INSOLITE – Découvrez pourquoi le All-Black du RCT s’appelle « Leicester Fainga’anuku Wales Twickenham » !

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Le mardi 28 novembre 2023 à 10:01 par David Demri

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Rugbymen de génération en génération. Ancien pilier des Tonga, Malakai Fainga’anuku a légué à son fils sa passion pour ce « sport de voyou joué par des gentlemen », selon l’adage. Et cela a commencé dès sa naissance, où rien n’a été laissé au hasard.

Le prénom Leicester, hors norme s’il en est, rend hommage à la victoire historique des Tonga contre l’Italie (28-25), lors de la Coupe du monde 1999, au lendemain de laquelle est né le virevoltant ailier. Au cours de cette rencontre irrespirable, les coéquipiers de Malakai Fainga’anuku s’imposent sur le gong, grâce à un essai (79′) et un drop (80′) inscrits coup sur coup. Et il se trouve que cet inattendu retournement de situation est survenu sur la pelouse du Welford Road Stadium… à Leicester.

« Mon nom a commencé avec mon père. Il jouait pour les Tonga à l’époque, en Angleterre, lors de la Coupe du monde de 1999. C’était au Leicester Stadium. Les Tonga ont gagné de trois points, et je pense qu’ils ont fait la fête », déclare le principal intéressé à la chaîne 1 News.

Les deuxième et troisième prénoms du Néo-Toulonnais – Wales et Twickenham – rendent également hommage au parcours des Tongiens lors de cette compétition. D’un côté, ajouter « Wales », pays de Galles en français, permettait de mettre l’accent sur l’un des pays hôtes du tournoi (avec l’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande). En l’occurrence, c’est au Millenium Stadium de Cardiff que s’est joué le match d’ouverture entre le pays de Galles et l’Argentine (victoire 23-18 des locaux). D’un autre côté, le « temple du rugby » était le stade dans lequel les joueurs de ces îles du Pacifique sud croisait le fer avec l’Angleterre quelques jours plus tard (une cuisante défaite, 101-10).

Il n’a ensuite pas fallu attendre longtemps pour que la Nouvelle-Zélande rentre dans la vie des Fainga’anuku, la famille déménageant à Auckland au début des années 2000. C’est donc sur la « terre du long nuage blanc » que Leicester Fainga’anuku a grandi et fait ses gammes. Passé par Tasman (2018-2019), ce beau bébé de 1,91 mètre pour 109 kilos s’est surtout démarqué chez les Crusaders de Christchurch, double champions en titre du Super Rugby (championnat rassemblant des équipes néo-zélandaises, sud-africaines, argentines, australiennes et fidjiennes). En 55 rencontres avec l’emblématique formation rouge et noire, il comptabilise 45 succès (soit près de 82% de victoires) et 30 essais marqués.

Malgré ses origines, il n’a résisté longtemps à l’appel de la tunique à la fougère, d’abord avec les moins de 20 ans (5 sélections) puis chez les grands. « En grandissant, il y a toujours eu des garçons qui disaient : ‘Je veux être un All Black’, mais c’était toujours un sentiment bizarre pour moi. Ce n’était pas vraiment un feu qui brûlait dans mon estomac. Tout ce que je savais, c’est que mon but dans la vie était de rendre service à ma famille, de la soutenir », commente-t-il, au micro de 1 News. À noter que son frère, Tima Fainga’anuku, également rugbyman professionnel, a lui opté pour les Tonga.

Depuis sa première cape un soir de juillet 2022 contre l’Irlande, le joueur de 23 ans aux appuis déroutants et à la capacité de finition aiguisée est apparu à deux autres reprises sous le maillot des All Blacks, où la concurrence à chaque poste fait rage. Une expérience relativement faible au niveau international qui ne l’a pas empêché d’être sélectionné pour la Coupe du monde, signe que ses qualités sont très appréciées par le staff. Polyvalent, il sait aussi bien finir les actions que donner de la continuité au jeu avec des passes après-contact et du jeu debout. Sa vision de jeu et sa vitesse dévastatrice en font aussi un atout non négligeable, comme en attestent ses quatre essais depuis le début du Mondial.

S’il n’a pas abordé la Coupe du monde 2023 dans la peau d’un titulaire, Mark Telea et Will Jordan ayant une longueur d’avance sur les ailes, il a une carte à jouer dans une sélection à la recherche de son lustre d’antan. Et gare aux défenses qui doivent se coltiner son explosivité…

Via TF1.

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