Guilhem Guirado sort les griffes pour le Crunch

Guilhem Guirado sort les griffes pour le Crunch

Le samedi 19 mars 2016 à 11:36 par David Demri

3 Commentaires

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guiradoAvant match face à l’Angleterre, le capitaine du XV de France Guilhem Guirado est revenu sur ce qu’il fallait améliorer pour empêcher le XV de la Rose de faire le Grand Chelem. Il a également évoqué la remise en question que demandait perpétuellement le haut-niveau.

Guilhem Guirado, avez-vous hâte d’en découdre après le sentiment d’inachevé du match face à l’Ecosse ?
Effectivement. Quand nous avons vu à la vidéo ce que nous avons proposé et les fautes que nous avons commises, nous avons été très frustré et cela s’est ressenti à l’entraînement. Il y avait une réelle envie d’évacuer tout cela et de basculer uniquement sur ce dernier match, d’autant plus contre les Anglais.

Voyez-vous la défaite concédée en Ecosse comme un coup d’arrêt pour le XV de France ?
C’est un coup d’arrêt, comme après chaque défaite. Il y a eu énormément de remise en question, comme nous avons pu la faire à Cardiff. D’ailleurs, nous pouvons aussi le faire après des victoires. Nous sommes conscients que nous avons fait de belles choses. Je leur ai dit que lors des seules séquences où nous avons tenu le ballon plus de quatre temps de jeu, nous avons marqué deux essais. Au plus haut niveau, ce qui mesure la force des grandes équipes, c’est le nombre de pénalités concédées. Nous étions sur une moyenne de sept ou huit pénalités concédées mais, contre l’Ecosse, on a dépassé les douze (ndlr : onze pénalités en réalité). Sur un match à l’extérieur, ce n’est pas possible de gagner en donnant facilement autant de points.

Face à l’Ecosse, on a vu un XV de France assez fébrile, comment expliquez-vous cela ?
Je n’ai pas trouvé que nous avions fait preuve de fébrilité. Je n’ai jamais dit que certains joueurs étaient perdus sur le terrain, contrairement à ce qu’ont dit certains journalistes de L’Equipe. J’ai uniquement dit que nous avions perdu le fil du match. Ça voulait dire que nous avions mené 5-0 puis on a laissé l’Ecosse jouer. En moins de 15 minutes, il y avait 18-5 pour l’adversaire. Ce sont des maladresses qui nous ont fait perdre le fil du match. Il y avait néanmoins cette rage et l’envie de revenir avant la mi-temps. Après, nous sommes revenus à 18-12. Comme sur toutes les pénalités, il y a des choix à faire, des choix qui peuvent être discutables. Nous aurions dû prendre les trois points. Après, il y avait quand même de quoi faire en prenant la décision que nous avons prise, juste avant nous avions avancé de 20 mètres sur un ballon porté, on se sentait fort. Dans les minutes qui ont suivi, on a obtenu une pénalité et nous avons marqué trois points. Après, c’est un fait de match. J’espère que cela nous servira pour la suite.

« Nous savons que l’Angleterre est encore plus puissante que l’Ecosse »

Est-ce que vous craignez cette équipe d’Angleterre ?
Il y a toujours de la crainte quand nous nous apprêtons à jouer contre n’importe quelle équipe. Mais cela reste de la crainte positive. Nous savons que l’Angleterre est encore plus puissante que l’Ecosse. Elle sera un peu plus dans le style du pays de Galles. Nous avions répondu présents à Cardiff physiquement et défensivement. Donc, à nous de ne pas faire de fautes pour essayer de contenir les Anglais. Si on y parvient, ils nous rendront le ballon. Ensuite, nous devrons tenir le ballon pour obtenir des pénalités ou pour marquer des essais. Continuons donc dans cette optique. C’est uniquement par cela que nous pourrons espérer gagner.

Est-ce que le stress ne va pas empêcher certains joueurs de développer du jeu ?
Nous sommes stressés, mais positivement. C’est d’ailleurs ce qui fait la force du rugby. Par moment, nous avons besoins de se resserrer dans l’équipe. Je l’ai vu à l’entrainement. Je n’ai pas besoin de vous expliquer… Il y aussi dans nos rangs un surplus de motivation car c’est un match particulier. Si nous rentrons dans un bon état d’esprit et que nous corrigeons nos erreurs des autres matchs, nous pourrons faire quelque chose. Ce que j’ai dit aux joueurs c’est qu’il y a des matchs dans le Tournoi et les matchs contre les Anglais. C’est notre fierté et notre orgueil qui se jouera dans ce match même si nous ne pourrons pas rattraper le reste du Tournoi.

Le fait de pouvoir empêcher les Anglais de faire le Grand Chelem est-il une source de motivation ?
Non, la seule chose qui nous motive, c’est de répondre physiquement et de maitriser notre jeu. C’est notre leitmotiv. Nous ne savons pas ce que fera l’adversaire, donc nous nous préparons seuls. C’est important car quand nous sommes prêts on peut faire de très belles choses. Alors que dès que nous sortons un peu du match, nous le payons cash et on se fait punir.

« Nous apprenons au quotidien »

Est-ce qu’il y aura un duel avec votre vis-à-vis Dylan Hartley, qui est aussi capitaine ?
Il y avait la même configuration contre l’Irlande (Rory Best est capitaine et talonneur, ndlr). Nous serons déjà confrontés en conquête, que ce soit en mêlée ou en touche. Forcément, on a toujours envie de prendre le dessus sur son adversaire direct. D’autant plus quand il est capitaine. Je l’ai déjà rencontré, c’est un bon joueur typiquement anglais. Il a ce qu’il faut pour représenter ce pays au mieux. L’Angleterre fait un bon tournoi et Dylan Hartley n’y est pas étranger. Après, nous nous préparons en équipe et non pas de façon individuelle.

Ce Tournoi vous aura-t-il fait mûrir à titre personnel ?
Au fil des matchs, que ce soit en tant que joueur ou capitaine, cela fait forcément grandir. Nous apprenons au quotidien. C’est ce qui fait la beauté du rugby car, qu’importe le nombre de sélections, nous apprenons au quotidien. La remise en question est permanente, ce n’est pas du vent, c’est bien réel.

Avez-vous appris à connaître Guy Noves ?
J’ai appris à le connaître, du coup il parle pour moi en conférence de presse (sourire). Cela me va très bien. Je m’en doutais au vu de son palmarès, c’est quelqu’un de légitime. Je passe de bons moments à ses côtés. J‘espère que cela paiera samedi soir. Je pourrai dire que j’ai eu la chance de côtoyer des grands noms du rugby comme Guy.

Source: rugby365.fr

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3 Commentaires

  1. bison25 19 mars 2016 at 16h- Répondre

    GUILHEM !… Essayez d’être au moins 15 à les sortir sur le terrain , aussi . Car jusqu’à présent , peu on l’air de suivre ton bel exemple . Qu’ils sachent au moins répondre présent . ALLEZ FRANCE !.. MERDE !..

  2. milou83 19 mars 2016 at 16h- Répondre

    C’est clair ce qui manque c’est pas technique physique mais mental ….allez bordel faut vouloir les tordre en face et jouer intelligemment en simultané

  3. Dan 19 mars 2016 at 17h- Répondre

    Je ne vois pas comment on peut les gagner ,
    Les mêmes lacunes depuis plusieurs années,
    Ou alors un miracle !!!!!