Alors que se profilent les échéances capitales de la saison, le RCT affiche une belle santé. Revue de détails des forces rouge et noir.

La confiance

Après avoir traversé une période délicate (défaites à Brive et Agen, effondrement face à Castres avec un match nul à la clef), le RCT a bien redressé la barre. La performance majuscule réalisée face au Harlequins en quart de finale du Challenge européen (37-8), s’accompagne d’un match de très haut niveau face à Toulouse (25-22) et d’un autre appliqué à Lyon (29-5). « Cela prouve que les joueurs sont investis dans tous les matches. C’est très positif pour le groupe», note le demi de mêlée Fabien Cibray.

La conquête

Il y a deux ans, le RCT avait abordé la phase finale avec une mêlée moyenne. Face à Clermont en demi-finale du Top 14, les Toulonnais avaient pris l’eau dans cet exercice et entamé leurs chances de succès. Cette saison, cela n’a rien à voir. A la lumière de la formidable performance du paquet d’avants face à Toulouse, la mêlée rouge et noire est clairement dominatrice. Si elle garde le cap, on voit mal celles de Biarritz et du Racing-Métro l’inquiéter. Avec un alignement en touche devenu, en cette fin de saison, plus que correct, la conquête du RCT représente un atout de poids indéniable.

La réussite

A Toulon, la notion de réussite tient en un seul nom : Wilkinson. En panne face aux perches face au Stade Français et Toulouse (17 points manqués à chaque fois), le buteur anglais du RCT s’est bien ressaisi à Lyon (19 points inscrits avec 8/7). Par le passé, la botte de « Wilko » a très souvent permis au RCT de creuser l’écart ou de se maintenir à portée de fusil d’un adversaire auteur d’une meilleure entame de match. A la veille d’attaquer les rencontres décisives, l’équipe aura grand besoin d’un buteur avec une réussite maximale.

La défense

A la fin de la phase régulière du Top 14, le club varois termine avec la deuxième défense (393 points encaissés), derrière Clermont (364 points). Si elle a concédé une vingtaine de points en moyenne lors des dernière semaines (Agen, Castres, Stade Français, Toulouse), l’équipe a bien réagi à Lyon avec un seul essai encaissé, soit 5 points. « Il était important de rectifier le tir car on prend plus d’essais en ce moment qu’en milieu de saison », fait remarquer Fabien Cibray.

L’effectif

« On a la chance d’avoir un effectif au complet pour aborder la fin de saison », expliquait, samedi soir à Lyon, le même Fabien Cibray. C’est une chance, en effet. Alors que Toulouse et Clermont s’avancent en demi-finale avec des infirmeries bien garnies, le RCT ne déplore aucune absence parmi ses cadres. Le trois-quarts centre Mathieu Bastareaud a bien manqué à l’appel pendant un mois (fracture du deuxième métacarpe), mais

son retour à la compétition est imminent, face à Biarritz vendredi prochain ou plus sûrement face au Racing-Métro, la semaine suivante. Même topo pour le pilier Davit Kubriashvili, victime d’une entorse légère du genou à Lyon.

Le mental

«Désormais, il ne reste que quatre matches. Les mecs sont prêts physiquement et mentalement. On a travaillé toute la saison pour ça», estime le talonneur Mickaël Ivaldi. Depuis sa remontée dans l’élite en 2008, le RCT court après un titre qui lui a doublement échappé en 2010 (défaites en demi-finale du Top 14 et en finale du Challenge européen). Cet objectif de victoire et cette envie farouche de réussir sont dans toutes les têtes toulonnaises. Souvent, un match couperet bascule du côté de celui qui désire le plus la victoire. De ce point de vue-là, le gang des crêtes s’avance tout ergots dehors.

Var Matin