Guy Novès: « Toulon et Clermont méritent leur place en finale »

Guy Novès: « Toulon et Clermont méritent leur place en finale »

Le mercredi 29 avril 2015 à 13:12 par David Demri

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guy-noves-cherche-a-faire-l-amalgame-entre-les-joueurs-preseCe remake de l’édition 2013 sera la cinquième finale européenne franco-française. Signe de la toute-puissance du rugby tricolore, aucune autre nation européenne n’en compte autant. Les Anglais n’ont connu qu’une seule fois ce cas de figure avec l’affiche opposant les Wasps de Lawrence Dallaglio aux Tigres de Leicester de Martin Johnson en 2007 (victoire 25-9 des premiers). Idem pour les Irlandais qui, malgré la combinaison du Leinster et du Munster, véritables monstres sacrés continentaux, n’ont connu qu’une finale 100 % celte : c’était en 2012 et cette correction du Leinster sur l’Ulster (42-14). À lui seul, le Stade toulousain, quadruple vainqueur de la compétition, a connu trois finales franco-françaises : en 2003, 2005 et 2010, respectivement remportées contre Perpignan, le Stade français et Biarritz. Alors, que change le fait d’affronter une équipe de championnat domestique en finale européenne ? Guy Novès, le manager du Stade toulousain, répond :

« Quand on l’apprend, il y a toujours une forme de déception car l’affiche nous donne la sensation de disputer un match de championnat. Le fait d’affronter une équipe étrangère donne une saveur de match international. Mais cette déception ne dure pas car au bout, il y a un titre européen. En football, il y a bien eu des finales de Ligue des Champions opposant le Real au Barca… Il est impossible de galvauder un tel rendez-vous. Au vu de leurs parcours respectifs, Toulon et Clermont méritent leurs places en finale. »

Des propos qui font écho à ceux de l’ancien ailier du Biarritz olympique, Philippe Bidabé, qui a disputé deux finales européennes:

« Il est vrai que celle de 2010 m’avait laissé une impression bizarre : non seulement nous affrontions une équipe française (Toulouse, N.D.L.R.) mais, en plus, au Stade de France ! Alors, certes, la coupe d’Europe était au bout du couloir… mais cela m’avait fait bizarre. Quatre ans plus tôt, nous avions affronté le Munster à Cardiff : le toit du Millennium était fermé, le stade plein, l’ambiance incroyable. »

Nicolas Brusque, qui n’avait pas pris part à cette finale mais qui était resté au plus près du groupe, s’en souvient encore : « Quand nous étions entrés dans ce stade quasiment recouvert des couleurs du Munster, nous avions pris une claque. » Des éléments du contexte peuvent donc impressionner. Mais Bidabé rejoint Novès et estime que ceux-ci restent secondaires : « Une finale reste une finale. La préparation reste la même. Toute la semaine, on est concentrés, méthodiques, dans une bulle. »

COMMENT SURPRENDRE ?

Dans une bulle, avec pour seule obsession l’adversaire. Est-ce que le fait d’affronter une équipe du championnat domestique change la donne tactique de la rencontre ? « Je ne crois pas, répond Guy Novès. Voilà plusieurs années que l’analyse vidéo tourne à plein et le jeu des équipes est disséqué à l’avance. On connaît aussi bien le jeu des Saracens ou de Northampton que celui d’une équipe de Top 14. »

Finaliste de la première édition qui eut lieu en 1996 face à Cardiff, le manager haut-garonnais se souvient : « Déjà, à l’époque, quelques cassettes vidéo circulaient. Soit les entraîneurs se déplaçaient, soit on missionnait quelqu’un pour aller filmer les rencontres au cours des semaines précédant la finale. » « Toulon et Clermont se connaissent par cœur, reprend Bidabé.

Dans un tel contexte, il est très difficile de surprendre l’adversaire. Bien sûr, chacun va prévoir des choses nouvelles mais cela se limite à un ou deux lancements de jeu, une combinaison en touche. En une semaine, on ne peut pas tout révolutionner. Et puis, il faut s’appuyer sur des choses qui marchent et qui ont fonctionné toute la saison », complète l’entraîneur des espoirs du BO. Au milieu de toute cette programmation demeure une variable : celle de l’arbitrage, forcément différent du Top 14 : « Là encore, tout est question d’analyse et de préparation, répond Novès. De la même façon qu’avec le jeu adverse, on étudie les réflexes de l’arbitre. » Nul doute que Toulon et Clermont feront de même…

Source: Midi Olympique

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