L’incertitude est née samedi dernier, lors d’une demi-finale de Championnat d’Angleterre acharnée contre les Harlequins. Les Saracens avaient su se sortir du piège (31-17) pour rêver, comme les Toulonnais, d’un doublé Coupe d’Europe – Championnat. Mais la fin du match leur avait coûté cher : à douze minutes du coup de sifflet final, le deuxième-ligne et capitaine Steve Borthwick avait dû quitter ses partenaires. Hier, dans le club-house plus que cosy des Sarries, entouré de terrains de rugby comme de cricket, au nord de Londres, l’entraîneur Mark McCall ne s’est pas risqué à autre chose qu’à un prudent « 50-50 » sur les chances de l’emblème du club, touché aux muscles pectoraux, d’être sur le terrain à Cardiff samedi.

Borthwick (34 ans, 57 sélections) est aux Saracens ce que Jonny Wilkinson est à Toulon : un capitaine à deux finales de quitter la scène, après six années au club. « S ‘il ne peut pas jouer, ça prouverait juste que la vie est injuste !, a souri McCall. Ce gars mérite de jouer ces deux finales. C’est un leader fantastique pour nous, et il joue bien en ce moment. Il a fait quelques progrès ces derniers jours, on veut être optimistes. Il ne s’est pas encore entraîné et il doit passer certains tests avant d’être déclaré apte. Il ne jouera que s’il est en état, on ne va pas mettre en péril sa santé. »

L’entraîneur a aussi confirmé que les Saracens n’allaient pas changer certaines de leurs habitudes, notamment de voyager le jour même du match, ce qui leur imposerait près de trois heures de route le samedi. « On aime que les joueurs dorment dans leur propre lit la veille des matches !, a justifié McCall. Et, oui, les buteurs iront quand même s’entraîner au Millennium vendredi mais reviendront le soir. » Ceux-là ne s’infligeront pas les allers-retours par la route. Mais, sur le moyen de transport qu’ils utiliseront, McCall est resté tout aussi mystérieux que sur la nature précise de la blessure de son capitaine.

Source: lequipe.fr