Guy Novès: « Je vais respecter ce que pense Bernard Laporte »
Guy Novès: « Je vais respecter ce que pense Bernard Laporte »
Le samedi 25 février 2017 à 12:09 par David Demri
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Le sélectionneur du XV de France s’est confié via Le Figaro sur le match à venir des Bleus contre l’Irlande, ce samedi après-midi, à l’occasion de la troisième journée du Tournoi des Six-Nations.
Le coach Français se veut confiant. Extrait:
Bernard Laporte a désigné ce match en Irlande comme le match le plus important de ce Tournoi. Partagez-vous cet avis ?
Je vais respecter ce que pense Bernard Laporte. C’est le plus important dans ce Tournoi parce que c’est celui que nous jouons samedi. Or, il n’y a pas plus important que le match suivant. Le déplacement en Angleterre était le plus important du moment et nous avons démontré que nous pouvons rivaliser au moins 70 minutes avec les Anglais. Aujourd’hui, avec quelques semaines de plus de travail, ce match est quelque part capital parce qu’on a besoin de matches références et ceux-là se font face aux meilleures nations. L’Irlande, indiscutablement, fait partie de ces meilleures nations. C’est la seule équipe qui a battu les Néo-Zélandais, notamment (40-29, à Chicago en novembre dernier). C’est une équipe qui s’est peut-être endormie momentanément en Ecosse (défaite 27-22, pour l’ouverture du Tournoi), mais qui a réagi immédiatement en mettant soixante points en Italie (10-63). Si on pouvait rivaliser en jouant contre eux, ça nous apporterait un peu de sérénité.
Avez-vous la sensation que la victoire sur l’Ecosse a pu libérer vos joueurs ?
Le fait d’enchaîner semaine après semaine, c’est aussi retrouver petit à petit un niveau qui s’améliore. Comme nos adversaires d’ailleurs, on n’est pas les seuls à travailler. Certains entraînements ne nous ont pas séduits, mais on sentait que, jour après jour, l’équipe commençait à entrer dans son match. Et l’entraînement d’hier (mercredi) nous a paru de qualité. Et avec la bonne pression. Peut-être pas en tout cas la pression négative que nous avions contre l’Ecosse. Je ne sais pas si les joueurs joueront libérés, mais j’espère qu’ils exploiteront leurs qualités au mieux.
Vous alignez avec Serin et Lopez la même charnière pour la 3e fois consécutive. Une première depuis le début de votre mandat…
C’est juste pour vous montrer qu’on est aussi capables de reconduire une charnière (rires). Aujourd’hui, le rugby a besoin de repères vraiment très importants. Donc, dans l’idéal, comme on a pas mal de temps, mais pas suffisamment, on a envie de permettre à ces joueurs de trouver ces repères le plus souvent possible. Donc les reconduire, c’est quand même le signe qu’on est satisfaits. Mais je pense que Maxime Machenaud peut démarrer au même titre que Baptiste (Serin). Maintenant, on pense que Maxime est un très bon rentrant et on a besoin de rentrants forts.
Que vous inspirent les critiques sur la difficulté à voir émerger des leaders au sein de ce groupe France ?
Nous avons des leaders. On ne les voit pas émerger, mais ça fait quand même un an que nous travaillons avec les mêmes joueurs. Il y a certains éléments qui déjà se détachaient et ce sont toujours les mêmes. Mais j’ai envie de dire que dans l’idéal j’aimerais qu’il y ait vingt-trois leaders en permanence, avec des joueurs de caractère, et qu’on ne compte pas uniquement sur un chef de meute. Même si le chef de meute a de temps en temps son mot à dire et doit prendre des décisions. C’est son rôle.
Votre capitaine continue de vous apporter entière satisfaction ?
Guilhem Guirado correspond à cette équipe. Comme elle, notre capitaine est en train de gravir les échelons, d’apprendre, de progresser… Il sait aussi s’appuyer sur d’autres éléments qui sont à l’intérieur de cette équipe. Il observe beaucoup. Bien sûr, vous l’avez vu, il est un capitaine d’exemple sur le terrain. Il est capable de tirer des garçons vers le haut. Il est à l’écoute du staff, aussi, et de faire passer des messages dans les deux sens. Il est à l’écoute des autres joueurs et peut prendre la parole ensuite, si cela s’avère nécessaire. Il est toujours leader dans le travail et ça, ça m’intéresse. Il est aussi un leader dans la vie… C’est très important, et on le voit tous les jours. On a besoin de joueurs qui soient vraiment parfaits, et c’est son cas. C’est un garçon qui sera capitaine de l’équipe de France, du moins tant que je suis là. C’est quelqu’un sur qui je m’appuierai jusqu’au bout.
Vous semblez n’avoir ni le besoin, ni l’envie de piquer vos joueurs dans votre système de gestion ?
On n’est pas dans le concept où l’on cherche à piquer l’un ou l’autre… On a des joueurs responsables. On est dans la deuxième année, donc on commence à se connaître et ils savent très bien qu’on a confiance en eux. Après qu’ils soient des compétiteurs et qu’ils aient envie de prouver à leurs copains d’abord, au staff ensuite et à la France entière qu’ils ont envie de mouiller le maillot, ça les regarde.On ne peut pas avoir une brebis galleuse dans un groupe comme celui-là. S’ils restent, c’est que ça doit leur plaire de souffrir, ça tombe bien parce qu’on va souffrir en Irlande, c’est certain.
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