INSOLITE – Jérémy Sinzelle a vécu une semaine très particulière avant de défier Bayonne à Mayol : Explications !
INSOLITE – Jérémy Sinzelle a vécu une semaine très particulière avant de défier Bayonne à Mayol : Explications !
Le mardi 26 novembre 2024 à 13:50 par David Demri
7 Commentaires
Publicité
Le trois-quarts centre du Rugby Club Toulonnais, Jérémy Sinzelle a effectué une très belle prestation contre Bayonne, samedi après-midi au Stade Mayol.
Le joueur Varois s’est confié via Var-matin à l’issue de cette rencontre.
Il explique avoir vécu une semaine particulière, lui qui ne s’était pas entrainé de la semaine pour une raison bien particulière. Extrait:
C’est vrai que je n’ai pas été là de la semaine. J’étais en formation au DE [Diplôme d’tat pour devenir entraîneur] à Montpellier. Il me reste encore au moins six mois. J’ai appris jeudi que, malheureusement, Duncan Papa Paia’aua s’était fait les ischios. Je suis donc entré dans l’équipe. Ça fait partie du jeu et du job. De mon côté, j’avais juste à me mettre au niveau par rapport aux mecs qui avaient fait une grosse semaine de préparation. Pour eux, je me devais de répondre présent.
Il indique ne pas avoir été perturbé par ce changement soudain de programme. Extrait:
Sincèrement, pas vraiment. En tout cas pas chez moi. On reste des joueurs de haut niveau et on est préparé à ça. Des changements, même au dernier moment, ça arrive. Mais c’est sûr que quand tu reviens le jeudi, que tu n’as pas le game plan [plan de jeu, Ndlr] en tête, il faut bosser un peu plus de son côté. Il faut l’apprendre et réviser les courses, par exemple, un peu plus rapidement.
Il explique son échange avec Pierre Mignoni, sur le bord du terrain, en fin de première période. Extrait:
C’était sur un gros temps fort de Bayonne. À ce moment-là, on a un peu perdu le fil du match. Il fallait qu’on se remette la tête à l’endroit. On a échangé sur la stratégie. Savoir si on devait les mettre sous pression avec un meilleur jeu au pied ou alors tenir le ballon. Sur ces vingt minutes, on a un peu fait tout l’opposé. Des mauvais jeux au pied et dès qu’on voulait garder le ballon, on faisait un en-avant. Pourtant, on savait que sur turnover, Bayonne, c’est très fort…
Il regrette ce petit trou dont a été victime le RCT au cours de cette rencontre. Extrait:
Mais j’ai du mal à ne pas voir les vingt minutes où on s’éteint un peu. Oui, on a mieux démarré, oui, on a fait une bonne deuxième mi-temps, mais il y a ce petit trou. Je ne dis pas qu’on doit être parfait pendant 80 minutes mais il y a des moments où même si tu es un peu dominé, tu dois réussir à mieux sortir la tête de l’eau et moins te mettre en danger. C’est la seule chose qui nous manque encore un peu. Dès qu’on a mis Bayonne sous pression, on a réussi à se retrouver. Quand on a essayé de jouer à la baballe, on a vu que Bayonne était bien en place et là, on s’est fait un peu plus chier.
Ça faisait un moment qu’on n’avait pas vraiment démarré un match par le bon bout. On s’est souvent retrouvé mené à Mayol. On savait que Bayonne tenait très bien le ballon alors on s’est dit pourquoi ne pas le tenir nous. Et si on regarde de plus près, dès qu’on s’est débarrassé du ballon, on a pris des points. C’est le cas sur les vingt dernières minutes de la première mi-temps.
Questionné sur sa prestation individuelle, il réagit. Extrait:
Depuis que je suis à Toulon, c’est un coup oui, un coup non. Alors j’attends avant de me réjouir. Je sais que par rapport aux autres saisons, je suis mieux physiquement, même si je le rappelle, j’ai 34 ans (sourire). Mais franchement, collectivement, on bosse dur. Les contenus d’entraînement sont denses. On est content aussi de voir que le week-end, on arrive à se payer. On progresse.
Pour conclure, Jérémy Sinzelle explique pourquoi Toulon s’est montré efficace sur le plan offensif, contre Bayonne. Extrait:
Ce qui a été positif, c’est qu’on a eu une bonne distribution des avants. Ils étaient vite en place, et nous, les trois-quarts, on s’est rapidement mis derrière les cellules pour déplacer le ballon. C’est ça qui a fonctionné. Mais ça, il faut qu’on le garde. Il y a des matches où on ne le fait pas du tout.
Ça tient en un mot: feignant. Je l’avais dit après Vannes. On avait déterminé une stratégie et sur le terrain, on ne l’a pas mise une fois en place. Pareil contre Montpellier. Alors oui, tu gagnes, c’est bien. Mais ce n’est pas normal. Là, sur ce match, on a fait les efforts pour respecter ce qu’on voulait mettre en place. Je veux bien entendre que ces efforts sont un peu chiants, mais c’est ce qui te permet, derrière, d’avoir des coups gagnants. Et ça, il faut tout le monde le comprenne.
Publicité
7 Commentaires
Jérémy dit une fois de plus les choses clairement, même celles pas sympa à entendre pour ses coéquipiers. Certains ne font pas toujours le nécessaire pour appliquer les consignes et forcément le rendu en devient brouillon et parfois indigent. Le hourra rugby, l’exploit individuel ça peut marcher quelques fois mais ce n’est pas suffisant pour gagner une phase finale.
C’est un joueur intéressant, qui en plus d’être polyvalent , analyse bien le jeu. Il est un bon relais du staff auprès des joueurs
Et il défend très bien
Content d’enfin entendre du positif sur le boulot fait par Jérémy si souvent décrié par les joueurs de PlayStation.
Sinzelle n’était pas au niveau la saison dernière Il nous avait gratifié de belles cagades Cette année il est irréprochable niveau défensif Et sur ce match il a été au diapason offensif de l’ensemble de l’équipe C’est top !
En gros les « gros » ne font pas le taff pour se replacer rapidement dans le cadre offensif. C’est clair que ça peut foutre la pagaille et simplifier la lecture des défenseurs concernant nos attaques. Du coup tu pries pour que tu es un 3/4 qui franchisse seul. Après c’est vrai que ça pique parfois tous ces déplacements quand tu joues devant.
Quand le physique ne suit pas, on peut-être un joueur intelligent, car il est rugbystiquement, ça tourne pas, normal.