rien ne nous a été présenté. »

Un autre président du Top 14 reproche à Vincent Merling de ne pas vouloir apaiser les tensions entre la Fédération et la Ligue.

Toujours selon Midi Olympique, au moins quatre présidents de clubs auraient montré des réticences. Il s’agirait de Laurent Marti (Bordeaux-Bègles), Thomas Lombard (Stade-Français), Yann Roubert (Lyon) et Didier Lacroix (Stade-Toulousain).

Ce n’est pas tout puisque même le président du Rugby Club Toulonnais Bernard Lemaître, pourtant grand ami de Vincent Merling, ne lui aurait pas apporté entièrement son soutien.

Un président a rajouté : 

« Le problème, c’est qu’on nous demande de choisir entre un candidat Pro-LNR ou un candidat Pro-FFR. Peut-être serait-il plus judicieux d’avoir des candidats plus consensuels, peut-être venant de l’extérieur. »

En lisant cet article publié par Midi Olympique, le président du Racing 92, Jacky Lorenzetti a décidé d’appeler les journalistes du bi-hebdomadaire pour leur demander un droit de réponse.

Ainsi, via une lettre, Jacky Lorenzetti a souhaité rétablir sa vérité et l’affirme : Vincent Merling aurait été adoubé à la quasi-unanimité. Extrait:

« Au préalable, je tiens à dire que je ne suis pas candidat à la présidence de la Ligue Nationale de Rugby. Je vais d’ailleurs démissionner du Comité Directeur car je n’ai plus le temps de m’en occuper et je vais déléguer la plupart de mes liens avec la Ligue à Patrick Serrière (Directeur Général du Racing 92, NDLR). Si j’ai organisé cette réunion mardi, c’est pour que le rugby professionnel français soit bien représenté. Le fond du problème, il est simple : c’est de trouver un homme suffisamment fort et solide pour défendre le rugby des clubs contre la FFR qui a une vision différente du rugby et qui souhaite depuis toujours vassaliser la Ligue. La FFR n’a de cesse de rappeler qu’elle n’a donné qu’une délégation à la LNR et qu’elle peut la reprendre à tout moment. Évidemment, ça reste à voir. Mais la FFR est pour un rugby de province, système qui a échoué partout dans le monde. Aujourd’hui, le seul rugby qui tient la route, c’est le rugby des clubs que l’on trouve en France et en Angleterre.

Il n’y a aucune animosité contre les hommes. Messieurs Laporte, Simon ou Atcher sont remarquablement intelligents et pugnaces, ils savent où ils veulent aller. Nous avons donc besoin de quelqu’un qui se dresse face à eux, quelqu’un qui puisse tenir la route. On cherche l’homme providentiel. En tout cas, c’est mon point de vue, c’est pourquoi j’ai organisé cette réunion avec les douze clubs qui, je pense, partagent la même vision que moi. Je n’ai pas invité Mohed Altrad (Montpellier) et Jean-François Fonteneau (Agen), même si j’ai beaucoup de respect pour eux, parce qu’ils ont pris une position claire en faveur de la FFR. Pour conclure, à la fin de notre réunion de mardi, une motion a été votée qui dit exactement : « A la quasi-unanimité, il est décidé d’adouber Vincent Merling pour une candidature à la présidence de la Ligue Nationale de Rugby. » Voilà exactement les mots qui ont été prononcés. Evidemment, nous n’avons pas le pouvoir d’élire, simplement de donner un avis. Vincent Merling veut aller à la rencontre de tous les présidents de Pro D2 avant d’officialiser sa décision, des présidents qui sont très importants dans le choix du futur président.

Après, il peut y avoir des discussions, c’est normal que chacun ait ses sensibilités. Pour moi, le projet est accessoire. Ce qui est important, c’est la défense du rugby professionnel de club. Le constat que nous faisons, c’est que la FFR s’est engagée dans l’élection du président de la LNR. La Fédération veut imposer son candidat qui est Jean-François Fonteneau. Or, jamais Paul Goze ne s’est immiscé dans les élections à la présidence de la FFR. Nous souhaitons tous la réussite du XV de France, nous respectons tous le rugby amateur, mais nous ne pouvons pas nous laisser abattre, ni vassaliser par la Fédération. »

De son côté, le Midi Olympique précise maintenir ses informations malgré cette rectification signée Lorenzetti.