Henry Chavancy : « Je lui ai fais savoir mes désaccords avec respect »
Henry Chavancy : « Je lui ai fais savoir mes désaccords avec respect »
Le jeudi 24 novembre 2022 à 16:50 par David Demri
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Le trois-quarts centre du Racing 92 Henry Chavancy s’est longuement confié via Rugbyrama pour évoquer sa carrière avec le club Francilien.
Il n’a pas manqué d’évoquer le projet de fusion avec le Stade-Français.
Il était alors en total désaccord avec son président Jacky Lorenzetti. Extrait:
« Cela a été une période trouble, oui, je lui ai fais savoir mes désaccords avec respect. J’ai énormément de respect pour Jacky, je lui voue une admiration sans faille. Il peut faire ce qu’il veut aujourd’hui. Si le Racing en est là aujourd’hui c’est grâce à lui. Je n’oublie pas ceux qui ont tenu le club à bouts de bras à l’époque, comme Éric Blanc ou Éric Legagneux. Mais quand je vois tout ce qu’il a construit, je trouvais dommage qu’il veuille brûler tout ce qu’il avait fait avec cette fusion.
Donc on a toujours eu de bonnes relations, franches. Moi aussi j’ai fait des erreurs. Je me souviens d’une année où j’avais posé pour le calendrier des Dieux du stade (rires) et cela ne lui avait pas plu du tout ! Ce que je peux comprendre aujourd’hui. On a toujours eu l’intelligence de se parler sincèrement. »
Il rappelle dans la foulée tout le bien qu’a fait Jacky Lorenzetti pour le Racing 92. Extrait:
« J’ai eu la chance de connaître les années fastes de Pro D2 à partir de 2007. Jacky Lorenzetti est arrivé à ce moment-là avec une équipe très compétitive, mais avant cela je regardais en tant que spectateur et c’était très dur. Le club était en mode survie chaque année, il se maintenait administrativement ou à la dernière journée. Il y avait 300 personnes dans le stade, dont 200 de l’école de rugby… C’était vraiment la galère, mais ce n’était pas un souci pour nous les jeunes. On était fier de porter ce maillot, mais tout a changé quand Jacky est arrivé en 2007.
Il a fait appel à Pierre Berbizier et son staff qui ont restructuré le club de A à Z avec une équipe ultra compétitive dès la première année de Pro D2. Des joueurs comme Agustin Pichot, David Auradou ou Jeff Dubois sont venus et ils étaient des stars à l’époque ! On a mis deux ans à remonter le club en Top 14, mais c’était une aventure incroyable pour moi. Je pense à tous ces jeunes qui débutent en Top 14… C’est tellement dur ! J’ai eu la chance de commencer en Pro D2, dans une forme d’apprentissage du rugby professionnel, et cela m’a vraiment fait du bien. »
En revanche, il avoue regretter Colombes, un stade qu’il appréciait particulièrement. Extrait:
« J’étais peut-être le seul joueur de l’effectif à regretter Colombes (rires). Même si le stade Yves-du-Manoir était chargé d’histoire, il devenait vétuste. Mais je crois que l’évolution du club voulait que l’on se dote d’une nouvelle enceinte. Et aujourd’hui quelle enceinte ! Je crois que l’Arena est la référence des stades en France pas qu’en rugby. Il m’arrive de regarder les yeux ébahis de certains adversaires lorsqu’ils rentrent dans notre stade. Et je crois aussi qu’il a su fédérer les supporters. Parfois j’entends qu’il n’y a pas une bonne affluence au Racing etc. Mais il faut se rappeler qu’on est passé de 300 spectateurs à 10 000 minimum aujourd’hui. Je crois que les supporters se sont appropriés les lieux. »
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