Ils disent tous le plus grand bien du Toulonnais Jean-Baptiste Gros

Ils disent tous le plus grand bien du Toulonnais Jean-Baptiste Gros

Le samedi 23 avril 2022 à 13:38 par David Demri

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Dans son édition du jour, le journal L’équipe consacre un reportage au pilier gauche du Rugby Club Toulonnais et du XV de France, Jean-Baptiste Gros.

Auteur de très bonnes prestations dès qu’il est utilisé par le staff des Bleus et du RCT, Jean-Baptiste Gros ne déçoit jamais.

Interrogé via L’équipe, l’entraîneur des avants Tricolores, William Servat n’a pas manqué de dire le plus grand bien de son pilier. Extrait:

« JB a un très, très gros caractère. Quand l’équipe adverse trouve son momentum, par son engagement, JB est capable d’inverser la tendance, de briser leur avancée. Quand il rentre, il nous fait gagner des matches ! Son entrée en jeu face aux All Blacks a été énorme ! Pareil face au pays de Galles, en Écosse ou encore l’Angleterre. Il apporte une densité incroyable au coeur du combat ! Ce qui est dingue c’est que son intensité, c’est une forme d’altruisme. Quand ça chauffe, t’as pas besoin de te retourner pour le chercher : JB, il est là ! »

Dans la foulée, William Servat a évoqué le caractère discret de Jean-Baptiste Gros. Extrait:

« Il est réservé, mais au sein du collectif, c’est un mec extraordinaire. Extrêmement vivant, en lien avec tout le monde. C‘est un mec réservé, il se comporte comme un homme de l’ombreMais il n’y restera pas longtemps. Il va prendre de plus en plus de place. En défense, il est intraitable. Offensivement, il a des qualités énormes. Mobile, il te fait des passes après contact de quinze mètres en tombant. Il enchaîne les tâches, a cette capacité à faire jouer autour de lui. La maîtrise technique, il l’a. Mais, en plus, il a une énorme envie d’évoluer. Il a une exigence énorme envers lui-même. »

Pour sa part, le pilier titulaire en équipe de France, Cyril Baille explique apprécier énormément le Toulonnais. Extrait:

« JB, c’est mon frère d’armesOn s’entend super bien au quotidien. On se partage le temps de jeu en bleu, on s’entraide dans l’analyse des piliers adverses. JB est un gars humble et un gros bosseur. Il est très mature pour son âge. »

C’est à l’âge de 13 ans que Jean-Baptiste Gros a découvert le poste de pilier. Il explique comment. Extrait:

« J’aimais bien jouer troisième-ligne. Et puis un jour on m’a dit : « Tu vas avec les gros ». On a fait des mêlées et voilà… J’avais 13 ans. »

Alors que son papa et son grand-père étaient maçon, JB a lui décidé de se donner à 200% dans le rugby pour en faire son métier. Extrait:

« C’est un beau métier, mais tellement dur. L’été en plein soleil, l’hiver dans le froid. Des bétonnières toute la journée, c’était pas un régal. »

L’un de ses anciens entraineurs à Aix-en-Provence, André Dupouy n’est pas surpris par le gros potentiel du joueur. Extrait:

« Je ne connaissais pas bien son histoire mais j’ai ressenti une cassure en luiJB avait sa carapace. On sentait que le rugby était plus qu’un jeu pour lui, une seconde famille. Sur le terrain, il ne trichait pas. Il était doué, passionné. En match, au bout de cinq annonces, il avait compris les blocs de sauts adverses. Il plaçait ses copains, en leur disant : « Toi, tu sautes là ! » Il fédérait car il était de loin le meilleur mais ne faisait jamais preuve de suffisance. On sentait qu’il jouait pour les copains, pour ses entraîneurs. »

Son ancien éducateur Laurent Gueit évoque un joueur avec des problèmes à régler. Extrait:

« JB ne parlait pas beaucoup. Il est arrivé chien fou, avec des problèmes à régler. Il pratiquait un jeu dur, voulait toujours prouver. »

Il se rappelle du jour où Jean-Baptiste Gros a écopé d’un carton rouge pour un plaquage cathédrale. Extrait:

« Je l’ai mis au frigoEt puis, on a beaucoup échangé. Je voulais l’aider à gérer ses émotions. Il était ultra-exigeant avec lui-même. Au point, parfois, d’en avoir des crises de pleurs. Je lui disais : « Tu ne dois pas te mettre dans ces états, le rugby ça doit être de la joie. » Il est revenu, a fait une finale remarquable. Plus une faute. »

Enfin, le père de Louis Carbonel, Alain Carbonel se rappelle d’un joueur très discret. Extrait:

« On l’a accueilli chez nous comme notre filsOn a installé un second lit dans la chambre de Louis. Quand il est arrivé, il était à fleur de peau. Comme un animal blessé, ça nous a touchés. On discutait beaucoup ensemble. Il était à la fois assez renfermé mais très poli. Avec cette volonté de ne pas s’imposer. Il marchait sur la pointe des pieds. À table, il semblait gêné au moment de se resservir. Comme par crainte d’être redevable. Un jour, il est rentré de l’entraînement à pied, trempé par la pluie. Il n’avait pas osé demander qu’on vienne le chercher. »

Ce samedi soir, Jean-Baptiste Gros sera titulaire contre le Stade-Toulousain à l’occasion de la 23ème journée du Top 14.

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6 Commentaires

  1. L'autre 23 avril 2022 at 15h- Répondre

    Il serait titulaire dans n’importe quel selection international, pas de chance pour lui il joue dans la Selection qui a avec Cyril Baille, un pilier gauche venu de la 51eme dimension. Mais ses entrées en bleu sont toujours ultra remarquables et ses matchs à Toulon impressionants

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  2. Bert la roque 23 avril 2022 at 15h- Répondre

    Merveilleux pilier gauche . de grace monsieur lemaitre ne faîtes plus les mêmes erreurs de ses dernières années .trop de jeunes toulonnais font le bonheur des autres clubs..il faut le sécuriser avec un contrat longue durée.

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  3. Nada 23 avril 2022 at 15h- Répondre

    en plus il est sympa il m’a signé un autographe

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  4. Name 23 avril 2022 at 18h- Répondre

    Pour moi : il est fait pour être pilier droit. Même style que Carl Hayman. Bon dans le jeu et les déplacements, mais il lui manque encore un peu de réglage en mêlée fermée.

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  5. Guy56 23 avril 2022 at 18h- Répondre

    C’est peut être pas son Graal…

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  6. Baptiste Regis 23 avril 2022 at 22h- Répondre

    Lors de ses débuts en moins de 15 ans il ne voulait pas jouer pilier ce poste ne lui plaisait pas.